Point 149. La phalange... royaliste !

1. Le phalangiste sait que « le Royaume de Dieu souffre violence » et il reconnaît dans le combat politique de ces vingtième et vingt et unième siècles le choc de deux cités, la cité de Dieu et la cité de Satan. Il sait que tout enfin doit être « restauré dans le Christ » et très précisément les institutions humaines, et les régimes politiques d’abord.

Fuyant l’impiété démocratique, l’abjurant s’il y a cédé, le phalangiste acquiert par vertu une âme de militant politique, soldat populaire insurgé contre les oligarchies de la finance et du pouvoir. Cet engagement exigera de lui et de ses proches une grande abnégation, un renoncement effectif à la fortune, à la carrière brillante, aux honneurs mondains dont ses ennemis détiennent les clefs. Sa haine du vice démocratique, son mépris de l’absurde régime républicain, de ses hontes et de ses crimes, comme son admiration pour la Monarchie très chrétienne, son amour des « quarante rois qui en mille ans firent la France », nourrissent sa résolution, son enthousiasme et sa bravoure.

2. Mesurant les dangers mortels qui pèsent sur l’avenir de la France, de la Chrétienté et du monde tout entier, il sait remarquer aussi les forces vives qui demeurent, plus nombreuses, plus formées, plus ardentes sans doute en France, « fille aînée de l’Église », que partout ailleurs, forces qui rendent la restauration monarchique possible, ici puis ailleurs, et de là une renaissance de la Chrétienté et la paix.

Avant ou après les catastrophes, tout sera bientôt possible à qui veut et qui prie.

3. Mais pour y croire et combattre, la nécessité s’impose au phalangiste d’une foi mystique aux promesses divines de la Nouvelle Alliance, au Sacré-Cœur de Jésus annonçant son Règne proche sur tous ses ennemis, au Cœur Immaculé de Marie laissant présager à travers ses terribles Secrets la paix du monde dans le Règne conjoint de leurs très saints Cœurs.

C’est la foi catholique qui dicte seule au phalangiste son espérance, sa confiance inébranlable. « Tout désespoir en politique est une sottise absolue », selon Charles Maurras, certes ! mais pour une raison ignorée par le maître de l’Action Française, c’est que la politique est chose divine et touche au mystère de la prédestination et de la bénie dilection de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ, Roi de France.

Le combat politique est de règle à la Phalange, non celui de l’activiste ou du militant de l’ombre, mais la lutte, « le complot à ciel ouvert » contre la trahison d’un régime de mort et contre tous ses alliés extérieurs. Selon les ordres des chefs. Mais tout phalangiste en tout temps est prêt à s’engager en bon soldat français et en bon serviteur du Prince que Dieu nous donnera pour lieutenant de son Fils.