Méditations quotidiennes

Lundi 1er septembre

Saint Gilles

On comprend très bien ça ! Ils l’ont vu pendant trente ans, enfant comme eux, grandir d’une manière tout à fait naturelle, sans rien faire d’extraordinaire, sans se manifester en rien. Il faut que nous nous rendions compte, nous, à distance, qu’un être peut être très parfait, même très beau de visage et d’une allure très noble, très supérieur à tous ceux qui l’entourent, contrairement à ce qu’on imagine, il ne sera pas reconnu. On ne fera pas attention à sa beauté, on ne fera pas attention à ses vertus, au contraire, ses vertus choqueront, scandaliseront, il sera plutôt un objet de désintérêt, de malveillance, sinon même de mépris. L’expérience des peuples le montre. Jésus, de même ! Et la Vierge Marie, cette créature plus belle qu’aucune autre, de même ! Saint Joseph aussi.

Quand Jésus commence à faire des miracles, à faire parler de lui partout, Nazareth n’en croit rien. Quand Il revient, ils sont stupéfaits, incrédules. Le proverbe “ médecin, guéris-toi toi-même ” est pris par Notre-Seigneur d’une manière un peu large : « Puisque toi, de Nazareth, tu fais des miracles partout ailleurs, fais-en ici, qu’on voie un peu ce que tu vaux, nous qui te connaissons bien. »

Notre Père, 29 novembre 1987

Mardi 2 septembre

Bx Martyrs de septembre (dont Jean-Antoine et Jean-Joseph du Vivarais), Sainte Ingrid, Saint Étienne, roi de Hongrie

Notre-Seigneur me fit voir que la pureté de l’âme, après la Sainte Communion ou l’absolution, est la pureté même de Dieu, de sorte que j’étais comme une pauvresse couverte d’une splendeur royale. Ensuite, Jésus me fit voir qu’il se reposait dans cette pureté qu’il a faite dans mon âme, et Il me dit de la Lui offrir en réparation pour toutes les offenses à Dieu.

Lucie-Christine, 31 août 1884

Mercredi 3 septembre

Saint Grégoire le Grand, Saint Pie X

Saint Pie X est une montagne, c’est l’homme qui a incarné à la perfection les vertus de Saint Joseph. Mon cœur est ravi d’amour quand je vois une photo de saint Pie X. Vous aussi ! Rapprocher saint Joseph de saint Pie X, se souvenir du Joseph de l’Ancien Testament, cela fait un ensemble prodigieux.

Saint Joseph est le chef de la Sainte Famille, mais aussi le patron de l’Église. C’est là que j’ai pensé à saint Pie X. C’était un homme envoyé par Dieu à l’Église. Qu’avait à faire l’Église ? Elle est femme, épouse du Christ, de son représentant, si l’on veut. Qu’a-t-elle à faire ? À être comme une femme attentive à la parole de son Époux et qu’elle se taise, l’Église. Il est admirable de voir saint Pie X lui-même se taire, écouter la parole de Dieu longuement et travailler à son bureau, écrire une encyclique géniale. C’est Dieu, le Verbe de Dieu, qui parle par sa bouche. Et cela jacasse tout autour, on fait de la polémique, personne ne l’écoute. Saint Pie X sauvait l’Église et personne ne l’a suivi. Lui mort, tout le monde s’est remis à jacasser, à revenir aux erreurs d’avant et l’Église en meurt. Saint Pie X est un pape qui me montre à quel point l’homme doit être l’image de Dieu, l’image du Christ, qui est la Parole, et la femme doit être l’image de la Vierge Marie, l’image de l’Église qui retient sa parole ; j’admire saint Joseph, et le premier Joseph je l’admire encore plus, car il ne se défend pas quand la femme de Putiphar l’accuse. Mais il va en prison à cause de ses calomnies ! Il y a des choses qu’on ne relève pas. C’est l’homme de Dieu.

Voilà comme je suis heureux, un peu plus admiratif de saint Joseph, de saint Pie X. Nous n’avons qu’à baigner dans l’affection et l’amour de ces saints et nous transformer à leur image. C’est la grâce que je nous souhaite.

Notre Père, 20 mars 1995

Jeudi 4 septembre

Sainte Rosalie, Bse Marie Sainte-Cécile de Rome

Alors, laissant tout, ils le suivirent. Après l’avoir suivi quelque temps, Jésus va les prendre pour Apôtres, confirmer leur vocation. Cela commence ainsi, tellement simplement, c’est l’Église. Nous sommes d’Église, nous sommes dans l’Église, nous sommes dans la barque de saint Pierre et nous avons entendu Jésus faire de saint Pierre le fondement de la nouvelle Église, du nouveau Royaume de Dieu. Dans ces promesses, il y a ceci : « Tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans le Ciel, tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans le Ciel. » Cette parole est immense et elle justifie certaines actions qui parfois nous étonnent. Toute condamnation qui tombe de la chaire de Rome est absolument irrésistible et si votre confesseur vous refuse l’absolution, Jésus vous refuse l’absolution, si Rome condamne un théologien, le théologien a beau dire, il se damne.

Notre Père, 5 juillet 1992

Vendredi 5 septembre

Premier Vendredi du mois, Saint Laurent Justiniani

Si vraiment le Cœur de Jésus nous aime au point d’être douloureusement frappé de notre ingratitude et de notre froideur, cela nous convainc que s’il nous aime, il désire notre amour en réponse. S’il ne nous aimait qu’à moitié, il regretterait que nous soyons indifférents à ses avances d’amour, mais il nous laisserait choir dans l’enfer sans regret. Il faudrait que nous soyons des gens qui sentent ce qu’est l’amour pour pouvoir le reporter sur Jésus valablement. Chacune de ces méditations du premier vendredi du mois doit être pour nous un recommencement. Dire qu’on sait ce qu’est l’amour de Dieu, qu’on sait comment le pratiquer et le manifester à Notre-Seigneur et à la Vierge Marie, ce sont des mots bien pédants, bien hypocrites, bien artificiels. Il faut entrer dans le Cœur de Jésus comme dans la caverne de l’agonie pour ressentir la brûlure de ce Cœur, la détestation du péché, le désir de la consolation de ses créatures, pour en connaître quelque chose.

Chaque fois que nous communions, tâchons de réveiller en nous quelque étincelle de ce feu qui, dans le Cœur de Jésus et de Marie, est un incendie. Puissions-nous brûler de cet amour jusqu’au moment où nous en brûlerons dans le Ciel.

Notre Père, 5 juillet 2000

Samedi 6 septembre

Premier Samedi du mois, Bx Bertrand de Garrigues

Encore un premier samedi du mois ! Ce n’est pas seulement pour nous que nous faisons ces dévotions, pour être sûrs d’avoir Jésus et Marie qui nous aident dans ce grand passage et fassent que nous puissions être admis dans la béatitude éternelle, mais en expiation et réparation pour les péchés du monde. Ce qui nous est demandé, c’est difficile à comprendre, mais c’est très simple pour les pauvres gens. Dieu est au dessus de notre comprenette. C’est la même chose de la Vierge Marie, de saint Joseph et des saints. Ils sont au Ciel, donc ils sont heureux et donc ils ne peuvent pas souffrir. Ce doit être vrai en un sens, mais une mère de famille peut être tout à fait heureuse du fait d’un de ses enfants, puis tout à fait malheureuse à cause d’un autre parce qu’il est très malade et tout à fait mécontente à cause d’un autre. Elle peut avoir toute une palette de sentiments en même temps. Saint Paul dit : « Je suis heureux avec ceux qui se réjouissent, malheureux avec ceux qui pleurent. » En même temps Dieu est capable évidemment de sentiments infinis. Il faut le consoler. L’Ange de Fatima disait aux enfants : « Consolez votre Dieu. »

Notre Père, 5 mars 1994

Dimanche 7 septembre

Sainte Reine

Nous avons beaucoup parlé de la croix selon le Père Kolbe. Je vous prêchais cette croix en empruntant mon discours à des notes de conférence du Père Kolbe. Le Père Kolbe réussit à nous faire aimer la croix, càd à la considérer d’abord de loin, comme proposée par Notre-Seigneur Jésus-Christ, puis la regarder comme une chose qui, somme toute, avec la grâce de Dieu, peut être portée. Ce n’est pas absolument écrasant. Dieu ne le permettrait pas. Donc, nous nous disons : après tout, si nous étions un peu moins heureux, si nous étions un peu moins comblés, si nous répondions un peu moins facilement à toutes nos propres exigences, peut-être que nous pourrions, si faibles que nous soyons, commencer à être un peu sur ce chemin de la croix, que tous les saints ont pratiqué et dont nous savons que celui qui ne porte pas sa croix ne peut pas être disciple de Jésus-Christ.

Notre Père, 7 février 1999

Lundi 8 septembre

Nativité de la Très Sainte Vierge Marie

Le privilège de la Sainte Vierge a été proclamé par le saint pape Pie IX en 1854, et par la Sainte Vierge elle-même le 25 mars 1858 à Lourdes : « Je suis l’Immaculée Conception. »

Difficile à expliquer, mais, mieux qu’une explication de ce privilège que notre Père considérait comme encore méconnu, en voici une statue : C’est la Sainte Vierge, nouvellement née, dans son berceau. On l’appelle la Santissima Bambina, la petite Marie, la Madonnina.

Nous autres, à notre naissance, nous sommes marqués par le péché originel, hérité d’Adam et Ève, qui nous rend ennemis de Dieu, Notre-Seigneur, et esclaves de Satan, jusqu’à notre baptême qui nous délivre dans le Sang de Jésus, Notre-Seigneur et Sauveur. Elle, préservée du péché originel, elle « écrase la tête » de ce Serpent de son petit pied virginal, dès le berceau, et, déjà, « seule, elle extermine toutes les hérésies dans le monde entier ». Prédestinée de toute éternité pour devenir mère du Fils de Dieu, elle est revêtue de gloire, de puissance au Ciel, et médiatrice de toutes grâces pour la terre.

Frère Bruno de Jésus-Marie, 1er décembre 2017

Mardi 9 septembre

Saint Pierre Claver, Bx Pierre Bonhomme, Saint Gorgon

Nous sommes tout à coup saisis d’enthousiasme à penser que, de toute éternité, Dieu – si je peux m’exprimer ainsi – avait au cœur un amour et que, voulant créer une merveille en laquelle il puisse se complaire immensément, il a eu l’idée de créer un être de chair, de sang, ayant un cœur, des sentiments et une volonté, une intelligence au fond semblables aux nôtres. Une femme, une femme qu’il comblerait de dons étonnants, la Vierge Marie ! Et ces dons étonnants pourraient se résumer en une chose, en une triple perfection : elle serait pour lui comme une fille bien-aimée, elle serait pour lui comme une épouse unique, elle serait pour lui comme une amie intime et le temple de son propre Esprit. C’est la Vierge Marie ! C’est cela qui aujourd’hui nous réunit, cette fête de la Nativité de la Vierge Marie. Est venu au monde ce jour-là, a paru aux yeux des hommes et des anges le grand projet, le grand idéal, la grande beauté, l’unique merveille pour laquelle Dieu avait créé le monde, créé Adam et Ève, et fait subsister à travers les siècles cette race humaine pourtant sans cesse infidèle, sans cesse charnelle, sans cesse matérielle, sans cesse rebelle à son Dieu !

Notre Père, 8 septembre 1980

Mercredi 10 septembre

Saint Nicolas de Tolentino

À mesure que ces paroles sortent de votre divine bouche, ô Jésus, les pauvres, les gens qui meurent de faim, les gens qui pleurent dans d’atroces angoisses, les chrétiens persécutés se redressent et connaissent du moins l’allégresse du cœur puisque vous les déclarez bienheureux, et ils vous croient.

Mais moi ? Tout de même, ô Jésus, je ne veux pas être du groupe opposé ; j’espère bien ne pas être de ceux que vous maudissez comme étant des hommes perdus déjà, à moins qu’ils se convertissent.

Malheur à vous, les riches ! Je ne suis pas riche.

Malheur à vous, les rassasiés ! Je ne suis pas rassasié.

Malheur à vous, vous qui riez ! Je ne ris pas.

Malheur à vous, quand tout le monde dira du bien de vous, faux prophètes !

Par votre grâce, je ne suis pas de ces gens-là, tout de même. Je vois bien qu’il y a un espoir, que n’étant pas du deuxième groupe des satisfaits, j’ai quelque espoir de passer dans le premier groupe pour être votre ami.

Mais je comprends que saint François d’Assise, saint Ignace, le Père de Foucauld, méditant de telles paroles, aient eu le désir véhément de tout quitter, de tout perdre, précisément pour être de ces gens que Jésus a bénis.

Notre Père, 10 février 1980

Jeudi 11 septembre

Saint Jean-Gabriel Perboyre, Saints Prote et Hyacinthe

Étudiez bien le Cœur de Jésus et en peu de temps vous ferez de grands progrès dans la vertu. Dans votre cœur, vous trouverez un abîme de misères, et dans le Cœur de Jésus un abîme de miséricorde ; dans votre cœur vous trouverez un abîme de pauvreté et dans le Cœur de Jésus un abîme de richesse ; dans votre cœur vous trouverez un abîme d’orgueil et dans celui de Jésus un abîme d’humilité ; dans votre cœur vous trouverez un abîme de colère, d’impatience, d’immortification, et dans celui de Jésus vous trouverez un abîme de douceur, de mansuétude, de patience et de mortification ; enfin dans votre cœur, vous trouverez un abîme de défauts et de péchés, et dans celui de Jésus un abîme de sainteté et tous les trésors des vertus. Ces considérations vous porteront à vous humilier, à désirer de devenir meilleur, et à prier le Bon Dieu de vous faire part de ses richesses.

Saint Jean-Gabriel Perboyre

Vendredi 12 septembre

Très Saint Nom de Marie, Saint Guy d’Anderlecht

Nous avons la grâce d’être persuadés que la Vierge Marie étant notre Mère à tous, dans la puissance de son Immaculée Conception, la puissance de sa nature quasi divine, participant à la circumincessante charité des trois Personnes, est comme une quatrième personne, une personne créée, pas divine, mais plus divine qu’humaine. Ayant baigné dans ce mystère à la fois glorieux et étincelant, à la fois maternel et très tendre et très réaliste, très pratique, nous voyons bien que nous n’avons qu’une chose à faire, en toute circonstance, quelque soit le dossier que nous ouvrons, la lettre que nous recevrons, celui qui frappe à la porte, c’est d’appeler la Vierge Marie à notre secours.

Notre Père, 12 septembre 1997

Samedi 13 septembre

St Jean Chrysostome, 5e Apparition de Notre-Dame à Fatima

Le 13 septembre 1917, un phénomène extraordinaire s’est manifesté : une nuée agréable à voir se forma autour de l’arc rustique qui dominait le petit tronc d’arbre déchiqueté par les pèlerins qui prenaient des reliques. Montant du sol, elle grandit et s’éleva dans l’air, jusqu’à atteindre une hauteur de cinq ou six mètres, puis elle s’évanouit comme une fumée qui se dissipe au vent. Quelques instants plus tard, des volutes semblables se formèrent et se dissipèrent de la même manière. Et encore une troisième fois, tout se passa comme si des thuriféraires invisibles encensaient liturgiquement la vision. Il n’y a pas plus explicite des manifestations du désir de Notre-Seigneur de nous voir rendre un culte liturgique à la Sainte Vierge !

Frère Bruno de Jésus-Marie, 22 août 2019

Dimanche 14 septembre

Fête de l’Exaltation de la Sainte Croix

Ce 14 et ce 15 septembre nous donnent cette révélation sur le mystère de la Rédemption qui est tellement ignoré à notre époque. L’Église, encore une fois, s’arrête à contempler la Croix du Christ dans sa Passion, dans ses douleurs, dans ses souffrances, dans sa mort, et cependant, dans la gloire qui en rejaillit. Il est beau, semble dire l’Église, il est grand, grandiose, admirable, enthousiasmant de voir Jésus souffrir sur sa Croix. C’est une gloire pour le Christ, c’est une victoire qu’Il a emportée que cette immolation, que cette abjection de la Croix, cet anéantissement qu’Il a voulu subir par amour pour nous.

En particulier, dans les premières vêpres de la fête des Sept Douleurs, qui sont en même temps les secondes vêpres de l’Exaltation de la Sainte Croix, relisez les antiennes et vous verrez comment l’Église mêle l’une à l’autre ces deux souffrances. Le Cœur de Jésus et le Cœur de Marie sont associés d’une manière tout à fait étrange, singulière dans cette peine commune. Il nous est donné là une révélation très utile, une révélation qui touche notre esprit, parce que cette psychologie humaine très profonde, c’est que c’est dans la souffrance qu’on s’aime le plus. Cela touche à notre condition humaine, mais en même temps, à cette condition humaine telle qu’elle a été adoptée par notre religion, dans les mystères de notre foi.

Notre Père, 15 septembre 1970

Lundi 15 septembre

Notre-Dame des Sept Douleurs

C’est dans la souffrance qu’on s’aime le plus parce que l’être humain semble destiné, sur terre, à souffrir, non pas comme le châtiment de la faute mais par une sorte de sagesse divine supérieure, qui tire le bien même du mal, du péché. Dieu a conçu au premier jour de l’histoire cette épreuve grandiose par laquelle l’homme pourrait aimer davantage en souffrant, plus qu’en jouissant. « Il n’y a pas de plus grand amour, disait Notre-Seigneur, que de donner sa vie pour ses amis », c’est-à-dire qu’il n’y a pas de plus grand amour que dans le plus grand sacrifice. Deux êtres rapprochés par la volonté de Dieu, tels que la Vierge Marie et Jésus, d’une manière si étroite, se sont plus aimés que jamais lorsqu’ils étaient dans la plus grande épreuve commune, partagée, voulue, acceptée l’un pour l’autre, comme ils étaient lorsque Jésus était expirant sur la Croix et la Vierge Marie au pied de la Croix. C’est indubitable et c’est une grande leçon pour nous, cette leçon qui unit très profondément, indissociablement, l’amour avec la souffrance. Nous comprenons bien que la Vierge Marie n’a pas eu d’attachement plus profond, plus brûlant, plus véhément pour Jésus que lorsque, au pied de la Croix, elle assistait à cette Passion dont elle savait qu’Il la souffrait par amour pour nous, comme elle n’a pas eu d’amour plus grand, plus déchirant pour les pécheurs, pour tous les pécheurs que dans ce moment où elle souffrait mort et passion avec Jésus, pour eux. Souffrance révélatrice de l’amour.

Notre Père, 15 septembre 1970

Mardi 16 septembre

Saints Corneille et Cyprien

Ce fils et cette veuve sont aussi l’image de Jésus et de la Vierge et nous font penser à leurs souffrances, car souvent il faut nous montrer que notre vie facile à nous a été payée difficilement par Notre-Seigneur et sa sainte Mère. C’est très gentil à Jésus d’avoir ressuscité le fils de cette veuve, mais viendra un temps où lui se laissera mettre à mort pour payer nos crimes et atténuer les conséquences du péché originel et de nos péchés. Cela lui coûtera le Sang de son Cœur et celui de sa Mère, veuve.

Il faut lire le commentaire de cet Évangile aux matines, par saint Augustin : nous ramener à la vie de l’âme est un miracle beaucoup plus grand que de ressusciter un mort. Donc nous ressuscitons chaque fois que nous nous confessons. Faites attention à ce retour à la vie qu’il faut entendre dans toute sa perfection divine.

Notre Père, 20 septembre 1987

Mercredi 17 septembre

Mercredi des Quatre-Temps, Saint Robert Bellarmin, Sainte Hildegarde de Bingen, Impression des Saints Stigmates de saint François

Voilà ce qu’on disait de Notre-Seigneur dans le clan des critiques : « C’est un gourmand, c’est un ivrogne. C’est un ami des publicains et des pécheurs. » Alors là, c’est vrai ! On reprochait à Notre-Seigneur, précisément, d’avoir une sorte d’inclination pour les pauvres, pour les malades, pour les possédés du démon qu’il guérissait, et aussi une inclination pour ces gens : les publicains et les pécheresses, dont il a dit un jour à ces messieurs, qui en ont été scandalisés, que les publicains et les pécheresses les précéderaient dans la voie du Royaume de Dieu. Évidemment, c’était les publicains et les pécheresses en voie de conversion ! Mais même convertis, les autres ne croyaient pas en leur conversion. Jésus, lui, y croyait.

Notre Père, Jésus nous parle en paraboles, Pentecôte 1993

Jeudi 18 septembre

Saint Joseph de Cuppertino

Nous avons lu cent fois cet évangile et cent fois, nous nous sommes émus aux intuitions de cette femme. Elle devine Jésus pour ainsi dire, elle a compris l’immensité de son Cœur. Elle a senti qu’il était le Maître de son cœur et qu’Il était Tout-Puissant pour la guérir. Elle a compris qu’Il était capable de la guérir, celui auquel elle venait. Cela fait contraste avec l’insensibilité du pharisien. Je n’ai pas besoin de le dire, mais cela vaut d’être signalé. Pourquoi ? Parce que le pharisien se croit un juste, un homme méritant aux yeux de Dieu, tandis que cette pauvre femme n’en demande pas tant, elle se sait pécheresse (...). Son silence parlait, elle ne prononçait pas de paroles, mais elle manifestait sa dévotion. C’est donc parce qu’elle avait touché le Seigneur en arrosant ses pieds, en les baisant, en les parfumant que le pharisien pensait que le Seigneur ne connaissait pas cette femme. Le pharisien est incapable de penser que Notre-Seigneur peut être touché par ces démonstrations d’amour, peut-être exagérées, inconvenantes, mais enfin, Jésus avait la liberté d’exercer son Cœur envers qui Il voulait. cette femme, au fond, nous représente tous. Même si nous avons moins péché qu’elle, nous aspirons au même sort qu’elle et à être envahis par la même miséricorde de Notre-Seigneur.

Notre Père, 22 juillet 1999

Vendredi 19 septembre

Vendredi des Quatre-Temps, Sainte Émilie de Rodat, Saint Janvier, Notre-Dame de la Salette

 

Quand la Sainte Vierge, à La Salette, a dit : « Je vous ai donné toute la semaine pour travailler et vous ne me donnez pas votre dimanche », elle a parlé parce que Dieu veut qu’Elle soit son porte-parole. Si Dieu veut, tous les théologiens peuvent être contre, ils ont tort, qu’ils nous laissent tranquilles. Ce que je sais, c’est qu’on peut soudain, même à 73 ans, découvrir qu’on n’a pas compris Grignion de Montfort, Maximilien Kolbe, La Salette, qu’on a été trop tiède dans sa dévotion à la Sainte Vierge et qu’il est grand temps de rallier le groupe des esclaves de Marie. C’est précisément ce qui manque à notre dévotion.

Cela consiste à placer la dévotion à la Vierge Marie au-dessus de toutes les affections de mon cœur, y compris l’amour de moi-même, l’amour de mes préférés. Qu’Elle soit dans mes pensées, l’impératrice de toutes mes œuvres, de tous mes désirs. Qu’on n’objecte pais l’amour de Dieu lui-même en aimant la Vierge Marie au-dessus de tout, car dans la Vierge Marie se trouve Dieu lui-même comme sur son trône, dans son temple. Je ne veux choquer personne, mais là, je dis tranquillement : de la même manière qu’on adore la Croix à cause de Jésus qu’Elle a porté, on adore le Saint-Suaire parce qu’il est encore empreint visiblement du Sang de Jésus lui-même, on adore la Sainte Vierge, mais la Sainte Vierge dans son corps, son âme, tout Elle-même, parce qu’Elle est imbue, imbibée, imprégnée comme une épouse remplie d’eau de la divinité.

Notre Père, 22 août 1997

Samedi 20 septembre

Saints André Kim, Paul Chong et leurs compagnons, St Jean-Charles Cornay, St Eustache et ses compagnons

Celui qui prend l’évangile à la lettre et qui tremble : heureusement que ce n’est pas moi qui décide de ma vie, et heureusement que je ne vais pas être jugé sur mes œuvres ! Qui est-ce donc ? C’est Dieu et je vais commencer par faire confiance à Dieu et comprendre que ses œuvres sont bonnes. Obéir à Dieu et m’abandonner à Sa grâce par la prière, la consécration de mon âme au Cœur de Jésus et de Marie. Me mettant ainsi bien à l’ombre du Cœur de Dieu, j’attends du Cœur de Dieu et non de mon cœur les mérites qui me donneront la possibilité d’entrer dans le Ciel.

Je ne peux pas en dire plus. Cette parabole est terrifiante pour les présomptueux, aveugles sur eux-mêmes ; elle est consolante pour les pauvres gens. Sainte Thérèse, sainte Bernadette, les enfants de Fatima, ceux-là sont dans l’humilité la plus parfaite, dans la main de Dieu. S’ils pensent aller au Ciel, c’est parce que la Vierge Marie le leur a promis, mais non pas parce qu’ils ont fait telle ou telle chose bonne dans leur vie.

Notre Père, 27 février 2000

Dimanche 21 septembre

Saint Matthieu

C’est une histoire qu’on comprend mal. Là, c’est une histoire d’intérêt, peu importe l’histoire n’a aucune importance en elle-même. Jésus veut montrer que, avec tous ces mique-maques de la vie, toutes ces spéculations financières, tous ces baux, ces fermages, toutes ces affaires, on grignote de l’argent, on spécule, on se débrouille toujours. Quand on a volé d’un côté, on se fait des amis avec le butin qu’on en a gardé pour, une fois renvoyé, trouver un travail ou trouver des amis chez qui loger plus tard. On se débrouille ! Je n’irai pas plus loin là-dessus, on se débrouille !

Et Jésus dit : « Et vous, les fils de la lumière, vous qui savez ce qu’est véritablement l’existence, vous ne pensez pas au jour où votre maître vous demandera des comptes ? Le jour où votre maître vous demandera des comptes, vous aurez eu intérêt à faire ce que le bonhomme malhonnête a fait ! Il a pour ainsi dire transvasé la fortune de son premier maître sur le compte de ses clients, de telle manière que renvoyé de chez le premier, il pourra aller manger chez ses clients, à cause de toute la fortune qu’il leur a transférée ! Vous, pourquoi ne faites-vous pas la même chose ? Pourquoi vous, le mauvais riche, n’avez-vous pas donné à Lazare de quoi manger, de quoi boire, en vous disant : « Quand j’irai de l’autre côté et qu’il faudra que je me lave de tous mes crimes, Lazare sera au moins là pour témoigner du bien que je lui ai fait ».

Notre Père, Jésus nous parle en paraboles, Pentecôte 1993

Lundi 22 septembre

St Maurice et ses compagnons, St Thomas de Villeneuve

La Vierge est immaculée, elle est toute rayonnante de pureté et cette pureté rayonne, se reflète sur tout ce qui est autour d’elle. Une lampe, dit Jésus dans l’Évangile, n’est pas faite pour être mise sous le boisseau, mais pour éclairer tous ceux qui sont dans la maison. La Vierge étant dans sa conception immaculée, cela veut dire qu’elle est la lumière qui éclaire tout ce qui suit. Qu’est-ce qui suit ?

Le Saint-Esprit qui est l’âme de l’Église rayonne sa sainteté sur l’Église et dans l’Église que trouve-t-il d’abord ? La tête de l’Église, la perfection, c’est la Vierge. Donc, c’est là qu’il faut mettre « je crois à l’Immaculée Conception de la Vierge Marie. » Ce sont les termes les plus sobres, les plus clairs, les plus dogmatiques qui suivent exactement l’article de la foi défini par Pie IX. À peine avons-nous dit « Je crois à l’Immaculée Conception de la Vierge Marie » qu’on dit « Je crois à la Communion des Saints, à la rémission des péchés, la résurrection de la chair, la vie éternelle. » C’est en vertu de la conception immaculée, de ce rôle de la Vierge Marie comme lumière et source de lumière et de sainteté, de pureté. C’est par sa pureté que la communion de l’Église, principalement dans le mystère eucharistique, s’accomplit parce que nous nous sentons tous frères, car nous avons tous bénéficié de cette pureté de notre Mère.

Notre Père, 6 juillet 1996

Mardi 23 septembre

Saint Lin, Sainte Thècle

« À qui embrassera cette dévotion, je promets le salut, ces âmes seront chéries de Dieu, comme des fleurs placées par moi pour orner son trône. » L’extraordinaire moyen que nous avons de pouvoir toucher Jésus est celui de consoler le Cœur Immaculé de Marie des crimes que les pauvres pécheurs lui infligent. Et nous n’en ferions pas cas ?

Dans son Appel à la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, sœur Lucie explique bien que c’est par cette dévotion que nous serons vraiment frères et sœurs de Jésus : « Nous formons le cortège du nouveau lignage créé par Dieu, puisant la vie surnaturelle à cette même source jaillissante, dans le Cœur de Marie, qui est la Mère du Christ et de son Corps mystique. Ainsi, nous sommes vraiment frères et sœurs du Christ, comme il l’a dit lui-même : “ Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique ”. »

Frère Bruno de Jésus-Marie, 29 septembre 2013

Mercredi 24 septembre

Notre-Dame de la Merci

Notre-Dame de la Merci, c’est Notre-Dame de la Délivrance, c’est un titre charmant qui évoque une chose bien rude pourtant, commune à saint Louis et à saint Vincent de Paul, c’est la libération des captifs des prisons des barbaresques ; c’est toujours la libération des captifs, de quelque politique et de quelque guerre civile ou guerre internationale que ce soit, la Vierge Marie est la libératrice des captifs.

Notre Père, 27 septembre 1981

Jeudi 25 septembre

Saint Cléophas, saint Nicolas de Flue

Le Saint-Esprit instruisit mon âme et me donna deux conseils pour la vie de victime. Le premier : aimer ma souffrance, cet amour est vouloir, c’est-à-dire que lorsque l’âme ne peut s’empêcher de sentir la peine, il lui faut vouloir cette peine, la vouloir fortement et généreusement, et faire des actes de ce vouloir, de cet amour de la croix actuelle. Le second conseil : Me donner toujours aux autres par le pur principe du dévouement à Dieu.

Lucie-Christine, 31 juillet 1883

Vendredi 26 septembre

Saints Côme et Damien, Sainte Thérèse Couderc, St Cyprien et ste Justine, Sts Martyrs canadiens

Les martyrs canadiens sont au nombre de huit, avec saint Jean de Brébœuf, leur aîné, à avoir reçu la palme du martyre, mais en fait, ils sont une trentaine à s’être dévoués à la mission des Hurons, écrivant une des plus belles pages de l’histoire des Missions. La plupart jouissaient de grandes grâces mystiques qui les ont préparés de longue date au sacrifice qu’ils appelaient de tous leurs vœux. Leur martyre et la destruction de toute leur œuvre commencent en 1642 pour être consommés en 1649, mais ils sont une semence de chrétiens puisque 9651 Hurons sont baptisés, sur une population estimée à 10 000. Autant dire tout le monde ! Et 30 ans plus tard, l’Évangile a pénétré dans toutes les nations amérindiennes de Nouvelle-France.

Frère Bruno de Jésus-Marie, 6 octobre 2002

Samedi 27 septembre

Saint Vincent de Paul, Saints Côme et Damien

La Sainte Église conduite par le Saint-Esprit accorde régulièrement le jubilé de 25 ans en 25 ans et c’est pourquoi il aura lieu dans 9 ans. Le Saint-Père, en vertu du pouvoir donné par Jésus-Christ à Saint Pierre, accorde le jubilé en donnant le moyen de rentrer dans la grâce de Dieu que nous avons perdue par le péché. Le jubilé est une espèce de confession plus solennelle encadrée par des quantités de bénédictions et de faveurs que les Papes ont attachées à cette chose. Quand les âmes offensent Dieu, il y a aversion de Dieu et conversion vers la créature. Agir ainsi, mes chères sœurs, n’est pas une grande injure ? Songeons bien à ce que nous avons fait quand nous avons offensé Dieu. Ô mes filles, comme nous sommes misérables quand nous agissons de la sorte. Ne perdons pas l’occasion de participer à cette année de joie.

Saint Vincent de Paul à ses filles

Dimanche 28 septembre

Saint Venceslas, Saint Laurent Ruiz et ses compagnons

Nous ne sommes pas des Jean-Paul Ier, nous sommes en toute vérité de ce groupe de gens qui marchent plutôt dans le sillage de Jean-Paul Ier. Pour ceux-là, il y a une autre vision où l’on voit tous ceux qui ont suivi le pape Jean-Paul Ier, qui le suivent encore, ou qui le suivront, avec beaucoup d’évêques, de prêtres. Beaucoup moins qu’on aurait pu l’espérer, beaucoup moins que ceux qui sont dans le camp des morts. Tous ceux-là sont des pèlerins qui suivent les volontés de la Sainte Vierge parce qu’ils l’aiment. Ils montent vers Fatima. Fatima qui a été, le 13 août, entouré des flammes de l’Apocalypse signifiant le sort qui attend le monde, promptement étouffées par les canaders. C’était tout de même un avertissement de ce qui nous menace. Mais ceux qui suivent Jean-Paul Ier, prient fidèlement la Sainte Vierge et parce qu’ils ne sont pas loin de leur salut, ils sont vivants et ils espèrent bien passer à travers les flammes et arriver jusqu’au Ciel.

Notre Père, 21 août 2000

Lundi 29 septembre

Saint Michel archange, Saints Gabriel et Raphaël archanges

À Fatima, saint Michel se présente comme un simple “ Ange gardien ”, non comme le Prince de la Milice céleste ; il est en aube, non en tenue de combat. Et, prosterné dans la poussière, il enseigne des prières à des enfants. L’humilité, la soumission à la volonté de Dieu est l’arme qui vaincra Satan. La seconde raison pour laquelle saint Michel n’a pas dit son nom est qu’il a voulu laisser toute la place à la Sainte Vierge. Il n’a pas voulu lui faire d’ombre : seule compte la dévotion au Cœur Immaculé de Marie. C’est la volonté du Bon Dieu qu’on obéisse à ses demandes et qu’on l’invoque comme Médiatrice.

Sachant que, selon saint Alphonse de Liguori, “ la dévotion à saint Michel est un signe de prédestination au Paradis ”, redisons la belle prière de saint Pie X : Ô Marie, notre douce Médiatrice, qui êtes la Reine du Ciel et de la terre, nous vous en supplions très humblement, daignez toujours intercéder pour nous. Demandez à Dieu qu’il envoie saint Michel et les anges pour écarter tous les obstacles qui s’opposent au règne du Sacré-Cœur dans nos âmes, dans nos familles, dans la France et dans le monde entier. Et vous, ô saint Michel, Prince des Milices célestes, venez à nous. Nous vous appelons de tous nos vœux. Protégez-nous contre l’enfer déchaîné et, par la vertu divine dont vous êtes revêtu, après avoir donné la victoire à l’Église ici-bas, conduisez nos âmes à l’éternelle patrie. Ainsi soit-il.

« Cœur Immaculé de Marie que votre règne arrive !

Frère Bruno de Jésus-Marie, 8 mai 2018

Mardi 30 septembre

Saint Jérôme

« Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années, mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles... Mais je voudrais par-dessus tout, ô mon Bien-Aimé Sauveur, je voudrais verser mon sang pour toi jusqu’à la dernière goutte... »

Depuis la création du monde ? oui : ab initio et ante sæcula, comme dit la liturgie, mettant à l’indicatif ces paroles dans la bouche de la Sainte Vierge, comme l’affirmation d’un fait, non pas comme un vœu. Une âme humaine peut-elle vouloir que Dieu l’ait créé depuis le commencement du monde, afin d’aider Jésus à répandre ses grâces sur tous les hommes, depuis Adam et Ève jusqu’au jugement dernier ? oui, assurément : sainte Thérèse en est une preuve vivante. Si donc une “ miniature de l’Immaculée Conception ” ressentait ce désir dans son cœur assoiffé d’amour et dévoré de zèle, qu’a donc éprouvé le Cœur de Marie ? et si Marie était consumée de ce désir, comment Dieu n’aurait-il pas comblé son vœu, puisqu’il l’a inspiré à sainte Thérèse ?

CRC no 338, septembre 1997, page 24