Sacré-Cœur 2017 avec les Vendéens

Introduction

Louis XVII

LE royaume de France était, par grâce d’élection des Saints Cœurs de Jésus et Marie, « le plus beau Royaume qui soit sous le Ciel ». Mais le refus des rois Louis XIV, Louis XV et Louis XVI d’obéir aux demandes de ce Divin Cœur entraîna son châtiment. En 1789, le tiers état révolté se prétendit “ peuple souverain ” à la place du vrai Roi de France, Jésus-Christ, dont le roi Louis était le lieutenant.

Au milieu de l’horreur de cette Révolution sanglante brille d’un éclat céleste la destinée tragique de Louis-Charles, dauphin de France.

Les Vendéens, ces Croisés du Sacré-Cœur, restèrent fidèles à leur petit Roi : ils luttèrent en héros pour conserver la foi catholique, délivrer Louis XVII et sauver le Royaume. À la lumière de cette mission, et au-delà des causes humaines, nous découvrirons peu à peu la raison providentielle de leur apparent échec. Les Vendéens furent des martyrs. Leur histoire est un mystère de Rédemption.

De même, notre petit roi Louis XVII a, par son sacrifice, mérité le salut de notre patrie. Encore faut-il que la France le prie, comme nous l’a enseigné notre Père, l’abbé de Nantes.

« La France ne périra pas, mais il faut qu’elle se convertisse », disait Mgr Freppel.

En ces jours difficiles que traverse la France, que ces valeureux martyrs intercèdent pour elle et lui obtiennent la grâce de cette conversion, afin qu’elle retrouve sa vocation de “ fille aînée de l’Église ”, de nation missionnaire et colonisatrice !

* * *

Jeudi 1er juin

« SOMMES-NOUS DES MARTYRS ? »

DÈS 1789, la Révolution française manifesta sa volonté de détruire la religion catholique et donc de renverser la Monarchie sacrale. Elle persécuta les prêtres “ réfractaires ”, fidèles au Pape. Ils durent se cacher pour continuer leur saint ministère.

Le 10 août 1792, à Paris, les révolutionnaires attaquèrent le palais des Tuileries. Louis XVI refusa de se défendre et se constitua prisonnier. Trois jours plus tard, les insurgés enfermèrent la famille royale dans la tour du Temple.

Un soir, alors que les détenus lisaient la vie des premiers martyrs, le Dauphin demanda : « Ma tante, sommes-nous des martyrs ?

– Oui, si nous offrons à Dieu ce que nous souffrons de bon cœur.

– J’aimerais mieux ne pas être un martyr !

– Ce sera pourtant notre mérite si nous acceptons ce que Dieu nous envoie », affirma Madame Élisabeth.

Nous aussi, soyons toujours fidèles à notre sainte religion et à notre patrie. Pour cela, aimons étudier l’histoire de l’Église et de la France catholique et royale.

« Cœur Sacré de Jésus, par le Cœur Immaculé de Marie, ayez pitié de la France, sauvez-nous. »

Colorier Louis XVII.

Vendredi 2 juin – Premier vendredi du mois

LE MARTYR DE NOTRE-DAME

EN province, et surtout en Vendée, les habitants restaient fermement attachés à la religion catholique et à la famille royale. Dans la région de Saint-Florent-Le-Vieil, un jeune père de famille de trente-quatre ans, Jacques Cathelineau, connu de tous pour sa sagesse et ses vertus exemplaires, prit la tête de nombreux pèlerinages à Notre-Dame.

Après la destruction par les Bleus de la chapelle Notre-Dame de Charité, la Reine du Ciel apparut à plusieurs reprises à ses enfants fidèles pour les en­courager. Les républicains interrogèrent l’abbé Moreau sur ces nombreux prodiges. Le prêtre réfractaire se contenta de répondre : « Si vous étiez dignes d’entendre les choses divines, je vous dirais que la Sainte Vierge peut se manifester aux hommes, mais je sais que vous ne croyez pas aux miracles ; il est inutile de discuter avec vous. Achevez votre œuvre d’iniquité ! »

Les juges le condamnèrent à mort et affichèrent publiquement leur jugement dans des termes extrêmement injurieux pour la Mère de Dieu. Ils exécutèrent beaucoup d’autres Vendéens dévots de Notre-Dame de Charité et démolirent la chapelle !

Actuellement, beaucoup de chrétiens souffrent emprisonnement et martyre. À leur intention, récitons notre chapelet avec ferveur.

Colorier le prêtre et la statue de Notre-Dame.

Samedi 3 juin – Premier samedi du mois

PERSÉCUTIONS

LE marquis Charles de Bonchamps avait démissionné de l’armée pour ne pas prêter le serment d’obéissance à l’Assemblée nationale. Il ne pouvait y avoir deux rois en France ! Et Bonchamps entendait rester fidèle à son légitime Souverain. Il s’effrayait aussi de voir l’impiété de plus en plus grande de la Révolution.

Ainsi, celle-ci reprocha comme un crime aux visi­tandines de Nantes leur confection de “ sauvegardes ”, petites images et scapulaires du Sacré-Cœur ! Mère Claude-Marie de Bruc et ses filles furent donc expulsées de leur couvent, transformé peu après en prison comme tous les autres monastères de la ville. Les visitandines furent détenues au “ Bon Pasteur ”, dans des conditions inhumaines de soif et d’inconfort.

Cette maison, construite pour deux cents personnes, en contenait plus de quatre cents ! femmes et enfants de tous âges et de toutes conditions. Dépouillées de leurs biens et de leurs effets personnels, couchant à même le sol, privées d’eau, maltraitées par les gardiens, les malheureuses succombaient souvent aux épidémies avant même d’avoir été menées à la guillotine.

Pour obtenir un ardent amour du Sacré-Cœur, répétons l’invocation brodée sur les “ sauvegardes ” : « Vous qui brûlez pour moi, Cœur de mon doux Sauveur, donnez au mien pour Vous une pareille ardeur. »

Colorier deux visitandines à genoux.

Dimanche 4 juin

FIDÉLITÉ

ÀSaint-Aubin-de-Baubigné, Henri, fils aîné du marquis de La Rochejaquelein, avait préféré rester à Paris comme officier de la Garde de Louis XVI plutôt que d’émigrer avec son père. C’est ainsi que, à vingt ans, “ Monsieur Henri ” avait connu la famille royale avant son emprisonnement au Temple.

Sa sœur cadette, Anne, âgée de dix-sept ans, s’offrit comme otage volontaire pour libérer la famille royale. Voici la lettre qu’elle écrivit à un journal parisien :

« Pénétrée d’une juste et véritable admiration pour mon Roi et mon auguste Reine, je vous prie de vouloir bien me placer au rang des heureuses victimes qui s’offrent en otage pour notre bon monarque, et trop heureuse si, en perdant la liberté (et même la vie), je pouvais contribuer à la rendre à la famille royale à qui on l’a si indignement ravie, malgré tous les bons Français qui lui sont dévoués. »

Le directeur du journal s’abstint, par prudence, de publier cette lettre.

Louis XVI fut guillotiné le 21 janvier 1793 ! Ce régicide porta à son comble la douleur et l’indignation des Vendéens. La République rebelle et sacrilège avait tué leur Père, le « Père des pères de famille ».

Désormais, Louis XVII, l’enfant prisonnier au Temple, était roi de France.

En réparation pour tant d’impies qui refusent que Jésus-Christ règne sur la France, je dirai souvent dans la journée : « Cœur de Jésus, vrai Roi de France, ayez pitié de nous ! »

Colorier Anne de La Rochejaquelein, près de Louis XVII.

* * *

Lundi 5 juin

REBELLES À LA RÉBELLION

EN février 1793, la Convention décréta l’enrôlement forcé de trois cent mille hommes dans les armées de la République. Cette loi provoqua une violente réaction : le 12 mars, les jeunes Vendéens se rendirent à la convocation, bien décidés à empêcher le tirage au sort. Ils criaient avec fureur : « On veut nous enlever pour que nous fassions cause commune avec des impies, avec des gens que nous détestons et qui voudraient nous rendre semblables à eux... Si nous sommes destinés à la mort, nous mourrons dans notre pays en défendant la Religion et nos bons prêtres ! »

Les gardes nationaux tirèrent sur la foule. Alors, nos jeunes gens s’emparèrent des canons et mirent en fuite les républicains.

Le 13 mars 1793, Jacques Cathelineau le premier donna le signal de la Croisade. Il épingla le scapulaire du Sacré-Cœur sur sa poitrine et déclara :

« La guerre est pour nous le seul moyen de salut. Et s’il faut périr, que ce soit du moins en combattant les ennemis de Dieu. »

Pour rester fidèles à la foi de nos ancêtres, demandons-en la force au Sacré-Cœur de Jésus :

« Cœur Sacré de Jésus, par le Cœur Immaculé de Marie, ayez pitié de la France, sauvez-nous. »

Colorier l’autel et le tableau du Sacré-Cœur.

* * *

Mardi 6 juin

VEXILLA REGIS PRODEUNT

UN groupe de paysans vinrent trouver le marquis de Bonchamps en son château pour le prier de se mettre à leur tête. Comme ils insistaient avec la plus vive ardeur, il leur dit : « Eh bien ! êtes-vous irrévocablement décidés à tout sacrifier à la cause sacrée que vous voulez défendre ? Promettez-vous de ne jamais l’abandonner ?

– Oui ! oui ! s’écrièrent-ils tous à la fois.

– Jurez donc avec moi d’être fidèles à notre sainte religion, à notre jeune Roi détenu dans les fers ; enfin à la royauté et à la patrie. »

Tous prêtèrent ce serment aux acclamations de « Vive le Roi ! Vive les princes ! Mourons s’il le faut pour la défense du trône et des autels. »

De son côté, parti avec vingt-sept hommes du Pin-en-Mauges, Jacques Cathelineau en compta cinq cents à son arrivée devant Jallais. « Mes amis, n’oublions pas que nous combattons pour notre sainte Religion. » Tous mirent un genou en terre, firent le signe de la croix. Alors Cathelineau entonna l’hymne liturgique du temps de la Passion, “ Vexilla Regis prodeunt ” : « Les Étendards du Roi s’avancent, le mystère de la Croix resplendit... » À midi, Jallais était pris ! Le 14 mars 1793, les Vendéens emportaient Cholet avec cinq mille hommes. Stofflet, un Lorrain, ancien soldat et garde-chasse, avait préparé l’attaque. Mais, faute de munitions, ils durent se replier à Tiffauges.

« Sacrifions-nous, soyons toujours prêts au sacrifice. Comme les sacrifices ne manquent pas, que la bataille ne manque pas, ne nous laissons pas impressionner puisque nous savons que, enfin, “ Il régnera cet aimable Cœur, malgré Satan ! ” » (notre Père)

« Cœur Sacré de Jésus, par le Cœur Immaculé de Marie, ayez pitié de la France, sauvez-nous. »

Colorier Cathelineau portant la croix de procession.

* * *

Mercredi 7 juin

 EN PARTANT POUR LA CROISADE...

HENRI de La Rochejacquelein avait regagné son village natal, Saint-Aubin-de-Baubigné, au cœur du bocage. Il réussit à rassembler deux mille paysans des paroisses voisines et leur lança : « Si mon père était ici, il vous inspirerait plus de confiance. Pour moi, je ne suis qu’un enfant, mais j’espère que je vous prouverai, au moins par ma conduite, que je suis digne d’être à votre tête. Si j’avance, suivez-moi ; si je recule, tuez-moi ; si je meurs, vengez-moi ! »

La petite armée se dirigea vers les Aubiers, occupés depuis la veille par un détachement républicain. Henri mena l’attaque par surprise, entraînant ses hommes. Debout sur le mur du cimetière, et bien qu’exposé de tous côtés, il se faisait passer des fusils chargés afin de tirer sans interruption. Effrayés d’une si impétueuse attaque, les républicains s’enfuirent en désordre. Ce brillant succès couronna de prestige Monsieur Henri : « Quel gaillard ! » s’écriaient les paysans.

Sans laisser ses hommes s’égailler, le jeune chef marcha vers Tiffauges, où son arrivée avec les munitions rendit courage à toute l’armée de Cathelineau.

Supplions le Divin Cœur de Jésus de convertir la France. Demandons pardon pour tant d’infidélités et de blasphèmes qui se commettent de nos jours :

« Cœur Sacré de Jésus, par le Cœur Immaculé de Marie, ayez pitié de la France, convertissez-la. »

Colorier Bonchamps à la droite de Cathelineau.

* * *

Jeudi 8 juin

L’ARMÉE CATHOLIQUE ET ROYALE

L’ARMÉE vendéenne prit bientôt le nom d’ “Armée Catholique et Royale ”. Comme nos paysans n’avaient pas d’uniforme, Cathelineau leur donna pour signe de reconnaissance le Sacré-Cœur sur la poitrine et le chapelet autour du cou.

Maurice d’Elbée rangea ces hommes par contrées et par paroisses. Les ordres étaient donnés « au Nom de Dieu, de par le Roi ! »

Marie-Marguerite de Bonchamps écrit : « Je distribuai à tous mes paysans des cocardes blanches et un drapeau avec des fleurs de lys. Je les fis avec mon linge et mes robes, n’ayant point d’étoffe. Je n’ai jamais cousu et brodé avec autant d’ardeur et de plaisir. »

Chaque chef eut bientôt son drapeau distinctif. Celui d’Henri de La Rochejacquelein est resté le plus célèbre. Il est parvenu jusqu’à nous tout taché de sang et percé par les balles, et il porte fièrement sa devise : “ Pro Aris, Rege et Focis ”, “ Pour nos autels, le roi, nos familles ”. Autant dire : catholique, royal, communautaire.

Répétons avec les Vendéens : « Cœur Sacré de Jésus mon unique espérance, soyez mon bouclier et mon lieu d’assurance. »

Colorier le drapeau et le porte-drapeau.

Vendredi 9 juin

CONSÉCRATION

LES Vendéens récitaient le Rosaire chaque jour, implorant sans cesse la protection de la Reine des batailles. Constance, une des sœurs de Henri de La Rochejaquelein, composa cette prière :

« Je vous donne mon cœur, ô Vierge Marie, prenez-le s’il vous plaît, ce pauvre cœur. À vous, dès ce moment et pour tous les jours de ma vie, à vous ses pensées et ses plus intimes sentiments. À vous mes alarmes, mes craintes, mes souffrances, mes regrets ; à vous tous mes désirs et mes plus douces espérances.

« Je vous donne, ô ma Mère, je vous consacre mon corps, mon âme, tout mon être, tout ce que j’ai, tout ce que je possède, à la vie, à la mort, à l’éternité. Amen. »

Notre Père disait : « Ceux qui sont fidèles à Notre-Seigneur Jésus-Christ et qui honorent le Cœur Immaculé de sa Mère sont sûrs de la grâce de Dieu et d’être protégés du pire. »

Récitons avec ferveur la prière de Constance, nous souvenant de notre consécration à l’Immaculée Conception.

Colorier l’église.

Samedi 10 juin

LE PATER DE D’ELBÉE

AU soir de la difficile bataille de Chemillé, le 11 avril 1793, Cathelineau et d’Elbée allèrent réciter un chapelet d’action de grâces à l’église. Ils y trouvèrent un rassemblement de soldats vendéens. Ceux-ci, pleins de colère, parlaient d’exécuter les quatre cents Bleus faits prisonniers et enfermés dans l’église ! En effet, le matin même, les Vendéens avaient vu de loin brûler leur village et appris le massacre de leurs femmes et leurs enfants. D’Elbée, se voyant impuissant à calmer ses “ gars ”, cria tout à coup d’une voix forte : « Soldats, à genoux ! Et disons d’abord le “ Notre Père ”. »

Sans comprendre, les hommes obéirent. Avant la cinquième demande, le général d’Elbée s’était relevé. « Malheureux, s’écria-t-il, vous osez demander à Dieu qu’Il vous pardonne à vous comme vous pardonnez aux autres ? » Un à un, en silence, les paysans se retirèrent. Les prisonniers étaient sauvés.

Le pardon des offenses est la première vertu que pratiquèrent héroïquement les Vendéens.

Né dans la paroisse d’Yzernay, Jacques Vendangeon mérita par son courage d’être nommé capitaine de son village. Pour se venger de lui, les Bleus de Cholet fusillèrent son vieux père.

Quelques semaines plus tard, dix-sept républicains tombèrent entre les mains des habitants d’Yzernay qui voulaient les abattre. Jacques “ le Sabreur ” intervint : « Vous ne tuerez pas ces hommes ! Ce sont ceux qui ont massacré mon père, mais n’importe, je les prends sous ma protection, et vous n’arriverez à eux qu’après avoir foulé aux pieds mon cadavre ! »

Les mêmes qui réclamaient la mort des prisonniers leur apportèrent alors du pain et des vêtements.

Pendant le chapelet, je réciterai avec attention les “ Notre Père ”, pardonnant de tout mon cœur les petits torts que les autres ont pu avoir envers moi, afin d’être pardonné à mon tour.

Colorier les porteurs du brancard.

* * *

Dimanche 11 juin

À L’ASSAUT DE THOUARS

LE 5 mai 1793, à 6 h du matin, l’Armée Catholique et Royale cernait Thouars. La fusillade était vive ! Les paysans hésitaient à s’engager sur le pont jusqu’à ce que “ Monsieur Henri ” le franchisse au galop. L’élan était donné : les Vendéens suivirent leurs chefs et le pont fut pris à l’ennemi.

Les royalistes se retrouvèrent bientôt sous les murailles de la ville. Examinant le rempart, Henri de La Rochejacquelein remarqua un point faible du côté de la “ Porte de Paris ”. « À l’assaut ! À l’assaut ! » s’écria-t-il en se précipitant vers le mur ébranlé. Seul sous la mitraille, hissé sur les épaules de Toussaint Texier, grand et brave gars de Courlay, il éloignait les Bleus à coups de fusil. Arrachant les pierres avec ses mains il parvint à ouvrir une brèche !

« Vive Monsieur Henri ! Le Bon Dieu est avec lui, les Bleus sont perdus ! » crièrent les Vendéens, s’élançant à sa suite.

La ville capitula bientôt.

Aujourd’hui, je ferai mon travail de classe rapidement et consciencieusement, en l’offrant pour la renaissance de la France : « Cœur Sacré de Jésus, c’est pour votre amour et pour le relèvement de la France. »

Colorier La Rochejaquelein, près de Louis XVII.

* * *

Lundi 12 juin

ÉPREUVES

LORSQUE le tocsin sonna l’arrivée de l’ennemi, madame de Bonchamps n’eut que le temps de se sauver avec ses deux jeunes enfants, Agathe et Hermenée. Au cours de la fuite, le cheval qui portait les enfants, effrayé, se mit à ruer et les renversa. La pauvre mère en ressentit une telle peur que le bébé qu’elle attendait depuis cinq mois mourut. Malgré les plus vives douleurs, Marie-Marguerite continua sa route à cheval, affectant une grande tranquillité afin de ne pas décourager les braves paysans qui l’accompagnaient.

La marquise se rétablissait à peine lorsqu’elle vit arriver son mari, grièvement blessé. Bonchamps avait concentré sur lui la principale gloire de la victoire de Fontenay. Toutefois, à la fin de la bataille, un homme s’était jeté devant son cheval, se disant père de sept enfants et demandant grâce. Bonchamps la lui avait accordée. Le misérable s’était éloigné. Mais, soudain, il s’était retourné et avait tiré un coup de fusil sur son bienfaiteur. La balle lui avait déchiré la poitrine et cassé la clavicule.

« Ce fut une bien triste réunion que celle où je le revis dans un tel état, raconte la marquise de ­Bonchamps. J’étais moi-même convalescente ; nous fon­dîmes en larmes en nous embrassant. »

Aujourd’hui, consolons le Cœur douloureux et Immaculé de Marie, en répétant : « Doux Cœur de Marie, soyez le salut de la France ! Cœur Immaculé de Marie, convertissez la France ! »

Colorier madame de Bonchamps, ses enfants et sa servante.

* * *

Mardi 13 juin

LES PETITS MOUCHOIRS DE CHOLET

C’EST sur le champ de bataille de Fontenay (23 mai 1793) que La Rochejacquelein parut pour la première fois avec un de ces larges mouchoirs rouges à stries blanches, noué autour de la tête, afin d’attirer sur lui le feu de l’ennemi et de protéger ainsi ses hommes. Un autre mouchoir de Cholet enserrait sa taille, un troisième flottait à son cou.

« Tirez sur les mouchoirs rouges ! » criaient les cavaliers Bleus.

Ses soldats, voyant qu’avec ses mouchoirs rouges il était la cible des républicains, l’imitèrent aussitôt. Le jeune chef poussa son cheval vers un officier du 13e chasseurs pour un combat singulier. Le Bleu fut culbuté avec sa monture, en venant à lui.

« Rendez-vous ! Je vous promets la vie sauve ! » lui cria Henri.

Pour toute réponse, l’officier républicain déchargea sur son adversaire ses quatre pistolets, heureusement sans l’atteindre !

Jetant ses armes à terre, il lança alors : « Je me suis satisfait ; satisfais-toi maintenant. »

Henri répliqua en souriant : « Eh bien ! ma satisfaction est de te laisser vivre ! »

Il lui avait déjà pardonné, et éperonnait son cheval vers un autre ennemi.

Prions pour nos soldats, en récitant la “ Prière à Notre-Dame de France ” (p. 47).

Colorier un Vendéen portant un cierge.

* * *

Mercredi 14 juin

LA PRISE DE SAUMUR

L’ARMÉE Catholique et Royale entra en vainqueur à Montreuil-Bellay, le 8 juin à midi. L’enthousiasme des paysans était tel que les cris de « Marchons à Saumur ! » emportèrent la décision du conseil de guerre.

Le 9 juin, à 2 h de l’après-midi, vingt-cinq à trente mille royalistes attaquaient la ville. Cathelineau s’aperçut que la colonne de Stofflet, confrontée à forte résistance, allait être prise à revers par les républicains. Il appela un soldat : « Prends dix hommes avec toi, il faut que l’un de vous parvienne à Monsieur Henri et lui dise que s’il n’emporte pas tout de suite le camp de Varrains, l’armée est perdue. »

Le messager arriva avec quatre hommes seulement. Henri de La Rochejaquelein lança dans le camp ennemi son chapeau orné d’une belle plume blanche, en criant : « Qui va me le chercher ? »

Et il sauta, tout premier, au milieu des Bleus ! L’ennemi se replia à Saumur, tandis que La Rochejaquelein et La Ville-Baugé traquaient les fuyards.

Un bataillon républicain, croyant que nos deux Vendéens étaient suivis d’une troupe nombreuse, se rendit à eux sans coup férir. Cathelineau arriva au moment où nos deux héros étaient obligés de se mettre à couvert.

« Ça va bien ! cria Henri.

– Ça va bien grâce à vous !

– Grâce à Dieu, répliqua simplement Henri.

– Oui, reprit Cathelineau, c’est Dieu qui donne la victoire, et quand il n’y aura plus de Bleus dans Saumur, nous irons le remercier et chanter le Te Deum. »

En cette veille de la Fête-Dieu, consolons Jésus- Hostie, si délaissé dans le Tabernacle de nos églises. Demandons pardon pour tant d’irrévérences et d’indifférences par lesquelles Il est outragé en France :

« Cœur Sacré de Jésus, je vous aime et je vous donne mon cœur. De votre trône eucharistique, rayonnez sur notre pays pour qu’il retrouve la foi de ses pères. »

Colorier le soldat vendéen montant la garde.

* * *

Jeudi 15 juin – Fête-Dieu

SOUCI DU BIEN COMMUN

LE 12 juin, les généraux réunis en conseil choisirent Cathelineau pour général en chef. Ils décidèrent aussi d’attaquer Nantes en force, afin de ménager une ouverture sur la mer. Certains chefs pensaient en effet que l’Angleterre, alliée des Princes français (les deux frères de Louis XVI), pourrait leur envoyer des renforts !

Bonchamps et La Rochejaquelein ne comptaient pas sur l’aide anglaise, et redoutaient l’arrivée de nouvelles armées républicaines. Bonchamps proposa avec insistance que ses propres divisions passent en Bretagne, dans le but d’y ouvrir un second front avec le secours des Chouans. Ce front breton soulagerait la Vendée en divisant les forces ennemies.

Monsieur Henri voulait, en outre, attaquer Tours, dernier obstacle avant Paris ! Stofflet l’appuyait avec chaleur : « Le chemin de la capitale nous est ouvert. Nous ne rencontrerons que les bataillons démoralisés que nous venons de battre. N’entendez-vous pas ce que disent quelques-uns de nos soldats : “ Allons à Paris chercher le petit Roi pour le faire sacrer à Cholet ! ” »

Pourquoi Bonchamps, La Rochejaquelein et Stofflet ne furent-ils pas écoutés ? Le Bon Dieu le permit pour que ces Croisés soient victorieux par le martyre, comme le fut sainte Jeanne d’Arc sur le bûcher.

« Ô Jésus, nous vous adorons avec respect pour vos souffrances, nous vous aimons à cause de votre Cœur si bon, nous avons un grand désir de vous être fidèles, de ne pas vous lâcher au moment de l’épreuve, afin de vous retrouver un jour dans la gloire du Ciel. » (notre Père)

Colorier un Vendéen portant un cierge.

* * *

Vendredi 16 juin

MORT DU SAINT DE L’ANJOU

COMME à son habitude, Cathelineau prépara avec le plus grand soin l’attaque de Nantes. Les Bleus terrorisés commencèrent par fuir, quand la situation se retourna. Un officier royaliste, Philippe-Antoine de La Trémoille, prince de Talmont, jeune vaniteux de vingt-six ans, seigneur de haut lignage et de superbe prestance, désobéit aux ordres formels du sage Cathelineau et fit soudain tirer au canon sur les fuyards républicains !

Impatient de manifester sa valeur, Talmont s’écria : « Je veux montrer qu’un prince se bat aussi bien qu’un paysan ! » Et il se mit à charger les vaincus. Ces derniers se retournèrent alors et contre-attaquèrent violemment.

Cathelineau, voyant ses troupes faiblir, se porta en première ligne. Là, il fut frappé d’une balle en pleine poitrine. Malgré ses supplications, les Vendéens abandonnèrent le combat, emportant leur général tant aimé.

Terrible conséquence d’une désobéissance... La blessure de Cathelineau était mortelle. Le 14 juillet 1793, le “ saint de l’Anjou ” expirait à Saint-Florent-le-Vieil : « Le bon général a rendu son âme à Dieu qui la lui avait donnée pour venger sa gloire. »

En France, tant d’orgueil et de désobéissance font obstacle à l’œuvre de Dieu, aujourd’hui encore. Demandons au Sacré-Cœur de convertir nos cœurs :

« Jésus doux et humble de Cœur, rendez mon cœur semblable au Vôtre ! »

Colorier un ange portant palme et couronne.

* * *

Samedi 17 juin

NOUVELLES ÉPREUVES

FIN juin, une nouvelle armée ennemie, commandée par le diabolique Westerman, incendia et massacra les campagnes poitevines. Les troupes de Lescure et de La Rochejaquelein étant impuissantes à la contenir, ces messieurs firent appel à d’Elbée et Bonchamps. Ensemble, ils la repoussèrent.

Au combat de Martigné-Briant, Charles de Bonchamps fut à nouveau blessé. Sa femme et ses enfants le rejoignirent à l’arrière. « Je couchais dans sa chambre pour le mieux soigner », raconte son épouse.

Cependant, Lescure et Henri de La Rochejaquelein le pressèrent de revenir à la tête de son armée parce que, sans lui, ses paysans perdaient chaque jour de leur zèle et de leur ardeur.

Bonchamps partit aussitôt, malgré les supplications de son épouse. Néanmoins, elle chargea elle-même ses pistolets, chose qu’il s’était plu à lui apprendre, disant que « la femme d’un général devait se mettre en état de pouvoir, au besoin, rendre ce service à son mari ».

« Je lui obéissais en ceci comme en toutes choses, écrit-elle, mais charger ses armes était pour moi l’action la plus pénible. J’avais bien de la peine à retenir mes larmes, en songeant qu’il ne s’en servirait qu’en exposant sa vie au plus terrible danger.

« Je l’ai suivi à beaucoup de batailles sans éprouver un sentiment aussi douloureux. Je sentais moins ses dangers quand je les partageais. »

La compassion de l’épouse est une souffrance d’une extrême pureté, délicatesse et noblesse qui nous donne accès par le Cœur de Marie au Cœur Sacré de Jésus, explique notre Père.

« Cœur Sacré de Jésus, je me donne à vous par le Cœur Immaculé de Marie, pour être la consolation de votre unique Cœur à tout jamais. »

Colorier le village et la colline.

* * *

Dimanche 18 juin – Solennité de la Fête-Dieu

LE DÉSASTRE DE CHOLET

CETTE nouvelle offensive républicaine montrait la nécessité d’un commandement unique des forces catholiques. Bonchamps ne pouvait assumer la charge de généralissime à cause de ses blessures. D’Elbée fut élu, lui qui ne le cédait en rien aux autres généraux pour la bravoure, la modestie et la foi.

Cependant, de caractère timide et influençable, il n’osera pas imposer son autorité face au prince de ­Talmont et à Donissan, qui rêvaient de conduire l’Armée Catholique et Royale sur la rive droite de la Loire.

Dans l’ombre, ces deux hommes se livrèrent à une propagande acharnée, recrutant un “ parti d’outre-Loire ”. D’Elbée, Bonchamps, La Rochejaquelein ne soupçonnaient rien.

Le 15 octobre 1793, le conseil des généraux royalistes décida de défendre Cholet coûte que coûte. La bataille déciderait de la victoire ou de la défaite des Vendéens. Malheureusement, la poudre à canon manquait ! Le prince de Talmont partit au galop chercher les réserves à Beaupréau.

On l’attendit toute la nuit, mais il ne reparut pas... La défense de Cholet devint impossible et, au point du jour, les Vendéens durent évacuer la ville, la colère au cœur.

Le grand “ choc ” de Cholet eut lieu en rase campagne le 16 octobre. La bataille, au corps à corps, fit rage pendant plus de six heures. La victoire revenait déjà aux Vendéens quand le général républicain Kléber donna l’ordre à son dernier bataillon de charger sur leurs arrières.

Pris de panique, des paysans crièrent : « À la Loire ! » Ils furent aussitôt soutenus par les partisans de Talmont et Donissan.

L’hésitation, puis la déroute gagnèrent les rangs des royalistes.

Chargeant en tête de leur bataillon, d’Elbée et Bonchamps tombèrent foudroyés par une décharge de mitraille. Alors, l’Armée Catholique se replia en désordre en direction de la Loire, entraînant dans sa fuite vingt mille civils.

Autour de La Rochejaquelein, quelques braves se sacrifièrent pour protéger l’armée en retraite.

Le désastre était consommé, par la faute de Talmont et de ses adeptes.

« La petite résolution, c’est de vouloir tout ce que le Cœur de Jésus voudra pour moi, et donc, vivre dans une plus grande application à supporter nos épreuves, nos devoirs d’états, à vivre dans l’obéissance. » (notre Père)

Colorier les canons avec les caisses de munitions.

* * *

Lundi 19 juin

MON DIEU, MON ROI, MA PATRIE

LORSQU’ON annonça aux paysans que la blessure de Bonchamps était mortelle, leur fureur égala leur désespoir et ils jurèrent la mort des cinq mille prisonniers enfermés dans l’église.

Leur général en fut horrifié. Il commanda qu’on leur laissât la vie. Aussitôt, les soldats s’écrièrent : « Grâce, grâce aux prisonniers ! Bonchamps le veut ! Bonchamps l’ordonne. » Les prisonniers furent sauvés et libérés.

Pendant ce temps, l’armée ainsi que la foule des civils, passaient le fleuve. Le blessé fut transporté sur l’autre rive de la Loire, dans la maison d’un pêcheur. Sentant sa fin prochaine, Bonchamps ne s’occupa plus que du Ciel. Deux prêtres l’assistaient et il les écouta non seulement avec courage, mais avec ravissement.

Il prononça d’une voix encore ferme : « Oui, j’ose compter sur la miséricorde suprême ; je n’ai agi ni par un sentiment d’orgueil ni pour obtenir une réputation qui s’anéantit dans l’éternité !... Je n’ai point combattu pour la gloire humaine. J’ai voulu renverser la tyrannie sanguinaire du crime et de l’impiété ; si je n’ai pu relever les autels et le trône, je les ai du moins défendus, j’ai servi mon Dieu, mon Roi, ma Patrie, j’ai su pardonner... »

Après avoir reçu les derniers sacrements avec une piété angélique, Charles de Bonchamps expira. Il avait trente-trois ans.

« Ô Divin Cœur de Jésus, ayez pitié de nous, pardonnez-nous, sanctifiez-nous. Faites de nous les soldats de votre glorieux combat, les serviteurs de vos autels, les ardents dévots et propagateurs de votre culte pour que les cœurs chrétiens se tournent vers vous enfin ! » (notre Père)

Colorier un ange portant palme et couronne.

* * *

Mardi 20 juin

LA VOIE DE L’HUMILIATION

D’ELBÉE, mis hors de combat, restait de l’autre côté de la Loire. L’Armée vendéenne en exil choisit un nouveau général en chef : Henri de La Rochejaquelein. « Vive le Roi ! Vive La Rochejaquelein ! » L’acclamation de la foule l’intronisait avec une solennité extraordinaire dans la charge suprême, mais pour quel écrasant fardeau ! Effondré dans un coin, il pleura à chaudes larmes.

Plus que la situation critique des soixante mille personnes dont il devenait le père, plus que la mort de Charles de Bonchamps et la blessure mortelle de son cousin Lescure, c’était l’angoisse du comman­dement compromis par la dangereuse rébellion de Donissan et de Talmont qui oppressait l’âme du ­nouveau généralissime.

« Je prévois que bien des ambitions chercheront à traverser mes desseins ! » confiait-il à Lescure.

Son projet était de revenir en Vendée tout en assurant la jonction avec la Bretagne par la prise rapide de Nantes. Mais au conseil, l’opposition de Donissan et de Talmont recommença de plus belle.

Sachant qu’il ne serait pas obéi par ces capitaines orgueilleux, le généralissime s’humilia. Il préféra abandonner son plan pour sauver l’unité de l’armée, et ordonna la marche vers la Bretagne par Laval. C’est ce qu’on a appelé la “ Virée de Galerne ”.

Aujourd’hui, « pensons beaucoup à la douleur de Jésus et disons-nous à nous-mêmes : “ C’est pour moi. Même si j’avais été seul au monde, Il l’aurait fait. Il l’a fait pour moi. ” Embrassons le crucifix et disons : Pour moi. Merci Jésus ! Pour moi. ” Jésus qui a choisi de passer par cette voie, nous appelle à le suivre sur le même chemin d’humiliation. » (pape François)

Colorier le chemin et l’herbe.

Mercredi 21 juin

LA VICTOIRE D’ENTRAMMES

LE généralissime réorganisa l’armée en marche, plaçant les civils au centre de la longue colonne pour les protéger. Grâce à un ingénieux système de patrouilles rayonnantes, il se tenait informé des mouvements de l’ennemi lancé à sa poursuite.

Ainsi, le 26 octobre 1793, Monsieur Henri put se porter de nuit à la rencontre de l’avant-garde républicaine qui prenait dans l’insouciance ses positions de combat. Guidés dans l’obscurité par le son de la voix et les jurons des officiers républicains, les tireurs vendéens mirent en déroute la troupe de Westerman, tuant mille six cents de ses hommes !

La Rochejaquelein se hâte de faire occuper les hauteurs d’Entrammes. Le 27 au matin, il exhorte ses troupes : « Mes amis, c’est la cause de Dieu, la cause du Roi, la cause de toutes les familles que nous défendons. »

Il laisse l’armée républicaine attaquer la première, puis commande une manœuvre à revers. Les fameux Mayençais du général Kléber s’enfuient !

« En avant ! En avant toujours ! » crie Monsieur Henri qui dirige la poursuite sur la route de Château-Gontier. Devant cette ville, un pont enjambe la Mayenne, solidement défendu par les Bleus. Saisissant son drapeau, Henri de La Rochejaquelein s’élance sur le pont balayé par la mitraille : « Eh bien ! mes amis, est-ce que les vainqueurs coucheront dehors et les vaincus dans la ville ? »

Cette hardiesse décida de la prise de Château-Gontier et de la déroute de l’armée de Kléber. Les Vendéens étaient sauvés... pour quelque temps.

« C’est ce Cœur Sacré qui excite la persécution depuis 1789. Nous, au contraire, efforçons-nous de l’aimer, admirer, et prenons-le pour insigne glorieux, pour étendard de notre combat. “ Il régnera ce Divin Cœur, malgré Satan et tous ceux qui s’y voudront opposer. Satan demeurera confus avec tous ses adhérents. ” » (notre Père)

Colorier les arbres et les buissons.

* * *

Jeudi 22 juin

L’ILLUSION ANGLAISE

APRÈS une telle débâcle de ses troupes, Kléber écrivit au Comité de Paris : « Nous avions contre nous l’impétuosité vraiment admirable des Brigands et l’élan qu’un jeune homme leur communiquait. Ce jeune homme, Henri de La Rochejaquelein, dont ils ont fait leur généralissime, a bravement gagné ses éperons. Il a montré dans cette malheureuse bataille une science militaire et un aplomb dans les manœuvres que nous n’avions pas retrouvés chez les Brigands depuis Torfou. C’est à sa prévoyance, à son sang-froid, que la République doit cette défaite... Ne vous laissez pas endoctriner par tous ces hommes qui vous disent que la Vendée est morte. Elle vit encore... mais on peut l’étouffer. »

Ce qui “ étouffa ” l’armée vendéenne fut l’inter­vention des Anglais promettant mensongèrement leur aide si les royalistes attaquaient un port de Normandie. Talmont triomphait devant l’Armée qui, elle, espérait le débarquement d’un frère de Louis XVI !

La Rochejaquelein n’y croyait pas, mais l’enthousiasme général était tel qu’il s’inclina une fois encore pour ne pas diviser les troupes royales et mettre en danger la foule des civils sans défense. N’avait-il pas fait don de sa personne à son armée ?

Le 3 novembre, les Vendéens marchèrent vers Granville.

« Le cœur du disciple et le Cœur du Maître n’en font plus qu’un à condition que le cœur du disciple soit bien crucifié, que le disciple prenne sa croix chaque jour pour suivre Jésus dans son amour. » (notre Père)

« Cœur Sacré de Jésus, par le Cœur Immaculé de ­Marie, ayez pitié de la France, convertissez-la, car elle vous a déjà trop offensé ! »

Colorier la Loire avec la barque.

* * *

Vendredi 23 juin – Fête du Sacré-Cœur

LE CALVAIRE DU RETOUR

ARRIVÉE sous les murs de Granville, l’Armée Catholique et Royale donna l’assaut. Pendant trente-six heures, la canonnade fit rage. Les Vendéens scrutaient la mer dans l’attente des secours anglais. Mais à l’horizon, point de navires ni d’alliés en vue. On désespérait, car le Prince que tous attendaient n’arrivait toujours pas !

Cette horrible déception, jointe à l’extrême fatigue et au manque de vivres, démoralisa totalement l’armée. L’attaque tourna en déroute. Les Vendéens se sentirent trahis et, pour la première fois, se mutinèrent. Toutefois, devant le danger, ils reprirent confiance en La Rochejaquelein, leur “ Archange ”, comme ils le surnommaient.

Les armées républicaines encerclaient les Vendéens échoués à Dol. Kléber avait conçu le plan d’ensevelir les soldats de Dieu et du Roi dans les sables mouvants de la baie du Mont-Saint-Michel.

C’était compter sans la Providence ! Une attaque intempestive de Westerman dévoila à La Rochejaquelein le plan ennemi. « Allons mes braves, nous serons perdus ici si nous perdons courage. Donnons notre cœur à Dieu et fonçons sur les Bleus ! »

Westerman fut enfoncé et ses soldats repoussés dans les sables du Mont ! pendant que les Vendéens s’échappaient du piège de Kléber.

La route du retour se révéla néanmoins un véritable calvaire dont les étapes marquent autant de stations d’un sanglant chemin de croix : Le Mans, Angers, Ancenis...

Le 23 décembre 1793, les survivants de la Virée de Galerne étaient massacrés ou dispersés à Savenay.

Aujourd’hui, répétons cette prière avec ferveur :

« Ô Cœurs sacrés de Jésus et de Marie, qui, par un amour immense, avez donné vos Cœurs pour être notre asile et notre refuge dans les afflictions, exaucez, s’il vous plaît, les gémissements et les soupirs que nous poussons vers vous. Prenez compassion de nous, protégez-nous, défendez-nous.

« Vous êtes notre espérance, notre force, notre persévérance. Rendez-vous le maître absolu de tous les cœurs pour le temps et pour l’éternité. Ainsi soit-il. » (prière des Vendéens)

Colorier la foule.

* * *

Samedi 24 juin

LA COURONNE DE SANG

HENRI de La Rochejaquelein regagna le bocage vendéen. Il reconstitua rapidement une troupe de mille deux cents hommes, dans le but d’enrayer la marche infernale des douze colonnes républicaines qui sillonnaient la Vendée, tuant et brûlant tout sur leur passage.

Mais l’heure de Dieu avait sonné pour le “ lis des guerres de Vendée ”.

Le 28 janvier 1794, un fuyard républicain surgit sur la route de Cholet, au bourg de Nuaillé ; il ne faut pas qu’il donne l’alerte ! Monsieur Henri et quelques cavaliers se lancent à sa poursuite. L’homme se jette dans un champ puis, exténué, se retourne face à ses poursuivants. Il est perdu.

« Rends-toi ! Rends-toi ou tu es mort ! »

Tous ont entendu le cri de grâce, l’ordre suprême du chef, et ils ont suspendu leurs tirs. Le Bleu s’avance, fait mine de se rendre quand, d’un geste brusque, il épaule son fusil et tire sur Monsieur Henri. Le sang jaillit à la tête. La Rochejaquelein chancelle, tombe lentement dans les bras d’un de ses compagnons, sans une plainte. Son sang se répand sur la terre, la terre fidèle de la Vendée catholique et royale...

Henri de La Rochejaquelein, tué en haine de la foi et du roi, vient de recevoir la couronne du martyre. Il repose maintenant dans la crypte de l’église de Saint-Aubin-de-Baubigné, dans l’attente de la résurrection.

Une semaine auparavant, à Paris, dans la tour du Temple, Louis XVII, l’enfant-Roi, avait été emmuré dans son cachot, abandonné seul aux souffrances morales et aux atteintes de la maladie. Les Vendéens et leur Souverain souffraient ensemble leur ultime passion...

Selon les promesses de Notre-Dame à Fatima, le Sacré-Cœur régnera non seulement par mais en, dans, avec le Cœur Immaculé de Marie... Sainte Jeanne d’Arc le savait déjà, à qui Thérèse fait dire ces paroles qui sont la règle de notre combat quotidien, l’ordre de bataille reçu de notre chef et Père, « de ne jamais abandonner mon étendard et de le porter toujours au combat, car c’est lui seul qui me fait gagner la victoire par les précieux Noms que j’y ai fait écrire ».

« Cœur Sacré de Jésus, par le Cœur Immaculé de Marie, sauvez Rome et la France ! »

Colorier un ange.

Dimanche 25 juin – Solennité du Sacré-Cœur

PLUTÔT LA MORT QUE L’APOSTASIE

E retour de la Virée de Galerne, de nombreux soldats vendéens, capturés, refusèrent d’apostasier. En avril 1794, une patrouille républicaine arrêta ­François Suire ainsi qu’un de ses amis, nommé Bretaud, meunier comme lui. L’officier proposa de les gracier s’ils adhéraient à la “ religion de la Nation ”.

Aussitôt, les deux Vendéens affirmèrent qu’ils préféraient la mort à l’apostasie. L’officier répliqua : « Eh bien ! criez : Vive la République ! et vous aurez la vie sauve. »

Bretaud fit entendre un « Vive la République » étouffé. Mais François Suire répondit : « Crier “ Vive la République ” c’est crier à bas la religion ! Je croirais faire un sacrilège ! Fusillez-moi si vous le voulez ; le Bon Dieu qui me donne le courage de mourir pour sa cause saura bien avoir soin de ma femme et de mes enfants ! »

Ils fusillèrent ce généreux témoin de la foi et le jetèrent au fond d’un fossé. Ni les loups ni la corruption ne purent atteindre son corps retrouvé intact.

Les républicains prirent André Ripoche les armes à la main et le conduisirent au pied d’une croix de chemin. Là, les Bleus lui présentèrent une hache en lui promettant la vie sauve s’il consentait à abattre la croix. Ripoche prit la hache, s’adossa à la croix et jura de la défendre contre quiconque voudrait y toucher. Tous se précipitèrent sur l’héroïque jeune homme qui reçut le coup mortel en embrassant la croix. « J’adore le signe de ma rédemption », furent ses dernières paroles.

Aujourd’hui, alors que tout semble perdu, Jésus nous dit avec gloire, joie et bonheur : « Je triompherai malgré mes ennemis, le Cœur Immaculé de ma Mère triomphera, et un jour viendra où le monde entier aura pour elle le culte que je désire lui accorder. Dans mon amour infini pour Marie, je veux que le monde entier tombe à ses pieds, et il le fera ! Et je multiplierai les miracles, les miracles de bonté ; et cela se fera ! »

Colorier un ange portant palme et couronne.

* * *

Lundi 26 juin

LA PENSÉE DE LA MORT

LA Gaubretière est une paroisse martyre. Tous les hommes valides prirent les armes dans l’Armée Catholique et Royale, et sur six cents volontaires, soixante-deux seulement rentrèrent dans leur foyer... Les femmes priaient pendant la bataille, ramenaient au combat les timides, secouraient les blessés, et faisaient même le coup de feu pour soutenir leurs hommes.

La vengeance de la République s’en montra d’autant plus féroce : les colonnes infernales tuèrent près de cinq cents personnes.

« Mets-toi à genoux, brigande, commandaient les Bleus à la femme Moreau pour la fusiller.

– Je ne me mets à genoux que devant Dieu, répondit-elle fièrement. Devant vous je reste debout ; vous pouvez bien me fusiller comme cela. »

Tant de courage désarma les bourreaux. Ils lui firent grâce. Reprise par les Bleus quelques jours plus tard, elle est condamnée à être brûlée vive, avec plusieurs autres femmes. Ils entassent sur elles des fagots ; au moment d’y mettre le feu, une alerte soudaine les fait fuir !

« À quoi pensiez-vous sous vos fagots ? demandera-t-on à la vaillante Vendéenne.

– Eh ! monsieur, je priais Dieu de tout mon cœur, je recommandais mon âme à Dieu.

– Vous n’aviez donc pas peur de la mort ?

– Que voulez-vous, nous nous attendions tous les jours à mourir ; la mort nous faisait assez peu d’impression... Et puis n’avions-nous pas au milieu de nous nos prêtres qui nous y préparaient ? Il nous semblait que nous étions en train de paraître devant le Bon Dieu, et nous nous abandonnions à sa sainte Volonté. »

« Formidable espérance, joie d’être au service des causes qui, de toute manière, triompheront ! Nous sommes les seuls à posséder cette joie, car les autres agissent comme des démons et ils sont tristes puisqu’ils sont déjà vaincus. Nous, nous avons les promesses du Sacré-Cœur de Jésus et Marie. Alors, même si nous mourons demain, ce sera la victoire du Cœur de Jésus et Marie. Nous sommes pleins d’allégresse et de joie. » (notre Père)

« Cœur Sacré de Jésus, par le Cœur Immaculé de Marie, hâtez l’heure de votre triomphe ! »

Colorier la croix de chemin.

* * *

Mardi 27 juin

SŒUR AGNÈS

PRÈS de Châtillon-sur-Sèvres habitait un ancien fermier du marquis de La Rochejaquelein. On le connaissait sous le nom de Grand Pierre. Honnête homme, fervent chrétien, il prit les armes avec ses deux fils, Louis et Jean. Geneviève, la plus jeune de ses trois filles, était entrée dans la congrégation des filles de la Sagesse, avant la Révolution, et avait reçu l’habit sous le nom de sœur Agnès.

Après le saccage de son couvent de Saint-Laurent et le massacre de plusieurs religieuses, les Bleus l’emmenèrent à Cholet ainsi que d’autres sœurs pour soigner malades et blessés de leur hôpital.

Un soir qu’elles préparaient des remèdes pour la pharmacie, elles entendirent une voix plaintive venant de la ruelle qui longeait la maison. À la lueur d’une lanterne, les sœurs Agnès et Victorien s’approchèrent et virent un homme gisant le long de la muraille : « Mon Dieu ! C’est Jean, c’est mon frère ! » s’écria soudain sœur Agnès.

Les religieuses le soulevèrent et le portèrent sur un lit. Frappé en peine poitrine, les vêtements inondés de sang, Jean raconta en serrant les mains de sa sœur :

« J’étais avec Monsieur Henri... près de Cholet ; j’ai voulu te voir... Dans la rue j’ai rencontré un Bleu qui, sans rien dire, m’a tiré un coup de fusil... Me croyant mort, il m’a pris ma montre à laquelle était attachée la médaille de sainte Radegonde que tu m’avais donnée... »

Après un moment, Jean reprit : « Je vais mourir puisque le Bon Dieu le veut, mais je suis content, j’ai pu te voir. Ne me plains pas, ce matin j’ai fait mes dévotions... Je pardonne à cet homme. Je vais rejoindre notre mère et notre sœur aînée... »

Ses lèvres prononcèrent les doux Noms de Jésus et Marie et il expira.

« L’apostasie où nous sommes n’aura qu’un temps. C’est par le Cœur Immaculé de Marie qu’elle cessera. Le Cœur de Marie régnant dans le monde, le Cœur de Jésus viendra à ce triomphe ajouter sa propre gloire. Ce sera le règne universel du Très Saint Cœur de Jésus et de Marie pour lequel tant et tant de saints, de bons chrétiens, de familles chrétiennes, ont prié, ont récité le Rosaire, les litanies du Sacré-Cœur, ont fait pèlerinage. Ils auront bien mérité, du haut du Ciel, de voir ce succès que nous, nous verrons de nos yeux de chair, j’en suis convaincu, durant l’espace bien limité de notre vie mortelle. » (notre Père)

Récitons les litanies du Sacré-Cœur, pour demander que la France se convertisse et revienne à Lui (D 6).

Colorier un ange.

Mercredi 28 juin

« POUR L’AMOUR DE DIEU »

LE lendemain soir, on amena à l’hôpital plusieurs républicains blessés. Pendant que sœur Agnès examinait la blessure de l’un d’eux, elle aperçut entre ses mains une montre à laquelle était attachée une médaille de sainte Radegonde. Quelques instants après, elle entendit cet homme se vanter auprès d’un de ses camarades d’avoir tué un “ brigand ” et de lui avoir pris cette montre. La religieuse se sentit défaillir : c’était le meurtrier de son frère ! Dans son cœur, elle souffrit une lutte violente. Mais la charité triompha et elle aida le chirurgien à panser le blessé.

Le jour suivant, les Vendéens prirent Cholet. Sœur Agnès s’approcha des blessés républicains : « Il est trop tard pour fuir, leur dit-elle, rentrez, nous allons vous sauver. »

« Pour l’amour de Dieu », l’héroïque sœur leur donna des vêtements civils et cacha leurs uniformes bleus. Quand les soldats vendéens visitèrent l’hôpital, les blessés républicains ne furent pas reconnus.

« Vous ne pouvez pas sombrer dans le désespoir en pensant que si les Vendéens et les Chouans ont été exterminés, c’en est fini maintenant de la France et de la religion catholique ! Nous savons tous très bien que nous sommes encore sous le pressoir, mais nous savons aussi qu’un jour, tout se redressera. Les Secrets qui nous viennent du Ciel nous encouragent à entretenir dans nos cœurs et dans nos familles cette dévotion au Cœur de Jésus, et maintenant cette dévotion au Cœur Immaculé de Marie, en attendant que le Ciel, répondant à nos prières, nous donne par des miracles de voir la restauration de l’Église et la restauration de la monarchie. » (notre Père)

« Cœur Sacré de Jésus, nous croyons que, bientôt, par le Cœur Immaculé de Marie, vous régnerez en France et dans le monde entier. »

Colorier les deux sœurs de la Sagesse.

* * *

Jeudi 29 juin

LA CONFESSION DU BLEU

LE village de La Clavelière, près de Saint-Fulgent, après avoir été réduit en cendres par les colonnes infernales, n’abritait plus que quelques femmes et un vieillard. Un jour, parut sur la route un soldat Bleu qui marchait avec peine, s’aidant de son fusil comme d’une béquille.

À sa vue, les femmes se sauvèrent, mais lui les rappelait du geste, criant d’une voix fatiguée qu’il était malade, et qu’on voulût bien le loger « pour l’amour du Bon Dieu ».

Était-ce un piège ? Puisque le Bleu avait dit « pour l’amour du Bon Dieu », Marie Vilain le fit charita­blement entrer dans sa misérable demeure. De bonnes chrétiennes lui prodiguèrent leurs soins.

Pourtant la méfiance et l’anxiété se manifestèrent à nouveau quand le soldat demanda un prêtre pour se confesser. Fallait-il risquer ainsi la vie du vicaire, l’abbé Brillaud, qui se cachait non loin de là ? Le Bleu, cependant, redoublait ses supplications et l’on finit par envoyer chercher le prêtre.

Le malade, sentant la mort venir, demanda à ses bienfaitrices de s’approcher de son lit et de lui donner un crucifix. Le tenant debout sur sa poitrine, il continua :

« Je veux accuser devant vous tous mes crimes. Écoutez bien. Quand le prêtre sera venu, vous lui direz tout ce que vous avez entendu. »

Alors il s’accusa d’avoir pillé, incendié les maisons, massacré des innocents... Il ajoutait souvent : « Si je l’ai fait, ce n’était que par force... » Puis il confessa secrètement plusieurs choses à Marie Piveteau, la plus âgée des femmes présentes, et il expira en récitant son acte de contrition.

À son arrivée, l’abbé Brillaud se fit tout raconter. « N’ayez pas d’inquiétude, conclut-il, vous avez bien fait. Cet homme est mort en prédestiné, ce sera une âme de plus pour le Ciel. »

« La victoire que le Sacré-Cœur a promise se conclura dans son triomphe universel, c’est certain ! Quel honneur pour nous d’être les premiers à nous convertir, à nous consacrer au Divin Cœur de Jésus ! Quel honneur d’être de ce petit troupeau des élus, des fidèles qui, depuis sainte Marguerite-Marie jusqu’à nos jours, n’ont cessé de donner, de rendre ce culte au Sacré-Cœur, pour exciter sa bonté, pour déclencher ses promesses.

« Ainsi, nous ne céderons plus à ce scepticisme, peut-être cet accablement, ce désespoir qui nous saisissent aujourd’hui. Car quand on travaille, on garde l’espérance. Qu’est-ce qui nous interdit de dire : “ Cœur Sacré de Jésus, sauvez-nous ! Cœur Immaculé de Marie, soyez notre réconfort ! ” » (notre Père)

Colorier le républicain à genoux.

* * *

Vendredi 30 juin

RETROUVER LE CŒUR DU ROI

LE 8 juin 1795 mourait dans sa prison du Temple le petit roi Louis XVII, à l’âge de dix ans. Innocente victime d’expiation pour le salut de la France, il pardonna à ses cruels bourreaux. Le médecin légiste, par vénération, préleva le cœur de l’enfant et le conserva en secret comme une relique sacrée.

En Vendée, Charette reprit aussitôt le combat contre la République, secondé par la chouannerie bretonne et normande. Ces deuxième et troisième guerres de Vendée s’achevèrent en 1813, à la Restauration.

Une nouvelle Révolution renversa le roi sacré Charles X, en 1830. Depuis, la République impie et persécutrice mène notre patrie à l’apostasie et à la mort.

La naissance de Louis XVII, le 27 mars 1785, à Versailles, le soir d’un radieux dimanche de Pâques, et la conservation quasi miraculeuse de son cœur, demeurent cependant gage et promesse de résurrection.

Avec ce cœur royal, déposé solennellement dans la basilique de Saint-Denis le 8 juin 2004, ce sont tous les Croisés de la Vendée, tous les martyrs de la Révolution que le Ciel offre à notre vénération. Prions-les pour la France.

« Après la tourmente, quand il plaira à Dieu et quand nous aurons bien prié – tant de prophéties nous l’annoncent –, nous retrouverons cette grandeur de notre pays consacré par des rois et des reines, à genoux aux pieds de Jésus et de Marie, donnant à la France enfin cette consécration au Cœur Sacré de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie, qui est la condition sine qua non des grâces de Dieu, émouvantes, impressionnantes, que nous recevrons alors ! » (notre Père)

Récitons le chapelet pour que, par un miracle du Cœur Immaculé de Marie notre Reine, la France repentante retrouve le Cœur de son Roi, Jésus.

Colorier l’ange tenant le cœur de Louis XVII.

* * *

La Phalange de l’Immaculée

UNE grande tradition de dévouement à la cause de Jésus-Christ, de la Chrétienté et de la France, de la civilisation humaine, est appelée par les malheurs des temps à renaître.

Sur les traces des Apôtres, des martyrs et des moines d’Occident, de la noblesse militaire et des soldats de Jeanne d’Arc, des Chevaliers des Ordres royaux de Saint Louis et du Saint-Esprit, de la Compagnie du Saint-Sacrement, des Vendéens et des Chouans, de la vieille droite légitimiste et sociale, des zouaves pontificaux, des missionnaires et colonisateurs catholiques, tel le Père de Foucauld, de l’Action française et des Camelots du roi, de la Légion française des combattants et des Chantiers de jeunesse du maréchal Pétain, de nos aînés, soldats d’Indochine et d’Algérie française.

Un jour se lèveront des phalanges de toutes nations, de toutes classes, pour la renaissance de l’Église et le salut du monde. Leur action s’inspirera nécessairement du patrimoine de sagesse que récapitulent nos 150 Points, de Religion catholique, d’Action française, de Vie communautaire. On aura beau vouloir et dire, on ne reconstruira rien en dehors ou au rebours de ces principes que nous tenons de nos pères.

Abbé Georges de Nantes
Introduction aux “ 150 Points de la Phalange ”.

* * *

Prière à Notre-Dame de France

NOTRE-DAME de France, bannissez de ce pays qui vous est confié l’anarchie et la haine, rétablissez-y la justice, l’ordre et l’autorité d’un chef légitime.

Redonnez-lui son Empire pour y continuer son œuvre de civilisation et d’évangélisation.

Gardez la Chrétienté du communisme pervers et donnez-nous dans les périls de l’heure l’intégrité de la foi.

Abbé Georges de Nantes.

Cœur Sacré de Jésus, par le Cœur Immaculé de Marie, veillez sur la France.

Cœur Sacré de Jésus, par le Cœur Immaculé de Marie, protégez la France.

Cœur Sacré de Jésus, par le Cœur Immaculé de Marie, sauvez la France.

* * *