POLITIQUE TOTALE

La politique, champ d’exercice à la justice divine

L’AUTORITÉ politique, que ce soit en dictature ou en démocratie est toujours le fait d’un petit nombre d’hommes, auxquels le peuple doit se soumettre bon gré, mal gré (...). Contrairement à la théorie démocratique, selon laquelle chacun a son mot à dire, sa part à prendre aux affaires, son droit à la liberté, à la parole, et sinon à l’insurrection ! Il est évident qu’à tout ce qui se passe, et va mal, nous ne pouvons strictement rien. Et la démocratie comme idéal est tout aussi fallacieuse. Jamais les peuples ne se gouverneront eux-mêmes à leur fantaisie : des « puissants », bons ou méchants, les mèneront toujours, qu’il leur plaise ou non. Et si les puissants du jour sont renversés, d’autres hériteront de leur pouvoir, auxquels il faudra bien encore se soumettre.

LES TROIS RAISONS DE FAIRE DE LA POLITIQUE

Cependant, si nous nous taisons dans notre monde démocratique, nous participons indirectement à cette révolte de l’homme contre l’autorité et à travers elle contre Dieu. Il est donc de notre devoir, dans la crainte de Dieu et le sens de sa justice souveraine, d’entrer en politique pour y défendre la religion et rappeler aux hommes le culte de Dieu. C’est pour nous une question de foi et de charité.

1. Alors, premièrement, nous ferons de la politique pour nous rendre compte que nous ne sommes rien, et que Dieu dirige tout en poursuivant un dessein de miséricorde (...) ! C’est LUI d’abord qui gouverne le monde et bénit ou châtie les peuples par les gouvernements et autorités qu’il leur laisse ou leur donne de sa main. La politique est aussi, est plus que tout autre l’espace de la crainte de Dieu, commencement de la sagesse.

2. Mais dans cette crainte et cette sagesse, peut et doit se conserver une science politique qui, enseignée, prêchée à tous échos, pourra devenir à l’heure de Dieu, par l’élu de Dieu, l’art souverain de la renaissance de la France, et de la Chrétienté et du monde. D’où l’utilité de son étude, de sa conservation, de son progrès...

3. Troisièmement, parce que la science politique, science de la vie des hommes en société et de leur ordre, est une science si haute que celui qui l’étudie et en découvre les lois est jeté dans l’admiration devant la sagesse infinie et la miséricorde de Dieu (...). Plus que la physique et l’astronomie, plus que la biologie et que l’éthologie, la Politique rend à Dieu louange et gloire, son étude prépare aux splendeurs de la reine des sciences, la Théologie (...).