Méditations quotidiennes

Mercredi 30 avril

St Joseph-Benoît Cottolengo, St Pie V, Notre-Dame dAfrique, Ste Catherine de Sienne, Sainte Marie de l'Incarnation

La sainteté d’amour est un feu brûlant, c’est un brandon, c’est un feu consumant, nous dit l’Écriture Sainte. Cette sainteté n’est pas seulement une transcendance – je n’aime pas ce mot ! –, une pureté parfaite, mais cette sainteté est un amour. C’est un amour brûlant, c’est un amour dévorant, c’est un amour exigeant, c’est un amour qui veut aller jusqu’au fond de sa loi intime. L’amour veut l’union, mais quand il s’agit d’une sainteté d’amour ou d’un amour de saint, d’un amour de sainteté, c’est un amour tout aussi consumant que l’est la justice de sainteté ou la sainteté de justice. Il est consumant, cet amour, et cela s’appelle la jalousie de Dieu.

Donc, cet amour va nous être révélé, car nous n’aurions pas pu le connaître par la seule philosophie. C’est l’amour qui explique l’Incarnation et c’est l’amour infiniment miséricordieux que Jésus proclame. C’est une mort d’amour qui scelle cette Nouvelle Alliance. Dieu est un Époux de Sang, Dieu a tant aimé le monde (Jn 3, 16).

Notre Père, le secret de paray-le-Monial, 1985

Jeudi 1er mai

Saint Joseph, artisan

Les bouquets spirituels de ce mois de mai sont tirés de la vie et des œuvres du saint Curé d’Ars en l’honneur du centenaire de sa canonisation (31 mai 1925).

Si vous aviez été au pied de la croix, et que vous eussiez ramassé le Sang adorable de Jésus-Christ dans un vase, avec quel respect ne l’auriez-vous pas conservé ? Or, nous devons avoir autant de respect et de soin pour conserver notre âme, parce qu’elle a coûté tout le Sang de Jésus-Christ.

Sermon sur l’amour du prochain, 12e dimanche après la Pentecôte

Vendredi 2 mai

Premier Vendredi du mois, Saint Athanase

Mes enfants, lorsque Dieu voulut donner une nourriture à notre âme pour la soutenir dans le pèlerinage de la vie, Il promena sont regard sur la création, et Il ne trouva rien qui fut digne d’elle. Alors Il se replia sur lui-même et résolut de se donner : « ô mon âme, que tu es grande ! Il n’y a que Dieu qui puisse te contenter !... La nourriture de l’âme, c’est le Corps et le Sang d’un Dieu !... Ô belle nourriture, l’âme ne peut se nourrir que de Dieu ! Il n’y a que Dieu qui puisse lui suffire, il n’y a que Dieu qui puisse la remplir ! Il n’y a que Dieu capable de rassasier sa faim ! Il lui faut absolument son Dieu !... Qu’heureuses sont les âmes pures qui s’unissent à Notre-Seigneur par la communion ! Dans le Ciel, elles brilleront comme de beaux diamants parce que Dieu rayonnera en elles... ô vie bienheureuse ! Se nourrir d’un Dieu ! ô homme, que tu es grand ! Nourri et abreuvé du Corps et du Sang d’un Dieu !... allez donc à la Communion mes enfants !

Vie du Curé d’Ars, Mgr Trochu

Samedi 3 mai

Premier Samedi du mois, Sts Philippe et Jacques, Invention de la Ste Croix, Notre-Dame de Fourvière

Vous avez honte, mon ami, de servir le bon Dieu, par crainte d’être méprisé ? Mais, mon ami, regardez donc Celui qui est mort sur cette croix ; demandez-lui donc s’il a eu honte d’être méprisé, et de mourir de la manière la plus honteuse sur cette croix infâme. Ah ! Ingrats que nous sommes envers Dieu, qui semble trouver sa gloire à faire publier de siècle en siècle qu’il nous choisit pour ses enfants.

(...) Par le respect humain, nous anéantissons toutes les grâces que le bon Dieu nous avait destinées pour nous sauver. Oh ! maudit respect humain, que tu entraînes d’âmes en enfer !

Sermon sur le respect humain, 2e dimanche de l’Avent

Bénie soit la Sainte et Immaculée Conception de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu. Ô Marie, que toutes les nations glorifient votre saint Nom, que toute la terre invoque et bénisse votre Cœur Immaculé.

Prière du curé d’Ars

Dimanche 4 mai

Saint Suaire, Saint Andéol (Vivarais), Fête du Bon Pasteur, Sainte Monique

N’est-ce pas dans les plaies de Jésus-Christ que nous trouvons les plus grandes consolations ? N’est-ce pas dans les sacrements que nous nous rassasions de ce vin si délicieux dont la douceur et la force enivrent nos âmes ?

Sermon sur les Rois mages, Épiphanie

Lundi 5 mai

Saint Pie V

Qu’il est beau, qu’il est grand de connaître et de servir Dieu ! Nous n’avons que cela à faire en ce monde. Tout ce que nous faisons hors de cela est du temps perdu. Il faut n’agir que pour Dieu, mettre nos œuvres dans ses mains... Il faut dire en s’éveillant : « je veux agir aujourd’hui pour vous, ô mon Dieu ! Je me soumettrai à tout ce que vous m’enverrez comme venant de vous, je m’offre en sacrifice. » Tenez, j’ai souvent pensé que la vie d’une pauvre domestique qui n’a de volonté que celle de ses maîtres, si elle sait mettre à profit ce renoncement peut être aussi agréable à Dieu que la vie d’une religieuse qui est toujours en face de sa Règle.

Les amitiés du Curé d’Ars, Mgr Francis Trochu

Mardi 6 mai

Saint Jean devant la porte latine, Saint François de Laval (Canada)

Si nous n’aimons pas le Cœur de Jésus, qu’aimerons-nous donc ? Il n’y a que de l’amour dans ce Cœur ! Comment fait-on pour ne pas aimer ce qui est si aimable ?

Pensées choisies, Janine Frossard (page 155)

Ô Jésus ! vous connaître, c’est vous aimer... je ne crois pas qu’il y ait des cœurs assez durs pour ne pas vous aimer en se voyant tant aimés... C’est si beau la charité, c’est un écoulement du Cœur de Jésus qui est tout Amour.

L’esprit du Curé d’Ars, abbé Monnin

Mercredi 7 mai

Fête du patronage de saint Joseph, Bse Marie-Louise Trichet, Saint Stanislas

Allez à la communion mes enfants, allez à Jésus avec amour et confiance. Allez vivre de Lui afin de vivre pour Lui. Ne dites pas que vous avez trop à faire. Le divin Sauveur n’a-t-il pas dit : « Venez à moi vous qui travaillez et qui n’en pouvez plus ; venez à moi et je vous soulagerai » ? Pourriez-vous résister à une invitation si pleine de tendresse et d’amitié ? Ne dites pas que vous n’en êtes pas dignes. C’est vrai, vous n’en êtes pas dignes, mais vous en avez besoin. Si Notre-Seigneur avait eu en vue notre dignité, Il n’aurait jamais institué un si beau sacrement d’amour car personne au monde n’en est digne, ni les saints, ni les anges, ni les archanges... mais Il avait en vue nos besoins et nous en avons tous besoin. Ne dites pas que vous êtes pécheurs, que vous avez trop de misères et que c’est pour cela que vous n’osez pas vous en approcher, j’aimerais autant vous entendre dire que vous êtes trop malade et que c’est pour cela que vous ne voulez pas essayer de remède, appeler le médecin... (...) Après la réception des sacrements, lorsque nous sentons l’amour de Dieu se ralentir, vite, faisons la communion spirituelle !... Lorsque nous ne pouvons venir à l’église, tournons-nous du côté du Tabernacle. Le bon Dieu n’a pas de murs qui l’arrête. Nous ne pouvons communier qu’une seule fois par jour, une âme embrasée d’amour se dédommage par le désir de le recevoir sans cesse.

Pensées choisies, Janine Frossard (pages 103-104)

Jeudi 8 mai

Apparition de saint Michel Archange, Bse Catherine de Saint-Augustin (Canada)

Ce sont nos bons anges qui nous consolent dans nos peines, qui nous avertissent quand le démon vient nous tenter, qui présentent à Dieu nos prières et toutes nos bonnes actions, qui nous assistent à la mort et présentent nos âmes à leur souverain Juge. Oh ! que de biens nous recevons par le ministère de nos bons anges gardiens ! (...)

Oh ! quel bonheur et quelle consolation, quand nous allons nous coucher, de savoir, par la foi, que notre bon ange gardien veille à notre conservation pendant la nuit, et qu’il la passera tout entière à prier pour nous ! Quelle joie de savoir que quand nous sortons de chez nous, nous ne sommes jamais seuls en route. Les anciens étaient tellement pénétrés de la présence de l’ange gardien, qu’ils ne saluaient jamais une personne sans saluer aussi son bon ange ; et c’est de là que vient encore cette vieille habitude de dire à une personne, quoique seule : « Je vous salue et la compagnie. » Quelle est cette compagnie, sinon celle du bon ange gardien ? Mais on le dit sans y penser...

Sermon pour la fête des saints Anges gardiens

Vendredi 9 mai

Saint Grégoire de Nazianze

Ô mon Dieu ! Donnez-nous, s’il vous plaît, cette contrition qui déchire et dévore nos cœurs. Ah ! Cette belle contrition qui désarme la justice de Dieu, qui change notre éternité malheureuse en une éternité bienheureuse. Ah ! Seigneur, ne nous refusez pas cette contrition qui renverse tous les projets et les artifices du démon ; cette contrition qui nous rend si promptement l’amitié de Dieu ! Ah ! Belle vertu, que tu es nécessaire, mais que tu es rare ! Cependant, sans elle, point de pardon, sans elle, point de ciel ; disons plus, sans elle, tout est perdu pour nous, pénitence, charité et aumônes et tout ce que nous pouvons faire.

Sermon sur la contrition, dimanche de la Passion

Allons donc à notre tendre Sauveur avec une grande confiance toutes les fois que nous avons péché ; il demandera lui-même notre pardon, et nous obtiendra le bonheur de persévérer.

Premier sermon pour le jour de Noël

Samedi 10 mai

Saint Jean d’Avila, Saint Antonin

Oh ! Que la foi est quelque chose de précieux ! Si nous avions le bonheur de bien le comprendre, quel soin n’aurions-nous pas de la conserver en nous !

Sermon pour l’Épiphanie

Celui qui connaît sa religion et qui la pratique sait que les croix et les persécutions, les mépris, les souffrances, et enfin, la pauvreté et la mort se changent en douceur, en consolation et en récompense éternelle.

Sermon pour le 13e dimanche après la Pentecôte

Dimanche 11 mai

Saint Philippe et saint Jacques

Que devons-nous faire pour témoigner à Jésus-Christ notre respect et notre reconnaissance ? – Nous ne paraîtrons devant lui qu’avec le plus grand respect, et nous le suivrons avec une joie toute céleste, en nous représentant le grand jour de cette procession qui se fera après le jugement général. Oui, il nous suffit pour nous pénétrer du respect le plus profond, de nous rappeler que nous sommes des pécheurs, qui sommes indignes de suivre un Dieu si saint et si pur. C’est un bon père que nous avons tant de fois méprisé et outragé, qui nous aime encore, et qui nous dit qu’il est prêt à nous accorder notre grâce. Que fait Jésus-Christ, lorsque nous le portons en procession ? Le voici. Il est comme un bon roi au milieu de ses sujets, comme un bon père environné de ses enfants, et enfin, comme un bon pasteur qui visite ses troupeaux. Quelle est la pensée, que nous devons avoir en marchant à la suite de notre Dieu ? La voici. Nous devons le suivre comme les premiers fidèles qui le suivaient lorsqu’il était sur la terre, faisant du bien à tout ce monde. Oui, si nous avons le bonheur de l’accompagner avec une foi vive, nous sommes sûrs d’obtenir tout ce que nous lui demanderons.

Sermon pour le jour de la Fête-Dieu

Lundi 12 mai

Saints Nérée, Achillée, Domitille et Pancrace

Avec le Saint-Esprit, on voit tout en grand, on voit la grandeur des moindres actions faites pour Dieu et la grandeur des moindres fautes. Alors les moindres imperfections paraissent très grosses et les moindres péchés font horreur.

L’Esprit-Saint nous conduit comme une mère conduit son enfant de deux ans par la main, comme une personne qui conduit un aveugle (...). Une âme qui possède le Saint-Esprit goûte une exquise saveur dans la prière, qui fait qu’elle trouve le temps toujours trop court, elle ne perd jamais la Sainte Présence de Dieu.

Pensées choisies, Janine Frossard (pages 78-80)

Mardi 13 mai

Notre-Dame de Fatima

L’Ave Maria est une prière qui ne lasse jamais. Le Cœur de Marie est si tendre pour nous que ceux de toutes les mères réunies ne sont qu’un morceau de glace à côté du sien... j’ai si souvent puisé à cette source qu’il n’y resterait rien si elle n’était inépuisable.

Le Fils était prêt à punir un pécheur, Marie s’élance, arrête le glaive, demande grâce pour le pauvre coupable. « Ma Mère, lui dit Notre-Seigneur, je ne puis rien vous refuser, si l’enfer pouvait se repentir, vous lui obtiendriez sa grâce. »

L’âme du curé d’Ars, chanoine Francis Trochu

Mercredi 14 mai

Saint Matthias, Saint Michel Garicoïts, Saint Boniface

La charité est une vertu si belle, elle rend tout ce que nous faisons si agréable au bon Dieu, que les saints Pères ne savent de quels termes se servir pour nous en faire connaître toute la beauté et toute la valeur. Ils la comparent au soleil qui est le plus bel astre du firmament, et qui donne aux autres toute leur clarté et leur beauté. Comme lui, la vertu de charité communique à toutes les autres vertus leur beauté et leur pureté, et les rend méritoires et infiniment plus agréables à Dieu. Ils la comparent au feu qui est le plus noble et le plus actif, de tous les éléments. La charité est la vertu la plus noble et la plus active de toutes : elle porte l’homme à mépriser tout ce qui est vil, méprisable et de peu de durée, pour ne s’attacher qu’à Dieu seul et aux biens qui ne doivent jamais périr. Ils la comparent encore à l’or qui est le plus précieux de tous les métaux, et fait l’ornement et la beauté de tout ce que nous avons de riche sur la terre. La charité fait la beauté et l’ornement de toutes les autres vertus ; la moindre action de douceur ou d’humilité, faite avec la charité dans le cœur, est d’un prix qui surpasse tout ce que nous pouvons penser.

Sermon sur la charité, 17e dimanche après la Pentecôte

Jeudi 15 mai

Saint Jean-Baptiste de la Salle

Quand on aime quelqu’un, on s’estime heureux d’en avoir quelque objet à titre de souvenir. De même, si nous aimons la sainte Vierge, nous devons nous faire un honneur et un devoir d’avoir dans nos maisons quelques-unes de ses images, qui, de temps en temps, nous rappellent cette bonne Mère. Écoutez ce que nous dit saint Anselme : « Ceux qui seront assez malheureux pour mépriser la Mère, sont sûrs d’être méprisés du Fils. Oui, il n’y a que les démons, les réprouvés et les grands pécheurs, plongés dans les ordures de leurs crimes, qui n’aiment pas Marie et qui n’ont pas confiance en elle. Vous connaîtrez facilement si un chrétien est dans la voie du ciel, ou s’il marche dans le chemin de la perdition : demandez-lui s’il aime Marie ; s’il vous dit que oui, et que ses actions le prouvent, bénissez le Seigneur, cette âme est pour le ciel. Mais s’il vous dit que non, et qu’il ne paraisse avoir que du mépris pour ce qui regarde son culte, jetez-vous aux pieds de votre crucifix, et pleurez amèrement ; car il est abandonné de Dieu, et prêt à tomber dans les abîmes. Oui, quand vous seriez plongés dans les habitudes les plus honteuses, si vous avez confiance en elle, ne désespérez pas, elle vous obtiendra tôt ou tard votre pardon. »

Sermon pour la fête de la Nativité de la Sainte Vierge

Vendredi 16 mai

Saint Ubald, Saint André-Hubert Fournet

Ah ! regardons ce beau ciel, pensons au bonheur que Dieu nous y prépare, et nous endurerons tous les maux de la vie, en esprit de pénitence, avec l’espérance d’une récompense éternelle.

Sermon sur la sanctification du chrétien, 1er dimanche de l’année

Nous le verrons, nous Le verrons, ô mes frères, y avez-vous pensé ? Nous Le verrons tout de bon, nous Le verrons tel qu’il est, Face à face. Alors nous dirons au Bon Dieu : Je vous vois, je vous tiens, vous ne m’échapperez plus !... jamais !... jamais !

L’âme du curé d’Ars, chanoine Francis Trochu

Samedi 17 mai

Saint Pascal Baylon

Ah ! que les instants passés avec ce Dieu de bonté sont doux et consolants ! Êtes-vous dans le chagrin ? venez un instant vous jeter à ses pieds et vous vous sentirez tout consolé. Êtes-vous méprisé du monde ? venez ici, et vous trouverez un bon ami qui ne vous manquera jamais de Fidélité. Êtes-vous tenté ? Oh ! C’est ici que vous allez trouver des armes fortes et terribles pour vaincre votre ennemi.

Craignez-vous le jugement formidable qui a fait trembler les plus grands saints ? Profitez du temps que votre Dieu est le Dieu de miséricorde, et qu’il est si aisé d’en avoir votre grâce. Êtes-vous opprimé par la pauvreté ? Venez ici, vous y trouverez un Dieu infiniment riche et qui vous dira que tous ses biens sont à vous, non dans ce monde, mais dans l’autre : C’est là que je te prépare des biens infinis ; va, méprise ces biens périssables, et tu en auras qui ne périront jamais. Voulons-nous commencer à goûter le bonheur des saints ? Venons ici et nous en éprouverons les heureux commencements. Ah ! Qu’il fait bon, jouir des chastes embrassements du Sauveur !

Sermon pour le jour de la fête-Dieu

Dimanche 18 mai

Saint Jean Ier, Saint Venant

La charité est une des plus belles vertus, et qui nous assure le plus l’amitié du bon Dieu ; avec d’autres vertus, nous pouvons encore être dans le chemin de l’enfer ; mais avec la charité, qui est universelle, qui ne fuit point, qui aime ses ennemis comme ses amis, qui fait du bien à ceux qui lui font du mal, comme à ceux qui lui font du bien !... celui qui la possède est sûr que le ciel est pour lui !... C’est le bonheur que je vous souhaite.

Sermon sur l’amour du prochain, 12e dimanche après la Pentecôte

Lundi 19 mai

Saint Yves, Saint Pierre Célestin

Le Saint-Esprit repose dans une âme pure comme sur un lit de roses. L’Âme pure est une belle rose, et les trois Personnes divines descendent du Ciel pour en respirer le parfum.

L’âme du curé d’Ars, chanoine Francis Trochu

Vous devenez, par le sacrement de Confirmation, comme autant de soldats de Jésus-Christ, qui s’engagent hardiment sous l’étendard de la croix, qui ne doivent jamais rougir des humiliations et des opprobres de leur Maître, qui, dans toute occasion, doivent rendre témoignage à la vérité de l’Évangile !

Premier sermon pour le jour de Noël

Mardi 20 mai

Saint Bernardin de Sienne

Souffrir en aimant, c’est ne plus souffrir... Fuir la croix, au contraire, c’est vouloir en être accablé... Il faut demander l’amour des croix ; alors elles deviennent douces. J’en ai fait l’expérience pendant quatre ou cinq ans : j’ai été bien calomnié, bien contredit. Oh ! j’avais des croix, j’en avais presque plus que j’en pouvais porter. Je me mis à demander l’amour des croix, et je fus heureux ; je me dis : vraiment il n’y a de bonheur que là !

La Croix : c’est elle qui doit apporter la paix dans nos cœurs. Toutes nos misères viennent de ce que nous ne l’aimons pas.

Le curé d’ars, Mgr Francis Trochu

Mercredi 21 mai

Saint Christophe de Magallanès et ses compagnons, Saint Eugène de Mazenod

Mettez un beau raisin sous le pressoir, il en sortira un jus délicieux. Notre âme sous le pressoir de la Croix produit un jus qui nourrit et fortifie.

Les épines sont le baume et la croix transpire la douceur. Mais il faut presser les épines dans ces mains et serrer la Croix sur son cœur pour qu’elles distillent le suc qu’elles contiennent. Les croix transformées dans les flammes de l’amour sont comme un fagot d’épines que l’on jette au feu et que le feu réduit en cendres. Les épines sont dures mais les cendres sont douces.

L’âme du curé d’Ars, chanoine Francis Trochu

Jeudi 22 mai

Sainte Rita de Cascia

Si nous savons toujours entretenir le feu de l’amour de Dieu dans notre cœur par des prières et des bonnes œuvres, il ne s’éteindrait pas. Quand vous n’avez pas l’amour de Dieu, vous êtes bien pauvres, comme une âme sans fleurs et sans fruits.

Son sujet de prédilection, c’était l’amour de Dieu pour les hommes : « Pourquoi, ô mon Dieu, m’avez vous mis dans ce monde ? – Pour te sauver. – Et pourquoi voulez-vous me sauver ? – Parce que je t’aime. » La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé : elle entraîne les cœurs sur son passage.

L’âme du curé d’Ars, chanoine Francis Trochu

Vendredi 23 mai

Sainte Jeanne-Antide Thouret, Notre-Dame du Laus

La prière est un avant-goût du Ciel, un écoulement du Paradis. Elle ne laisse jamais sans douceur. Les peines fondent comme la neige devant le soleil. Le trésor d’un chrétien n’est pas sur la terre mais dans le Ciel. Eh bien, votre pensée doit aller où est notre trésor. La prière n’est autre chose qu’une union avec Dieu. Quand on a le cœur pur et uni à Dieu, on sent en soi un baume, une douceur qui enivre, une lumière qui éblouit. Dans cette union intime, Dieu et l’âme sont comme deux morceaux de cire fondus ensemble, on ne peut plus les séparer. Cette union de Dieu avec sa créature est un bonheur qu’on ne peut comprendre.

Pensées choisies, Janine Frossard (pages 73-74)

Samedi 24 mai

Notre-Dame Auxiliatrice

Quand nous avons quelques grâces à demander au bon Dieu, adressons-nous donc avec une grande confiance à la sainte Vierge, et nous sommes sûrs d’être exaucés. Voulons-nous sortir du péché, allons à Marie ; elle nous prendra par la main et nous mènera à son Fils pour recevoir notre pardon. Voulons-nous persévérer dans le bien ? Adressons-nous à la Mère de Dieu ; elle nous couvrira du manteau de sa protection et tout l’enfer ne nous pourra rien.

Sermon sur la pureté, 17e dimanche après la Pentecôte

Avec l’aide de Marie, nous n’avons qu’à vouloir vaincre pour être sûrs d’être victorieux.

Sermon pour la fête du Saint Rosaire

Dimanche 25 mai

Ste Marie-Madeleine de Pazzi, St Bède le Vénérable, St Grégoire VII, Ste Madeleine-Sophie Barat, Invention des reliques de sainte Philomène

Avec la Sainte Vierge et sainte Philomène, nous nous connaissons bien !

Le Saint curé d’Ars parle à ses saints comme à ses amis, en chair et en os, qui n’ont rien à lui refuser, et ne se gêne pas pour les mettre à contribution. Quand ils se font tirer l’oreille, il les harcèle, les conjure, insiste jusqu’à ce qu’ils l’exaucent... Sinon, menace d’en référer à la Sainte Vierge. Mais une fois satisfait, jamais il n’oublie de rendre grâce, de témoigner sa reconnaissance.

L’âme du curé d’Ars, chanoine Francis Trochu

Lundi 26 mai

Lundi des Rogations, Saint Philippe Néri, Vénérable Marguerite du Saint-Sacrement

Un seul renoncement à sa volonté est plus agréable à Dieu que trente jours de jeûne. Toujours céder sa volonté à celle de Dieu et du prochain. Qu’est-ce qui rend la vie religieuse si méritoire ? C’est ce renoncement continuel, cette mort à soi-même.

L’âme du curé d’Ars, chanoine Francis Trochu

La manière de rendre toutes vos actions méritoires pour la vie éternelle, sans rien changer à votre manière d’agir, c’est seulement de tout faire en vue de plaire à Dieu, et j’ajouterai qu’au lieu de rendre vos actions plus pénibles en les faisant pour Dieu, au contraire elles n’en seront que plus douces et plus légères.

Sermon sur la sanctification du chrétien, premier dimanche de l’année

Mardi 27 mai

Mardi des Rogations, St Augustin de Cantorbéry, St Bède le Vénérable

Si nous aimions Dieu, nous serions heureux de pouvoir souffrir pour l’amour de Celui qui a bien voulu souffrir pour nous. Vous dîtes que c’est dur ? Non, c’est doux, c’est consolant, c’est suave, c’est le bonheur !... seulement il faut aimer en souffrant, il faut souffrir en aimant. Dans le chemin de la Croix, voyez, mes enfants, il n’y a que le premier pas qui coûte. C’est la crainte des croix qui est notre plus grande croix... Qu’avons-nous donc à perdre ? Pourquoi ne pas aimer nos croix et ne pas nous en servir pour aller au Ciel ? (...) Écoutez bien cela, mes enfants : celui qui va au-devant des croix marche à l’opposé des croix. Il les rencontre peut-être, mais il est content de les rencontrer, il les aime, il les porte avec courage ; elles l’unissent à Notre-Seigneur, elle le purifient et le détachent de ce monde ; elles emportent de son cœur tous les obstacles ; elles les aide à traverser la vie, comme un pont aide à passer l’eau (...). C’est par la Croix que l’on va au Ciel. Les maladies, les tentations, les peines sont autant de croix qui nous conduisent au Ciel. Et cela sera bientôt passé (...). Le Bon Dieu demande seulement le martyr du cœur et de la volonté. Notre-Seigneur est notre modèle ; prenons notre croix et suivons-Le, lui qui a marché le premier.

La croix est l’échelle du Ciel. Qu’il est consolant de souffrir sous les yeux de Dieu et de pouvoir se dire, le soir dans son examen de conscience : « Allons mon âme, tu as eu aujourd’hui deux ou trois heures de ressemblance avec Jésus : tu as été flagellée, couronnée d’épines, crucifiée avec Lui »... Oh ! quel trésor pour la mort ! Qu’il fait bon mourir lorsqu’on a vécu sur la Croix.

Pensées choisies, Janine Frossard (pages 116-118)

Mercredi 28 mai

Mercredi des Rogations, St Germain de Paris, St Augustin de Cantorbéry

Un chrétien qui a la pureté de l’âme est sur la terre comme un oiseau qu’on tient attaché par un fil. Pauvre petit oiseau ! Il n’attend que le moment où l’on coupera le fil pour s’envoler. Quelle joie pour l’ange gardien chargé de conduire une âme pure ! Mes enfants, quand une âme est pure, tout le ciel la regarde avec amour... On ne peut comprendre le pouvoir qu’une âme pure a sur le Bon Dieu. Elle obtient tout ce qu’elle veut. Une âme pure est auprès de Dieu comme un enfant auprès de sa mère, il la caresse, l’embrasse, et sa mère lui rend ses caresses et ses embrassements.

Pensées choisies, Janine Frossard (pages 70-71)

Jeudi 29 mai

Ascension de Notre-Seigneur, Notre-Dame de Santa Cruz

Ô beau ciel ! qui ne vous aimerait pas, puisque tant de biens sont renfermés dans vous ! N’est-ce pas, en effet, la pensée de cette récompense qui rendait les Apôtres infatigables dans leurs travaux apostoliques, invincibles contre les persécutions qu’ils eurent à souffrir de la part de leurs ennemis ? N’est-ce pas la pensée de ce beau ciel qui faisait paraître les martyrs devant leurs juges avec un courage qui étonnait les tyrans ? N’est-ce pas la vue d’un tel objet, qui éteignait l’ardeur des Flammes destinées à les dévorer, et qui émoussait le tranchant des glaives qui les frappaient ? Oh ! Combien ils se trouvaient heureux de sacrifier leurs biens, leur vie, pour leur Dieu, dans l’espérance qu’ils passeraient à une meilleure vie qui ne finirait jamais ! O heureux habitants de la cité céleste, que de larmes vous avez versées et que de souffrances vous avez endurées pour acquérir la possession de votre Dieu ! Oh ! nous crient-ils du haut de ce trône de gloire où ils sont assis, oh ! comme Dieu nous récompense pour le peu de bien que nous avons fait ! Oui, nous le verrons, ce tendre Père ; oui, nous le bénirons, cet aimable Sauveur ; oui, nous le remercierons, ce charitable Rédempteur, pendant des années sans fin. O heureuse éternité ! s’écrient-ils, que tu vas nous faire éprouver de douceurs et de joies ! Beau ciel, quand te verrons-nous ? O heureux moment, quand viendras-tu ?

Sermon pour le jour de l’Ascension

Vendredi 30 mai

Sainte Jeanne d’Arc, Bse Marie-Céline de la Présentation

Ce qui doit nous consoler et nous rassurer, c’est que nous avons affaire à un bon père qui ne permettra jamais que nos combats soient au-dessus de nos forces, et qui, chaque fois que nous aurons recours à lui, nous aidera à combattre et à vaincre.

Sermon sur les ennemis de notre salut, 4e dimanche après l’Épiphanie

Un chrétien doit être toujours prêt au combat !

Courage mes amis, courage ! quand viendra le dernier jour vous direz : heureux combats qui m’ont valu le Ciel !

Pensées choisies, Janine Frossard (pages 54 et 66)

Samedi 31 mai

Visitation de la Bse Vierge Marie, Marie Reine

Oui, Marie a toujours les yeux sur nous : sommes-nous tentés, tournons notre cœur vers Marie et nous sommes sûrs d’être délivrés. Mais ce n’est pas encore assez, pour mériter sa protection, il faut imiter les vertus dont elle nous a donné l’exemple. Il faut imiter sa grande humilité. Elle ne méprisait jamais personne : quoiqu’elle sût très bien que Dieu l’avait élevée à la plus grande de toutes les dignités, celle de Mère de Dieu, de Reine du ciel et de la terre, cependant elle se regardait comme la dernière des créatures. Il faut imiter son admirable pureté, qui l’a rendue si agréable à Dieu. Sa modestie était si grande, que Dieu prenait plaisir à la contempler. Il faut, M. F., à son exemple, nous détacher des choses de ce monde, et ne plus penser qu’au ciel, notre véritable patrie. Depuis l’Ascension de son divin Fils, elle ne faisait que languir sur la terre. Elle supportait la vie avec patience, il est vrai ; mais attendait avec ardeur la mort qui devait la réunir à son divin Fils, unique objet de son amour. Combien de fois ne s’est-elle pas écriée comme le prophète : « Mon Dieu, jusques à quand prolongerez-vous mon exil ! Oh ! quand viendra l’heureux moment où je vous serai réunie pour toujours ? Oh ! Si vous voyez mon Époux, dites-lui que je languis d’amour ! » Dieu la retira de ce monde où elle avait tant souffert pendant son long pèlerinage ; elle mourut, mais ni les infirmités de l’âge, ni les défaillances de la nature ne lui donnèrent la mort, ce fut le seul amour de son divin Fils. Son premier souffle avait été un souffle d’amour, il était bien juste que son dernier fût aussi un souffle d’amour.

Sermon pour la fête de la Nativité de la Sainte Vierge