À toutes les grandes heures du monde...

La Vierge Marie a été présente à toutes les transitions importantes du dessein de Dieu (...).

1) Avant la création du monde (...). La Vierge Marie a été pour ainsi dire le modèle merveilleux à partir duquel et pour lequel Dieu a construit tout l’univers (...). On peut dire que le visage de Marie était dans la pensée, dans les regards de Dieu si j’ose dire, quand il a créé la première femme. Quand il a créé l’humanité, il l’a créée comme la famille de Celle qui devait venir, Elle était déjà là, présente, ainsi que son Fils (...).

2) Puis, quand Dieu a choisi Abraham, il a créé un peuple et il savait que de ce peuple, la fleur, la réussite, la merveille serait la Vierge Marie, Fille d’Israël. Et quand Abraham a eu la foi, la foi d’Abraham n’était que la préparation de cette foi de la Vierge Marie accueillant l’ange au jour de l’Annonciation et lui répondant : « Qu’il me soit fait selon votre parole. » Voilà pourquoi la Vierge Marie est à la transition entre l’Ancien et le Nouveau Testament (...).

3) Dans l’Évangile de saint Jean, au moment où Jésus commence sa vie publique, la Vierge Marie est là encore, à Cana. Sa présence est discrète, mais c’est Elle qui fait faire à Jésus son premier miracle, quand Elle dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu’il vous dira ». La Vierge Marie n’a qu’à montrer au Christ cette famille qui est dans le besoin pour que Jésus hâte sa manifestation et fasse son premier miracle (...).

4) Au moment dramatique de la Passion du Christ et de la mort de Jésus sur la Croix, les évangélistes nous montrent sa mère qui ne fait qu’un avec lui (...). Elle se tenait « debout » au pied de la Croix, pleine de force pour encourager son Fils à souffrir, vaillante pour lui plaire. C’est plus que jamais une charnière de l’histoire, puisque par son Sacrifice, Jésus sauve le monde.

5) Du Vendredi saint au jour de Pâque. Jésus mort, les apôtres ont perdu la foi, Marie reste au milieu d’eux, Elle seule a gardé la foi. Elle seule est l’Église, à ce moment-là, Elle seule représente l’avenir, tous les autres se sont dispersés, se cachent par peur des juifs, ils ne croient plus que Jésus reviendra. La Vierge Marie attend Jésus, voilà pourquoi, au matin de Pâques, selon la tradition de l’Église, c’est à Elle que Jésus apparaît la première. La Vierge Marie après l’Ascension est tout simplement, tout naturellement, au centre de l’Église naissante.

6) Au jour de la Pentecôte, enfin, sixième événement c’est l’infusion du Saint-Esprit sur l’Église qui va transformer ce petit groupe de gens peureux, en témoins du Christ qui vont évangéliser l’univers. Or, nous disent les Actes des Apôtres, Marie était là au milieu des Apôtres, priant avec eux. Quand le Saint-Esprit leur est donné, Elle est déjà le Temple du Saint-Esprit, Elle rayonne l’Esprit-Saint et c’est Elle qui va être la Mère des Apôtres, le modèle de l’Église enseignante, apostolique. Dans ce sixième moment, la naissance de l’Église, le Royaume de Dieu qui se répand sur le monde, Elle est là.

7) Depuis 1830 les grandes apparitions de la Vierge Marie, prennent un caractère de plus en plus dramatique (...) afin de convertir ceux qui veulent se tourner vers Elle, et pour que son Fils trouve, quand il reviendra, un peuple bien disposé. Ce retour du Christ ? J’y crois. Imminent ? J’y crois (...). Jamais l’Église n’a été partout et dans tous les domaines si décadente, pourrie, apostate, jamais ! (...). Alors, mettons notre confiance dans la Vierge Marie (...). Peut-être nos peines vont-elles redoubler, peut-être allons-nous assister à une recrudescence du mal (...). Nous avons une espérance, c’est la Croix du Christ, mais cela revient à la même chose de dire : notre espérance, c’est Marie Corédemptrice, Marie Médiatrice. C’est le Cœur Immaculé de Marie, par lequel le Cœur Sacré de Jésus a décidé aujourd’hui de triompher sur le monde et à jamais !

Extrait de Théologie Mariale, sermon de clôture (S 44)