Méditations quotidiennes

Dimanche 1er septembre

Saint Gilles

Quand Jésus enseigne une parabole, c’est :

1) en vue de l’expliquer aux Apôtres qui deviennent ainsi les nouveaux maîtres en Israël,

2) c’est pour que la foule réfléchisse sans être indignée,

3) c’est pour que les scribes et les pharisiens n’aient rien à lui reprocher, parce que ce sont des paraboles, mais qu’ils voient bien que c’est contraire à leur enseignement. Cela les endurcit parce qu’ils sont mal disposés. Alors Jésus leur dit : « Ce n’est pas ce que vous mangez qui souille, c’est ce qui sort de vous. » Les Apôtres ne comprennent pas, la foule se demande ce que cela veut dire et elle a le temps de réfléchir. Les autres en face comprennent tout simplement que c’est contre eux. Ils ne vont pas chercher plus loin, ils s’endurcissent. Rentrés à la maison, les disciples lui demandent des explications.

Notre Père, commentaire de l’Évangile selon saint Marc, 1986

Lundi 2 septembre

Bx Martyrs de septembre (dont Jean-Antoine et Jean-Joseph du Vivarais), Sainte Ingrid, Saint Étienne, roi de Hongrie

Aux Carmes où j’ai vécu – ainsi que certains des frères – ma meilleure année de Séminaire, la plus fructueuse, celle de mon ordination, combien de fois avons-nous devisé dans ce jardin des carmes où les prêtres, les évêques, les martyrs du 2 septembre ont été poursuivis et ont eu les membres tranchés à coups d’épée, de hache... Tous les jours, en sortant de la chapelle ou du réfectoire, nous passions sur ce fameux perron des martyrs, dans ce couloir étroit débouchant sur ce petit perron où ces prêtres courageux, ces évêques sortaient de cette prison et en arrivant là, croyant qu’ils étaient libérés, à mesure qu’ils y arrivaient, étaient reçus par des bourreaux qui leur tranchaient les membres et les mettaient à mort avec des hurlements.

Notre Père, 24 juillet 1977

Mardi 3 septembre

Saint Grégoire le Grand, Saint Pie X

Rapprocher saint Joseph de saint Pie X, se souvenir du Joseph de l’Ancien Testament, cela fait un ensemble prodigieux.

Saint Joseph est le chef de la Sainte Famille, mais aussi le patron de l’Église. C’est là que j’ai pensé à saint Pie X. C’était un homme envoyé par Dieu à l’Église. Qu’avait à faire l’Église ? Elle est femme, épouse du Christ, de son représentant, si l’on veut. Qu’a-t-elle à faire ? À être comme une femme attentive à la parole de son Époux et qu’elle se taise, l’Église. Il est admirable de voir saint Pie X lui-même se taire, écouter la parole de Dieu longuement et travailler à son bureau, écrire une encyclique géniale. C’est Dieu, le Verbe de Dieu, qui parle par sa bouche. Et cela jacasse tout autour, on fait de la polémique, personne ne l’écoute. Saint Pie X sauvait l’Église et personne ne l’a suivi. Lui mort, tout le monde s’est remis à jacasser, à revenir aux erreurs d’avant et l’Église en meurt. Saint Pie X est un pape qui me montre à quel point l’homme doit être l’image de Dieu, l’image du Christ, qui est la Parole, et la femme doit être l’image de la Vierge Marie, l’image de l’Église qui retient sa parole ; j’admire saint Joseph, et le premier Joseph je l’admire encore plus, car il ne se défend pas quand la femme de Putiphar l’accuse. Mais il va en prison à cause de ses calomnies ! Il y a des choses qu’on ne relève pas. C’est l’homme de Dieu.

Voilà comme je suis heureux, un peu plus admiratif de saint Joseph, de saint Pie X. Nous n’avons qu’à baigner dans l’affection et l’amour de ces saints et nous transformer à leur image. C’est la grâce que je nous souhaite.

Notre Père, 20 mars 1995

Mercredi 4 septembre

Sainte Rosalie, Bse Marie Sainte-Cécile de Rome

Jésus fait un miracle de bonté pour arranger les choses. Et donc il a tendu la main à cette femme, et c’est le contact de cette main qui est la main du Fils de Dieu qui la guérit le plus simplement qu’il soit, sans tapage ; et aussitôt il lui redonne la force de les servir. Guérir c’est déjà quelque chose, mais donner à la personne qui vient d’être très abattue par la fièvre la force de se remettre debout et aussitôt au travail, c’est un petit miracle, mais un miracle de bonté, d’une simplicité exquise.

Notre Père, commentaire de l’Évangile selon saint Marc, 1986

Jeudi 5 septembre

Saint Laurent Justiniani

Tous ceux qui sont un peu pêcheurs savent bien que les pêcheurs, la nuit, prennent leurs filets et à deux ou trois barques, ils s’appellent, se passent le filin et traînent le filet jusqu’à la haute mer où ils savent trouver des bancs de poissons. Ensuite, ils se retrouvent et le filet se ferme autour d’eux et les poissons sont dedans. On fait alors un travail difficile, surtout si la pêche est abondante : chacun tire le filet de son côté et finalement, plusieurs barques tirent sur le même filet chargé de poissons qui sont prisonniers et qui retombent. Ils savent leur métier. Toute la nuit, ils avaient fait leur système et n’avaient pas trouvé de bancs de poissons. Mais Jésus leur dit : “ Avancez au large et lâchez vos filets pour la pêche. ” Simon répond : “ On n’a rien pris de toute la nuit. ” Il parle trop vite et il sera comme cela toute sa vie. Cela tombe mal. Jésus est gentil. Il ne lui dit pas : “ Je te dis... ” Saint Pierre répondit : “ Sur ta parole, je lâcherai les filets. ” C’est du grand saint Pierre ; Jésus n’a qu’à parler. C’était vraiment un miracle bien fait pour impressionner ces pêcheurs de Galilée.

Notre Père, 4 mars 2000

Vendredi 6 septembre

Premier Vendredi du mois, Bx Bertrand de Garrigues

Si vraiment le Cœur de Jésus nous aime au point d’être douloureusement frappé de notre ingratitude et de notre froideur, cela nous convainc que s’il nous aime, il désire notre amour en réponse. S’il ne nous aimait qu’à moitié, il regretterait que nous soyons indifférents à ses avances d’amour, mais il nous laisserait choir dans l’enfer sans regret. Il faudrait que nous soyons des gens qui sentent ce qu’est l’amour pour pouvoir le reporter sur Jésus valablement. Chacune de ces méditations du premier vendredi du mois doit être pour nous un recommencement. Dire qu’on sait ce qu’est l’amour de Dieu, qu’on sait comment le pratiquer et le manifester à Notre-Seigneur et à la Vierge Marie, ce sont des mots bien pédants, bien hypocrites, bien artificiels. Il faut entrer dans le Cœur de Jésus comme dans la caverne de l’agonie pour ressentir la brûlure de ce Cœur, la détestation du péché, le désir de la consolation de ses créatures, pour en connaître quelque chose.

Chaque fois que nous communions, tâchons de réveiller en nous quelque étincelle de ce feu qui, dans le Cœur de Jésus et de Marie, est un incendie. Puissions-nous brûler de cet amour jusqu’au moment où nous en brûlerons dans le Ciel.

Notre Père, 5 juillet 2000

Samedi 7 septembre

Premier Samedi du mois, Sainte Reine

Marie consolatrice ? Cela veut-il dire qu’elle console Jésus ou qu’elle console les hommes ? On peut l’interpréter comme on veut. La femme est très souvent consolatrice de son époux. La Vierge Marie est consolatrice des moines et des moniales, très certainement. Invoquons Marie, consolatrice des pauvres êtres humains. Nous, en principe, nous ne devrions pas avoir besoin de consolation, car nous sommes dans l’amour. Regardons Marie Consolatrice avec joie et allégresse parce qu’elle est une Mère qui sait consoler. Parlons-en à ceux qui sont affligés, par exemple dans les lettres de condoléances.

Notre Père, 3 septembre 1989

Dimanche 8 septembre

Nativité de la Très Sainte Vierge Marie

Nous sommes tout à coup saisis d’enthousiasme à penser que, de toute éternité, Dieu – si je peux m’exprimer ainsi – avait au cœur un amour et que, voulant créer une merveille en laquelle il puisse se complaire immensément, il a eu l’idée de créer un être de chair, de sang, ayant un cœur, des sentiments et une volonté, une intelligence au fond semblables aux nôtres. Une femme, une femme qu’il comblerait de dons étonnants, la Vierge Marie ! Et ces dons étonnants pourraient se résumer en une chose, en une triple perfection : elle serait pour lui comme une fille bien-aimée, elle serait pour lui comme une épouse unique, elle serait pour lui comme une amie intime et le temple de son propre Esprit. C’est la Vierge Marie ! C’est cela qui aujourd’hui nous réunit, cette fête de la Nativité de la Vierge Marie. Est venu au monde ce jour-là, a paru aux yeux des hommes et des anges le grand projet, le grand idéal, la grande beauté, l’unique merveille pour laquelle Dieu avait créé le monde, créé Adam et Ève, et fait subsister à travers les siècles cette race humaine pourtant sans cesse infidèle, sans cesse charnelle, sans cesse matérielle, sans cesse rebelle à son Dieu !

Notre Père, 8 septembre 1980

Lundi 9 septembre

Saint Pierre Claver, Bx Pierre Bonhomme, Saint Gorgon

La Vierge Marie, Notre-Dame de Fatima, non seulement veille sur nous aujourd’hui, nous apparaît au Portugal, à Lourdes, nous regarde vivre et nous aide, mais dès le début, elle a vu Dieu créer les astres, les animaux, les plantes. Elle a vu Dieu créer ces pauvres petits enfants d’Adam et Ève, elle a assisté à leur chute épouvantable et aussitôt, elle a supplié Dieu de donner remède à 1’humanité. Elle leur a annoncé qu’elle viendrait, qu’elle prendrait un corps pour être la Mère du Sauveur.

Nous pouvons lire tous ces textes de l’Ancien Testament en leur donnant une consistance, une vérité absolument émouvante, magnifique et je voudrais bien qu’ainsi, il y ait une fête de l’Âme de la Vierge Marie, première de toutes les créatures, objet des préférences du Père. Toutes les créatures ont été créées en sa présence, là, à côté de son fils, éternellement Dieu fait homme et Elle, Elle avait la qualité de toute âme humaine, de pouvoir écouter la Parole, de pouvoir considérer la création de Dieu, de pouvoir le remercier et intercéder pour la création.

La Vierge Marie est éternellement comme l’épouse qui admire depuis le commencement tout ce que son époux a voulu faire et tout ce qu’il fait, qui l’accompagne depuis sa naissance jusqu’à sa mort et au-delà.

Notre Père, 8 décembre 1991

Mardi 10 septembre

Saint Nicolas de Tolentino

La conversion de la Russie, ce sera un miracle foudroyant, formidable ! Et nous autres qui serons alors complètement rétamés, martelés sous les bombes et occupés par les Soviétiques, les Allemands et les Japonais en même temps, nous dirons : « Vraiment, la Sainte Vierge est une Mère qui nous sauve. » Les gens qui font les malins aujourd’hui se convertiront aussi.

Voilà pourquoi la Nativité de la Sainte Vierge est une grande fête. Si elle n’était pas là, nous serions perdus. Perdus pour l’éternité parce qu’on ne mérite pas d’aller au Ciel aujourd’hui. Perdus pour la vie terrestre, parce que, malgré tous les progrès de la chirurgie, etc., le sida dévore le monde, l’anarchie dévore le monde, la guerre, la haine, le fanatisme dévorent le monde et cela nous promet des lendemains épouvantables. Mais la Sainte Vierge est là.

Si vous m’avez compris, la conclusion serait de dire : on se met tous à genoux et on récite le chapelet tous les jours en famille pour éviter tout cela, être protégés et puis voir le jour du salut.

Notre Père, 8 septembre 1991

Mercredi 11 septembre

Saint Jean-Gabriel Perboyre, Saints Prote et Hyacinthe

« Mon cher Père,

« Après votre départ de cette ville, j’ai réfléchi sur la proposition que vous m’avez faite d’étudier le latin. J’ai consulté Dieu pour connaître l’état que je devais embrasser pour aller sûrement au Ciel. Après bien des prières, j’ai cru que le Seigneur voulait que j’embrasse l’état ecclésiastique. En conséquence, j’ai commencé à étudier le latin, bien résolu à l’abandonner si vous n’approuviez pas ma démarche. Je connais le besoin que vous avez des petits secours que je pourrais vous donner, avec le regret que j’ai de ne pouvoir vous soulager dans vos grandes occupations. Mais enfin, si le Bon Dieu m’appelle à l’état ecclésiastique, je ne puis pas prendre d’autre chemin pour arriver à l’éternité bienheureuse.

« Je continuerai ce que j’ai commencé jusqu’à ce que j’aurai votre réponse. Si vous agréez que je continue, il est nécessaire que je fasse faire des habits. Vous aurez la bonté de m’envoyer de l’argent pour aller en acheter. Je pense que la bourse de mon oncle n’est pas assez garnie pour en faire les avances.

« Nous nous portons bien, mon frère va toujours bien, il contente tout le monde. Je vous embrasse tous, en particulier ma chère mère. Je suis, avec les sentiments les plus respectueux, mon cher père, votre fils très soumis. » (lettre de saint Jean-Gabriel Perboyre à son père, 1821)

Quand j’ai lu cela, j’ai pensé : quel siècle merveilleux, et c’était il y a 150 ans ! Voilà comme un fils embrassait son père !

Notre Père, 19 mars 2001

Jeudi 12 septembre

Très Saint Nom de Marie, Saint Guy d’Anderlecht

Cette fête du Saint Nom de Marie nous rappelle que le Nom de Marie est puissant pour vaincre l’ennemi. Voilà le sens de cette fête. Cela nous montre qu’il faut aimer l’humilité pour elle-même, dans la politique en particulier. Savoir que l’homme ne vaut rien, ne peut rien par lui-même et qu’il faut se tourner vers la Sainte Vierge pour sortir de nos difficultés. Ce n’est pas seulement pour sortir de nos difficultés, c’est parce que, sortant de nos difficultés, nous revenons à la Sainte Vierge. Donc, vive nos difficultés, puisque nous sommes contraints par elles de revenir à Elle et que par Elle vienne le règne de son Fils ! Mettons la dévotion au Cœur Immaculé de Marie au premier rang de nos dévotions.

Notre Père, 12 septembre 1994

Vendredi 13 septembre

St Jean Chrysostome, 5e Apparition de Notre-Dame à Fatima

Cette grâce reçue du Ciel, c’est être persuadés que la Vierge Marie étant notre Mère à tous, dans la puissance de son Immaculée Conception, la puissance de sa nature quasi divine, participant à la circumincessante charité des trois Personnes, est comme une quatrième personne, une personne créée, pas divine, mais plus divine qu’humaine. Vous me direz qu’on le sait bien, mais c’est curieux de voir que ce que l’on sait bien, on est capable avec l’aide du Saint-Esprit, de le voir dans une nouvelle lumière qui nous apprend davantage la hauteur, la longueur, la largeur et la profondeur du mystère de ce Cœur de Jésus et de Marie, très unique et Sacré-Cœur. C’est à la fois de découvrir cette immensité du Cœur de Jésus et de Marie et à quel point nos difficultés quotidiennes paraissaient entrer dans une lumière surnaturelle, analogue à celle que les pèlerins de Fatima voyaient ce 13 septembre 1917, lumière douce, pénétrante, qui les faisait pour ainsi dire ne plus exister qu’en Dieu. Ne plus exister qu’en Dieu, c’est aussi ne plus exister que dans le Cœur de la Vierge Marie, jouissant de toutes ses forces, de toutes ses énergies, de toutes ses bénédictions, de toutes ses grâces, de toutes ses œuvres.

Notre Père, 12 septembre 1997

Samedi 14 septembre

Exaltation de la Sainte Croix

L’acte premier du sacerdoce du Christ est sa mort sur la Croix. Ainsi Il a sauvé et sanctifié les âmes. Par l’Eucharistie Il continue cet acte de sacrifice central dans l’Église, en le renouvelant dans la Sainte Messe. Il s’ensuit que la Sainte Messe, le sacrifice de la Croix renouvelé, doit être le centre de toute la vie spirituelle.

Vivre liturgiquement, c’est faire dépendre toute la vie spirituelle et apostolique du sacrifice de la Croix renouvelé, c’est se conformer en tout aux grâces qui découlent du Saint Sacrifice de la Messe. Donc, toute la liturgie est un rayonnement du Saint Sacrifice de la Messe. Tous les autres sacrements, et a fortiori les sacramentaux, s’y ordonnent.

Abbé Edouard Poppe, conférence du 26 octobre 1922

Dimanche 15 septembre

Notre-Dame des Sept Douleurs

Dans aucune fête de Notre-Seigneur ou de la Sainte Vierge, l’Église ne laisse paraître comme dans celle-ci, avec une très grande délicatesse et suavité, sa douleur et sa compassion avec le Cœur blessé de la Sainte Vierge. Qu’allons-nous faire, nous autres ? Tout simplement, avec humilité, faire notre possible pour éveiller dans nos cœurs des sentiments de compassion pour la Vierge Marie, de reconnaissance pour la souffrance qu’elle a portée en médiatrice, corédemptrice, auxiliatrice, avec Jésus, pour notre salut.

Comment faire ? Nous vouer de tout notre cœur, dans la communion qui va bientôt venir à la compassion en ne cessant de retourner dans notre esprit l’immensité de la douleur de la Vierge Marie, notre Mère si tendre, si aimée, si protectrice, à qui nous devons tout. Elle a souffert d’une manière effrayante et lorsque nous recevrons Jésus dans son Corps, son Sang, sa Divinité, nous penserons qu’elle 1’accompagne et nous saurons lui dire que nous 1’aimons.

Nous le ferons de tout notre cœur. Cela veut dire que nous ne ferons rien d’extraordinaire que les gestes habituels, mais que nous y mettrons tout notre cœur, en consolation pour tous les péchés, pour tous ceux qui n’acceptent pas de porter leur croix qui serait leur salut et enfin, que au bout du compte, Jésus et Marie, lassés de voir que le monde ne se convertit par aucun moyen, décident de faire un grand acte de miséricorde gratuite, par pur amour de cette humanité qui ne le mérite pas, afin qu’elle soit sauvée.

Notre Père, 29 mars 1996

Lundi 16 septembre

Saints Corneille et Cyprien

Notre Père prononça lui-même, solennellement, ces vœux de pauvreté, de chasteté, de solitude et d’obéissance, le 15 septembre 1978, dans les jours bénis du trop bref pontificat de Jean-Paul Ier, pour le vingtième anniversaire de la fondation de notre communauté.

Ce sont donc des vœux “ perpétuels ” sous une Règle “ provisoire ” ! Alors, “ perpétuels ” ou “ provisoire ” ? Ça paraît contradictoire de vivre au jour le jour depuis cinquante ans, dans le “ provisoire ”, et de prononcer des vœux “ perpétuels ” dans une congrégation dont le statut canonique est... “ provisoire ” !

La veille de la cérémonie, alors que nous fêtions l’Exaltation de la Sainte Croix (14 septembre), notre Père répondait à la question en nous confiant, lors d’une brève lecture spirituelle : « Le principal, dans ces vœux perpétuels que je vais prononcer, est le sens de la vie monastique, qui est la mort et la résurrection. C’est une volonté d’adulte de mourir pour ressusciter avec le Christ.

« Priez pour moi et pensez à vous-même pour mieux comprendre notre vocation. C’est vraiment là le secret de notre vie qui est un peu révélé en ces jours de lumière. Profitons-en avidement. Réveillons en nous l’Esprit-Saint, la joie du beau jour de nos premiers vœux. C’est un moment de grâce pour se redonner à Dieu, se remettre dans la volonté d’un don total. »

Frère Bruno de Jésus-Marie, 9 septembre 2012

Mardi 17 septembre

Saint Robert Bellarmin, Sainte Hildegarde de Bingen, Impression des Saints Stigmates de saint François

Frère Hugues était devenu très pénitent, de plus en plus, et même avec excès, quoique toujours dans l’obéissance : « Quand on pense à Jésus, à ce qu’il a souffert, il n’y a pas de limite », disait-il. Un jour, frère Pierre lui a expliqué les leçons de saint Bonaventure, que nous lisons aux matines des Stigmates de saint François. Ce fut un trait de lumière, comme sa transverbération à lui. Si l’on est bien attentif au récit, explique frère Pierre, on décèle une certaine contradiction entre l’intention de saint François montant à l’Alverne pour y faire pénitence, souffrir la sécheresse, et l’abondance de consolations qu’il y reçoit. Le Christ lui apparaît sous l’apparence d’un séraphin crucifié excitant en lui une extrême allégresse mêlée d’une douloureuse compassion. Saint François comprend alors « que c’était non point par le martyre de la chair, mais par l’embrasement du cœur qu’il devait se transformer en la ressemblance complète de Jésus-Christ crucifié ». Frère Hugues comprit à son tour qu’il ne s’agissait pas seulement de chercher la pénitence corporelle, mais de brûler d’amour.

Frère Bruno de Jésus-Marie, 6 octobre 2002

Mercredi 18 septembre

Mercredi des Quatre-Temps, Saint Joseph de Cuppertino

Cet éloge de saint Paul nous ramène à cette grande vertu et ce mot de charité devient très large, renfermant des vertus annexes, toutes sortes de manières de montrer qu’on a bon cœur. C’est un bon cœur avec Dieu, un bon cœur avec la Sainte Vierge, un bon cœur avec ceux qui sont proches, c’est un bon cœur pour ceux que nous ne connaissons pas, c’est même un bon cœur pour nos ennemis. Mais pas nos ennemis de l’autre côté de la planète, nos ennemis de l’autre côté de la rue, de l’autre côté de la cloison. Je supporte, je suis toujours de bonne humeur, je suis généreux, etc.

Ce professeur, l’oncle Louis, et le chanoine Osty, quand ils nous parlaient de ce texte, nous faisaient remarquer à quel point dans les Épîtres de saint Paul, on découvre un cœur, un cœur large, profond, un cœur pur, un cœur généreux, un cœur de femme. Saint Paul avait un cœur d’homme et un cœur de femme, c’est-à-dire tellement de douceur et de tendresse, de pitié, de sollicitude qu’une femme pourrait s’y retrouver et en même temps, un cœur plein de maîtrise, d’autorité, de courage, d’abnégation, sachant se mettre en colère quand il le fallait, puis pardonnant, oubliant, etc. Saint Paul est vraiment un disciple du Christ, un émule du Christ, admirable.

Notre Père, 13 février 1994

Jeudi 19 septembre

Saint Janvier, Sainte Émilie de Rodat, Notre-Dame de la Salette

La Salette, c’est un mystère prophétique à la forme de l’ancien Testament. Ce sont des menaces adressées au peuple sur un ton bourru pour lui donner la crainte de Dieu. C’est la Sainte Vierge qui parle et elle parle en son propre nom. Je vous ai donné six jours pour travailler, je vous demande le septième et vous n’en faites rien. JE. La Sainte Vierge parle en son propre nom. Ce n’est pas commun. “ JE ”. C’est un message qui a beaucoup secoué la France. Je me rappelle ma grand-mère qui était tout à fait vaillante à ce moment-là. Elle avait une dévotion pour Lourdes et une dévotion égale pour La Salette. La Salette était très aimée.

Quand j’y suis allé tout seul en 1996, je me suis dit : La Salette, cela vaudrait encore d’être prêché parce que les Pères de La Salette sont là pour dire ce qui s’est passé. Et ce qui s’est passé, c’est de dire : oui, Elle est apparue là et si vous n’obéissez pas, vous vous damnez. On l’a dit il y a 150 ans et les prédicateurs devraient dire : voyez-vous, aujourd’hui, vous êtes menacés de la même manière. Alors les braves gens qui vont à ce pèlerinage se confessent, reçoivent la Sainte Eucharistie, mais ils viennent là comme n’importe quel jour de l’année pour écouter n’importe quelle leçon venue du clergé. Or, ce serait le moment, comme maintenant pour Fatima, de dire : Celui qui ne croit pas cela, celui qui ne change pas sa conduite en partant de La Salette ou de Fatima, celui-là qui n’honore pas la Sainte Vierge sera puni.

Notre Père, 11 mars 2000

Vendredi 20 septembre

Vendredi des Quatre-Temps, Saints André Kim, Paul Chong et leurs compagnons, St Jean-Charles Cornay, St Eustache et ses compagnons

Le bienheureux Cornay va devenir pour Théophane Venard comme le protecteur, le modèle, le grand frère et désormais, il n’aura plus qu’un but : faire comme lui. Il se sentira d’autant plus attiré par son exemple que c’était un compatriote. Jean-Charles Cornay était lui aussi poitevin, il avait fait son séminaire à Montmorillon, son grand séminaire à Poitiers et il était allé au séminaire des Missions Étrangères de Paris. Théophane va suivre exactement le même itinéraire.

À vingt-deux ans, sans même encore être ordonné prêtre, il est nommé pour la Chine. Finalement, il va au Tonkin, comme Théophane. Il est de faible santé, mais il va tout de même avoir plusieurs années d’apostolat au Tonkin. Là, trahi, il est arrêté, mis en cage, torturé, condamné à être coupé en morceaux. Finalement, le mandarin changera d’avis et il aura la tête tranchée, à vingt-huit ans. Le 20 septembre 1837, il meurt en chantant le Salve Regina, c’est le premier martyr français du Tonkin. Il a été martyrisé en 1837 et c’est en 1838 – c’était prodigieux, on avait déjà les récits des martyrs –, l’année suivante que le petit Théophane peut lire sa vie.

Aussitôt – c’est beau, c’est vraiment la marque d’une âme prédestinée : « Ayant achevé les pages héroïques, l’enfant se retourna vivement vers Julie Bonnet et avec un accent qui la remua et qu’elle n’oublia jamais, il s’écria : “ Et moi aussi, je veux aller au Tonkin et moi aussi, je veux être martyr ! ” »

Mission et colonisation, camp de septembre 1980

Samedi 21 septembre

Samedi des Quatre-Temps, Saint Matthieu

Je rencontre un homme qui me paraît tout à fait supérieur ; il m’attire et d’autant plus que, par sa parole, « viens, suis-moi », il fait ses efforts d’homme pour m’attirer. Je sens bien qu’il y a quelque chose, un mystère de bonté en lui, j’éprouve une certaine attirance. Mais quand Dieu le Père infuse en moi une certaine connaissance qu’il a du Fils, Dieu le Père me donne le pouvoir, la lumière de la foi, de trouver en Jésus un autre lui-même. À ce moment-là, je dis avec saint Pierre : « Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant. » J’atteins la connaissance de Jésus comme étant mon Dieu et Dieu me donne d’aimer Dieu en Jésus. C’est le Père qui m’attire à la connaissance de Jésus par laquelle je suis ravi et Jésus répond : « Personne ne vient à moi si mon Père ne le tire vers moi et celui qui viendra à moi, je ne le jetterai pas dehors parce qu’il me connaîtra et m’aimera pour ce que je suis, sans qu’il y ait d’illusion, de déception. »

Notre Père, 25 mai 1994

Dimanche 22 septembre

St Maurice et ses compagnons, St Thomas de Villeneuve

Il y a identification de ces petits enfants et puis “ moi ” ! « Et moi, je suis identique à Dieu », il y a un rapport d’identité entre le Fils et le Père, et donc celui qui accueille Jésus accueille Dieu. Leçon d’humilité, c’est vraiment l’esprit d’enfance que Jésus veut apprendre à ses Apôtres qui sont guindés, enfermés dans l’orgueil de l’Ancien Testament, dans l’orgueil de l’homme qui pense que Dieu ne peut vouloir pour lui qu’une élévation. Il n’y a pas d’esthétique dramatique dans l’Ancien Testament, c’est impensable. Celui qui déchoit, c’est un mal, c’est une laideur, ce ne peut pas être un bien, une beauté. Il faut transformer cela, alors les enfants sont nos maîtres. Là-dessus, objection de saint Jean, l’un des Boarnergès, fils du tonnerre ! Ils ne devaient pas être commodes, Jacques et Jean, fanatiques !

Notre Père, commentaire de l’évangile selon saint Marc, 1986

Lundi 23 septembre

Saint Lin, Sainte Thècle

La vie de Notre-Seigneur en Galilée pendant trente ans fut une vie cachée. Il est normal que maintenant Jésus se produise. Tout ce qu’il a gardé secret en lui pendant tant d’années, maintenant il a charge de l’enseigner, car tout ce qui est secret en lui doit être publié et lui qui était caché doit faire sa manifestation. La manifestation, cela s’appelle en grec la parousie et la venue du règne de Dieu doit être une manifestation de puissance et de sagesse divine. Donc cette parabole, à mon avis, vise d’abord l’œuvre même de Jésus, alors que ses frères, ses cousins de Nazareth, sont venus pour le chercher à cause du bruit qu’on entendait à son propos. (...) Notre-Seigneur commence par dire : « C’est normal. C’est le règne de Dieu qui doit venir un jour en gloire et en puissance. » Et donc il est normal qu’il passe du secret au public, et puis qu’il passe du caché au manifeste, c’est-à-dire à l’éclatant.

Notre Père, commentaire de l’Évangile selon saint Marc, 1986

Mardi 24 septembre

Notre-Dame de la Merci

La dévotion au Cœur Immaculé de Marie s’établira dans le monde par une véritable consécration qui est conversion et don total. Comme à la messe, par la consécration, le pain et le vin se transforment en Corps et Sang du Christ, qu’Il a puisés, comme tout son être humain, dans le Cœur de Marie. C’est de cette manière que le Cœur Immaculé sera pour nous le refuge et le chemin qui mène à Dieu. Nous formerons alors le cortège de ce nouveau lignage créé par Dieu, en puisant la vie surnaturelle à la même source fécondante, le Cœur de Marie qui est la Mère du Christ et de son Corps mystique. Si bien que nous deviendrons véritablement les frères du Christ, selon ses propres paroles : « Ma Mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique. » (Lc 8, 21)

Sœur Lucie, Apelos

Mercredi 25 septembre

Saint Cléophas, Saint Nicolas de Flue

Nous sommes stupéfaits ! Donc ils sont partis, les Apôtres avaient le devoir de prêcher et le pouvoir de chasser les démons. Et puis, tiens ! on apprend comme cela, parce que saint Pierre raconte la chose et qu’il se souvient d’un détail, c’est que aussi ils guérissaient les infirmes avec des onctions d’huile. Et le petit Romain, la Romaine dira : « C’est comme cela que cela se passe maintenant ? – Oui, oui ! le jour où votre grand-mère sera malade, appelez-nous et nous viendrons faire des onctions d’huile et nous prierons sur elle. » On retrouve cela dans l’épître de saint Jacques, on vous le met en marge, chapitre 5, verset 14. C’est le début de notre sacrement de l’Extrême-Onction. Vous voyez ce qu’il y a d’extraordinaire chez saint Marc, c’est comme cela, une petite note en passant qui tout d’un coup nous donne une lumière sur la fondation de l’Église dans ses moindres institutions, ici dans l’institution d’un de ses sacrements, une lumière : c’est bien Jésus qui l’a créé et c’est Pierre qui l’a raconté et saint Marc qui l’a mis par écrit et c’est indiscutablement vrai. Ces douze Apôtres vont deux par deux, cela fait quand même six groupes qui se promènent, qui vont de village en village, la Galilée n’est pas si grande, dont Hérode est le tétrarque, titre qui lui a été accordé par Rome, mais qu’il a transformé en royauté et il est le roi.

Notre Père, commentaire de l’Évangile selon saint Marc, 1986

Jeudi 26 septembre

Saints Côme et Damien, Sainte Thérèse Couderc, St Cyprien et ste Justine, Sts Martyrs canadiens

Si l’on savait le prix des humiliations comme on leur irait au-devant ! Il faut que nos âmes soient aux pieds de Notre-Seigneur, comme les humbles et simples fleurs qui sont au bas des montagnes... Alors, mais alors seulement, elles recevront la rosée du Ciel.

La Croix sanctifie tout ce qu’elle touche depuis qu’elle a été sanctifiée elle-même par Celui qui est la source de toute sainteté.

Sainte Thérèse Couderc à ses filles, 1836

Vendredi 27 septembre

Saint Vincent de Paul      Saints Côme et Damien

« On voyait, répète monsieur Vincent, la bonté de Dieu “ sensiblement au travers de la sienne ” [saint François de Sales]. Dès lors, il s’inspira des exemples de son saint ami surtout dans la bonté, la condescendance, l’affabilité, la douceur, la serviabilité : “ Enfin, je me suis proposé de me laisser faire en la manière qu’il me semble que notre bienheureux Père le ferait. ” Il fit front contre son “ humeur sèche et rebutante ” ; il pria “ instamment Dieu de lui donner un esprit doux et bénin ” et “ par la grâce de Notre-Seigneur, dit-il, avec un peu d’attention que j’ai faite à réprimer les bouillons de la nature, j’ai un peu quitté de mon humeur noire ”. Et sa douceur enfin fut telle qu’on la comparait à celle de saint François de Sales. » (Lajeunie)

Monsieur Vincent va trouver sa voie providentielle. Il est vraiment un fils du cœur de saint François.

Notre Père,
Saint François de Sales et son extraordinaire vocation, 1995

Samedi 28 septembre

Saint Venceslas, Saint Laurent Ruiz et ses compagnons

Fatima est le grand événement mondial qui doit clore la période des châtiments, permettant la conversion miraculeuse de l’ennemi le plus absolu qui soit, celui qui monte de la mer dans l’Apocalypse, la Russie [...]. Tournons nos yeux vers Fatima, allons à Fatima ! [...].

« Il fallait que nous trouvions un appui, sous le patronage de qui ? [...] de Jean-Paul Ier. Pourquoi ? Parce que Jean-Paul 1er, c’était un Pape, un saint Pape ! Pendant le vingtième siècle, c’est celui qui a le plus ressemblé à saint Pie X [...]. Cet homme, devenu Pape, n’a pensé qu’à une chose, qu’il a dite aussitôt : “ Pape [si je vis], j’accomplirai toutes les demandes de Fatima. ” [...]

« Nous allons porter l’étendard de la Vierge, notre espérance et, à côté de cela, nous allons porter l’étendard de Jean-Paul Ier pour qu’on comprenne de quelle ligne nous sommes, que nous sommes pleinement dans l’Église catholique, comme Jean-Paul Ier l’a été [...] C’est une supplication à la Sainte Vierge [...].

Sermon, congrès et Toussaint 1995

Dimanche 29 septembre

Saint Michel archange, Saints Gabriel et Raphaël archanges

Oui, nous prions, réparons et ne doutons pas que le Cœur de Jésus se laisse bientôt fléchir ! Certes, les temps sont cruels, par moments, il semble qu’il n’y ait pas d’issue à la situation dans laquelle se débat la France contre laquelle l’enfer est conjuré, mais un souffle suffira à Dieu pour dissiper les nuages. Humilions nos têtes, reconnaissons que nous avons péché, prions, réparons ! Avec nos évêques qui, héritiers de ceux qui ont fait la France de Clovis, de Charlemagne, de saint Louis, ont suivi la sainte inspiration du cardinal archevêque de Paris et renouvelé la consécration de la France au Sacré-Cœur, implorons ce divin Cœur ; supplions la Vierge immaculée que le vœu de Louis XIII a faite reine de France ; invoquons le glorieux archange saint Michel, sous la protection duquel nos rois l’avaient placée, qui fut l’inspirateur et le conducteur de Jeanne d’Arc, et soyons convaincus que l’heure des ténèbres passera vite, que le soleil luira de nouveau sur nous. Oui, la dévotion au Sacré Cœur sauvera la France qui redeviendra la fille aînée de l’Église, grande, prospère, n’en doutons pas ; les promesses qui ont été faites par Notre-Seigneur sont formelles : « La France me sera consacrée et je la comblerai d’un déluge de grâces dont la terre entière se ressentira ! » Ayons-en au cœur la certitude, ne cessons pas de prier, de réparer, pour en hâter le jour qui est prochain. Cœur de Jésus, sauvez la France !

Bulletin du vœu national (basilique de Montmartre), 1906

Lundi 30 septembre

Saint Jérôme

« Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années, mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles... Mais je voudrais par-dessus tout, ô mon Bien-Aimé Sauveur, je voudrais verser mon sang pour toi jusqu’à la dernière goutte... »

Depuis la création du monde ? oui : ab initio et ante sæcula, comme dit la liturgie, mettant à l’indicatif ces paroles dans la bouche de la Sainte Vierge, comme l’affirmation d’un fait, non pas comme un vœu. Une âme humaine peut-elle vouloir que Dieu l’ait créé depuis le commencement du monde, afin d’aider Jésus à répandre ses grâces sur tous les hommes, depuis Adam et Ève jusqu’au jugement dernier ? oui, assurément : sainte Thérèse en est une preuve vivante. Si donc une “ miniature de l’Immaculée Conception ” ressentait ce désir dans son cœur assoiffé d’amour et dévoré de zèle, qu’a donc éprouvé le Cœur de Marie ? et si Marie était consumée de ce désir, comment Dieu n’aurait-il pas comblé son vœu, puisqu’il l’a inspiré à sainte Thérèse ?

CRC no 338, septembre 1997, page 24