Point 36. Les Sacrements
III. Le don du Saint-Esprit

L’Esprit-Saint est donné à l’Église, Corps mystique du Christ, en tous ses membres vivants, par la médiation du Cœur Immaculé de Marie, tabernacle du Saint-Esprit. Chaque fidèle le reçoit à la confirmation avec l’abondance de ses sept dons. Elle arme et équipe le chrétien pour les luttes et les combats de ce monde. C’est l’enrôlement dans la milice chrétienne. C’est pourquoi il devrait être présenté à l’évêque, comme à un chef de cette armée, par un autre déjà enrôlé dans la milice chrétienne, son parrain.

1. Déjà par le baptême, le chrétien est illuminé d’En-Haut afin de croire à l’Église, à sa Tradition vivante et aux saintes Écritures qu’elle lui explique, afin de reconnaître dans l’Église la manifestation du Christ Jésus et de son Père, afin de recevoir de l’Église la vie des sacrements et toute aide surnaturelle par la Médiation de l’Immaculée.

2. Afin de comprendre, aimer, aider davantage, le phalangiste a reçu le sacrement de confirmation et, par ce don de l’Esprit-Saint, les lumières et les énergies nécessaires à un engagement plus dévoué au service de Dieu et au service de ses frères. Dès lors, il est catholique non seulement “pratiquant”, pour obtenir la grâce sanctifiante et la vie éternelle, mais “ militant ” dans la communion des saints, prenant sa part des soucis, des labeurs et des périls de l’Église, pour consoler, aimer et servir le Cœur Immaculé de Marie.

3. Le phalangiste aime à retrouver l’enthousiasme premier et à « raviver le don de Dieu qui lui a été fait par l’imposition des mains» de l’apôtre, c’est-à- dire de l’évêque qui l’a confirmé (2 Tm 1, 6). Certains rites sacramentels, officiellement institués, comme la bénédiction du prêtre, signifient cet appel à un engagement nouveau, plus profond, plus généreux, en vertu du don de l’Esprit, car il n’y a pas de fonction ou de charisme qui ne vienne de l’Esprit-Saint, par le Cœur Immaculé de Marie.

Le renouvellement quotidien de son acte de consécration à l’Immaculée Conception sera pour le phalangiste le lieu habituel du renouvellement de son allégeance à sa Reine et à son service. Car c’est pour avoir oublié l’inhabitation de l’Esprit-Saint dans la très Sainte Vierge Marie que trop de chrétiens actuels font de lui le « grand méconnu » et se soustraient à ses inspirations.

4. Le phalangiste trouvera dans le réveil de l’Esprit-Saint en lui, par les rites sacramentels de l’Église et la récitation quotidienne du chapelet, sa sanctification constante ; il recevra de ce même Esprit par l’Immaculée sa place dans la grande Église, comme un organe habilité à des activités précises et utiles au sein de l’organisme catholique dont l’Esprit-Saint est la vie.