Il est ressuscité !

N° 237 – Octobre-novembre 2022

Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard


« Récitez le chapelet tous les jours. »

Les mystères joyeux du Rosaire (I)

ANNONCIATION : UNE NOUVELLE CRÉATION

LA mort est le châtiment du péché originel. Mortels  de nature, nos premiers parents étaient avertis que leur désobéissance serait punie de privation du don préternaturel de l’immortalité. Mais « la femme vit que l’arbre était bon à manger, séduisant à voir et désirable pour acquérir l’entendement » (Gn 3, 6).

Notre Père écrit : « L’envahissement du péché suit toujours les mêmes cheminements, de l’orgueil de l’esprit à la vanité de la vie et à la concupiscence de la chair. Ève a tout oublié à ce moment, et sa piété, et sa fidélité conjugale, et ses espérances de mère des hommes, et jusqu’à sa fragilité de créature mortelle, “ plus par mobilité d’âme que par perversité ”, plaide saint Ambroise. Elle s’imagine pénétrer de force dans le domaine sacré de Dieu et y introduire Adam. Elle s’enivre de son audace et entre dans la révolte, elle s’admire de son indépendance et jouit de son caprice, elle mord au fruit défendu avec un frémissement de convoitise et de sensualité. Ce sont les trois immortelles tentations de notre nature séparée de Dieu : la sensualité, la vanité, l’orgueil !

« Adam à son tour accepte le fruit, prend et mange. Mais il est le Chef. C’est lui qui a reçu l’être et la grâce, seul, avant qu’Ève lui fût donnée. C’est à lui qu’a été imposé le Précepte divin et il s’en trouve, auprès d’Ève et de tous, comme le législateur et le gardien de la part de Dieu. Il aura beau rejeter la culpabilité sur elle et sur le démon, c’est lui qui est, d’abord et principalement, coupable. Sa faute, à cause de cela, pèsera désormais sur toute la famille humaine issue de lui. » (Lettre à mes amis n° 225, p. 7)

Le premier mystère de notre Rosaire est le mystère joyeux de l’Annonce faite à Marie qu’Elle sera la nouvelle Ève et mettra au monde un nouvel Adam.

Tout au début de l’Évangile, le récit commence par ces mots : « En ce temps-là l’Ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée appelée Nazareth à une vierge fiancée à un homme nommé Joseph de la maison de David, et le nom de la vierge était Marie. Il entra chez Elle et dit : Réjouissez-vous, comblée de grâce, le Seigneur est avec vous. ” » (Lc 1, 26-28)

Saint Luc ne nous dit rien d’autre sur Elle que cette parole de l’Ange, qui est un message de Dieu ! On ne dit rien de son origine, ce qui faisait penser à notre Père que ce récit est le témoignage de la Sainte Vierge elle-même. Ce sont ses propres paroles, et elle ne s’est pas mise en avant, elle n’a rien dit sur elle-même.

« Pleine de Grâce, le Seigneur est avec vous. » Jamais aucune créature ne s’est présentée avec plus de beauté, avec plus de bonté, plus d’intelligence, plus de sagesse que la Vierge Marie dans son âme, son corps, son Cœur. C’est de la Conception divine même dont il est question : « Je suis l’Immaculée Conception », dira-t-elle à Bernadette à Lourdes. Et à Lucie, à Fatima : « Je suis du Ciel. » Elle est, dans l’éternité, aux yeux de Dieu, comme la miniature de sa divine perfection, de sa divine bonté, de sa miséricorde infinie. « Pleine de grâce. »

« Dominus tecum. » Le Seigneur est avec vous. Le Seigneur, ici, c’est le Saint-Esprit. La Sainte Vierge est la merveille qui nous permet d’avoir accès au Saint-­Esprit qui est Amour, donc toute bonté, toute miséricorde, intercession ; elle est la « colombe » lumineuse du Saint-Esprit.

La Sainte Vierge est le tabernacle du Saint-Esprit. Il habite en la Vierge Marie.

Le bienheureux Pie IX disait que cette parole de l’ange Gabriel la saluant du titre de « pleine de grâce » était le fondement scripturaire de la croyance en l’Immaculée Conception, dogme dont la négation est le premier outrage au Cœur Immaculé de Marie dont Notre-Seigneur s’est plaint à sœur Lucie.

« À cette parole, Elle fut troublée. Elle se demandait ce que signifiait cette salutation et l’ange lui dit :  Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un Fils et tu l’appelleras du nom de Jésus. ” » (Lc 1, 29-31)

C’est l’accomplissement de la prophétie d’Isaïe, annonçant au roi de Jérusalem un « signe » de victoire contre ses ennemis, huit siècles auparavant : « Voici que la Vierge concevra et enfantera un fils et lui donnera le Nom d’Emmanuel. » (Is 7, 14) Ce qui signifie « Dieu avec nous. »

Huit siècles plus tard, l’ange Gabriel dit à Marie : « Tu l’appelleras du nom de Jésus » ; ce nom signifie « Dieu sauve ». Ce Jésus est Fils de Marie. Or, Marie apparaît là sans père, ni mère. Cela veut dire qu’un ordre nouveau est créé. La Vierge Marie n’a ni père ni mère, et Jésus a Dieu pour Père... Marie est Fille de Dieu, elle est Fille du Très-Haut. Voilà pourquoi ce qui naîtra de Jésus et Marie sera un nouveau genre humain dont le lien d’unité ne sera pas de race, comme en Israël, dont les généalogies ne seront plus de chair et de sang, mais seront purement de grâce et de vocation.

La Vierge Marie est fille de Dieu, sans père ni mère. Jésus est Fils de Dieu et sa mère est la Vierge Marie. Jésus, Marie : ces deux noms renferment des mystères de grâce, de puissance divine, de bonté, de miséricorde, de salut.

« Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut. »

« Sera appelé » ne veut pas du tout dire que ce sera un surnom qu’on lui donnera, au contraire. Il se manifestera aux hommes comme étant le Fils du Très-Haut. Le Très-Haut, c’est Dieu le Père. Le Père « est plus grand que moi », dira Jésus, parce qu’il tient toute sa divinité de son Père. C’est cette relation d’origine qui définit sa Personne, deuxième de la Sainte Trinité : Fils de Dieu.

« “ Le Seigneur lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n’aura pas de fin.  Mais Marie dit à l’ange :  Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme ? ” »

Elle s’est bien promis d’être à Dieu toute sa vie et elle ne veut pas connaître, ne veut point aimer, ni s’attacher à aucun homme, parce que Dieu passe premier et absorbe tout son être et tout son amour.

« L’ange lui répondit : L’Esprit-Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre. C’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. ” »

C’est précisément dans son attachement à cette vocation d’Épouse de Dieu seul, dans le vœu de perpétuelle virginité que manifeste sa réponse, qu’Elle mérite de devenir la Mère toujours Vierge du Fils de Dieu, reçu de Dieu lui-même, comme de son Époux.

« “ Et voici qu’Élisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse. Elle en est à son sixième mois, elle qu’on appelait la stérile, car rien n’est impossible à Dieu. ” »

« J’aime que la Sainte Vierge ne soit pas seule dans les hauteurs vertigineuses de sa prédestination, seule dans son mystère, nous disait notre Père. Il y a une autre femme qui est près d’elle, comme près de Jésus il y a un autre homme qui sera son précurseur, saint Jean-Baptiste, précisément, que porte Élisabeth. Ce qui a été fait en petit en Élisabeth sera fait en Marie d’une manière incomparable. Ici, une naissance miraculeuse d’une femme âgée et stérile et là, une naissance miraculeuse, absolument unique, d’une Vierge qui enfante sans rien perdre de sa virginité. »

« Marie dit alors :  Je suis la servante du Seigneur, qu’il m’advienne selon ta parole. ” »

On peut penser que c’est à ce moment même que s’opéra la conception de Jésus dans son sein. L’ange de Dieu obtint son consentement de telle manière que, à la fin de cette scène unique dans l’histoire, dans son sein le Fils de Dieu s’incarna.

« Elle était donc fille de Dieu et elle devenait Mère toujours vierge du Fils de Dieu, Dieu lui-même. Donc, elle allait assumer cette relation tout intime et tout à fait singulière, d’une mère avec son enfant, sachant que cet enfant est déjà là dans son sein, avant même d’en avoir rien ressenti. Il est là, dans son sein, et elle en connaît l’identité, ce qui n’est arrivé jamais à aucune mère. Elle sait que c’est le Fils de Dieu, le Messie, le Roi d’Israël qu’elle porte en elle. » (Retraite : Esquisse d’une mystique trinitaire, 1989)

« La Vierge Marie a accepté cette annonce qu’elle allait être la Mère du Sauveur, mais il est impossible que ses méditations antérieures l’aient laissée aveugle sur la perspective de la souffrance pour laquelle ce Sauveur viendrait en ce monde et par laquelle il sauverait ce monde. » C’est même à cette pensée qu’elle se dit « Servante » du Seigneur, sachant que le Sauveur du monde sera le « Serviteur » souffrant de Yahweh (Is 52-53). Elle voyait trop le péché du monde, elle en souffrait trop, elle l’Immaculée, et elle désirait trop vivement que le Sauveur vienne dans ce monde mauvais, dans ce peuple juif rebelle, dans ce Nazareth bien éloigné de la loi de Dieu. Exactement comme notre Chrétienté aujourd’hui ! Et l’Enfant-Jésus veut que cette souffrance soit l’objet de notre compassion, que cela nous incite à la consoler. Il devait venir et elle se rendait bien compte qu’il viendrait, comme disaient les prophètes, pour être persécuté et, par sa persécution, sauver le monde.

« L’annonce de cette tâche redoutable que Dieu lui confiait était certainement une joie pour elle parce que le Sauveur enfin venait, mais aussitôt, une commotion bouleversa son Cœur parce que ce cher Jésus allait venir en ce monde pour souffrir. Première pensée de la mort du Christ venant briser le Cœur de la Vierge Marie dès son Annonciation. » (Sermon, 4 avril 1992)

Dès ce premier mystère, le premier du Rosaire, mystère joyeux, il nous faut accorder notre cœur à celui de notre Mère afin de la consoler. La dévotion réparatrice n’est rien d’autre que consoler notre “ Maman du Ciel ”, comme disaient les enfants de l’Île-Bouchard, si nous pouvions ramener le sourire sur son visage en grand chagrin par nos prières et nos sacrifices !

LA VISITATION

« En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda. » (Lc 1, 39)

« Cette Vierge attentive à tout, à peine a-t-elle reçu cette nouvelle fantastique, de l’incarnation du Fils de Dieu, du Sauveur du monde dans son sein, apprend que sa cousine âgée attend un fils, la charité la presse. La visitation est une manifestation du Cœur de la Vierge Marie, de cette enfant qui devait avoir quinze ans, toute jeune et tout éblouie de l’honneur qui lui était fait, toute confuse, mais avec une force de caractère inouïe. Elle se dit : “ Il faut que j’aille aider ma cousine Élisabeth. ” » (Sermon du 5 février 1994)

« In illo tempore exsurgens Maria. » En lisant cela, j’ai craqué, disait notre Père. J’ai vu la petite Sainte Vierge se mettre en route. Exsurgens Maria, la Vierge est partie. Elle s’est mise en route avec saint Joseph, bien sûr, mais on pense au Cœur de Marie. C’est dans le Cœur de Marie qu’on vit l’événement, dans le Cœur de Joseph aussi, mais c’est la Vierge Marie dont saint Luc parle. C’est elle qui retient l’attention. Elle se lève, allons ! Il faut partir, c’est l’heure. Abiit... Elle s’en alla, elle partit dans la montagne de Judée et c’est loin, il faut aller au-delà de Jérusalem, à Bethléem. C’était du souci, on n’était pas toujours tranquille, il y avait des brigands. Mais l’Ange lui a donné toute la force de Dieu et elle traverse la montagne pleine de joie, comme Bernadette courant à la grotte à Lourdes. Elle n’est pas toute seule parce que l’enfant se manifeste. Jésus aussi est plein de joie, parce qu’il va bientôt se manifester au monde. Je ne vous dis pas comment parce que cela vous ferait rire et qu’on n’a pas le droit de rire à la chapelle. Mais les coups de pieds de Jésus, c’est bien envoyé, cela prouve qu’il est en bonne santé et peut-être que ce sont des coups de pieds de joie parce que, bientôt, Il va commencer son œuvre de salut du monde, en donnant le Saint-Esprit à saint Jean-Baptiste.

La Sainte Vierge pensait à son petit Jésus : Exsurgens Maria abiit in montana. Elle s’en alla à travers la montagne. Cum festinatione... C’est un mot merveilleux, c’est lui qui doit nous secouer ! Le pape François avait, naguère, une grande dévotion à « Marie qui se hâte ! »

On ne sait jamais tout cela par cœur, c’est-à-dire de tout son cœur : cum festinatione, avec hâte. Elle est pleine d’amour pour ce petit enfant qui est dans son sein. Alors, elle se dépêche. In civitatem Juda : Juda, c’est le grand ancêtre. Une ville de Juda est une ville de la plus pure race juive et c’est là que le Messie a le droit d’entrer parce que, même pas encore né, il en est le roi, le roi de Juda.

Cum festinatione. Elle est pleine de joie comme le seront tous les saints à sa ressemblance. C’est pourquoi : “ un saint triste est un triste saint ” et si l’on fait de la déprime, il faut savoir surmonter cela à cause de la Sainte Vierge qui, jamais, n’a donné ce spectacle lamentable, désolant, d’un chrétien abattu pour je ne sais quoi. Elle chantait le Magnificat en traversant les montagnes. De toute manière, elle savait que son voyage se terminerait bien.

« Elle entra chez Zacharie et salua Élisabeth. Et il advint, dès qu’Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l’enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie d’Esprit-Saint. Alors elle poussa un grand cri et dit : Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein ! Et comment m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? Car, vois-tu, dès l’instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en mon sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur !  » (Lc 1, 40-45)

L’Évangile nous dit donc que, au moment où la Vierge Marie est entrée dans la maison d’Élisabeth, l’enfant dans le sein de sa cousine a tressailli de joie. Les mamans savent très bien qu’il y a un moment où l’enfant exprime par ses coups de pieds qu’il existe et qu’il vit bien. À l’entrée de la Vierge Marie, l’enfant s’est mis à remuer et, au même moment, sa mère Élisabeth, remplie de l’Esprit-Saint, a prophétisé. Elle a parlé à la Vierge Marie avec respect, comprenant qu’elle était la Mère du Sauveur. La Vierge Marie, à ce moment, exultait de joie et, avec beaucoup ­d’humilité, sous l’inspiration du Saint-Esprit, elle a dit son Magnificat. La Visitation a donné une très grande joie à sainte Élisabeth. Cela a tout changé dans sa vie. Elle a su que l’enfant qu’elle portait était le prophète qui annoncerait la venue du Messie. Son esprit s’est éclairé, la vie a été changée. Le baptême de son fils, baptême miraculeux dès le sein de sa mère, était prophétisé par Isaïe : « Dès le sein de ta mère, je t’ai choisi. » Cela s’appliquait à la lettre à son enfant. Cela a transformé sa vie. La présence de Jésus dans la Vierge a transformé l’âme de cet enfant et de sa mère. »

Le Père de Foucauld était très attiré par ce mystère de la Visitation parce que c’était 1’Infans, c’est-à-dire celui qui ne parle pas, le Verbe silencieux. Il est la Parole de Dieu et cependant, il est là, caché dans le sein virginal de Marie ; il ne parle pas et cependant, il agit par la présence de sa propre sainteté, et son rayonnement. Avant même de sanctifier par sa parole, sa seule présence est sanctifiante et la présence de la Vierge Marie lui est un instrument aussi conjoint à lui très intimement ; à eux deux, ils ne sont qu’un seul Cœur et une seule chair.

Quand nous recevons l’Eucharistie, nous y croyons, nous sommes sûrs que nous recevons Jésus dans notre être. C’est une visitation. Jésus vient jusque dans nos pauvres âmes, nos corps avec son Corps ressuscité, glorieux, par l’Hostie, avec son Sang. C’est pourquoi, par sa petite demande de la communion réparatrice, Notre-Dame veut continuer l’œuvre de sa visitation dans les cœurs qui embrassent la dévotion à son Cœur Immaculé, afin de faire d’eux ses dociles instruments, comme l’Enfant-Jésus a fait de saint Jean-Baptiste son Prophète, son Précurseur.

« Marie dit alors : Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur. ” » (Lc 1, 46-47)

Le Magnificat, c’est le chant de l’âme de la Vierge Marie. C’est le chant de la reconnaissance de la Mère, de l’Épouse de Dieu. Elle se félicite de la grâce qui lui est faite en des termes tellement magnifiques d’humilité et, en même temps, d’allégresse, de reconnaissance à Dieu !

C’est sa joie intime et aussi, comme nous le disons de sa “ visitation ” à Fatima, c’est un triomphe mondial. Car la Vierge Marie exprimait toute cette impatience du peuple de Dieu et attendait le Messie qui allait libérer le peuple des mauvais pasteurs et le rendre à la vraie religion, comme aujourd’hui !

Elle chantait : « Son Nom est Saint, et sa Miséricorde sétend dâge en âge sur ceux qui le craignent. » Cela veut dire qu’il protège les vrais yahwistes. La Vierge Marie rend grâces à Dieu de ce mystère de l’Incarnation qui s’accomplit en elle, mais avec cette projection dans l’avenir, elle sait que l’Enfant qu’elle porte est celui qui rétablira toute justice en ce monde et dans l’autre : « Il relève Israël son serviteur, il se souvient de sa miséricorde, ainsi qu’Il l’avait promis à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa descendance à jamais ! » (Lc 1, 54-55)

Frère Bruno de Jésus-Marie