Il est ressuscité !

N° 238 – Décembre 2022

Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard


LA LIGUE

La Ligue

Venez, Divine Marie !

IL y a vingt-cinq ans,  notre bien-aimé Père, constatant l’échec humain de trente ans de combat CRC, décidait de « passer la main à l’Immaculée » et de lui consacrer la Phalange, nous laissant cette résolution : « Le nouveau phalangiste, atteint par l’amour fou de l’Immaculée, le laisse voir, ne veut pas s’en cacher. » C’est précisément ce qui semble aujourd’hui exciter le plus la haine de nos adversaires. Et néanmoins, à travers les épreuves et les contradictions, comment nier que Notre-Dame a pris bien soin de sa petite Phalange ? La voici aujourd’hui redoublant de dévotion réparatrice et toujours fidèle à faire valoir les enseignements de son fondateur, pour prendre part à l’Avènement imminent de sa Reine.

CONTROVERSE SUR LA PEINE DE MORT

Vendredi 11 novembre, jour férié, journée CRC à Paris, donc, l’usage en est bien établi. Les premiers arrivés assistent à la messe, célébrée pour l’anniversaire du rappel à Dieu de notre sœur Marguerite de Jésus-Marie. Joyeuses retrouvailles à la sortie, tandis que de nouveaux arrivants grossissent à chaque instant la foule des amis. Les auxiliaires de frère François exécutent scrupuleusement ses consignes : veiller à ce que tous reçoivent les invitations aux prochains pèlerinages de la Permanence, accueillir les nouveaux qui viennent pour la première fois, faire avancer les nombreux enfants aux premiers rangs, rajouter des sièges... Le tout dans une aimable cohue : « tout à fait l’ambiance des  Grandes Mutus  d’il y a trente ou quarante ans », disent les anciens.

Frère François avait choisi de traiter de la peine de mort : sera-t-elle la clef de voûte de la justice dans la Chrétienté de demain ? Notre Père avait étudié magistralement cette question en 1976, à la Mutualité (“ L’Église, la guerre, la peine de mort ”, CRC n° 103, mars 1976).

Les familles phalangistes sont devenues très friandes de ces controverses qui permettent d’aborder très pédagogiquement de nombreux chapitres de notre doctrine. Pour comprendre le débat sur la peine de mort il faut ainsi recourir à la Sainte Écriture et lire les Actes conciliaires, examiner les prétendues “ Lumières ” du dix-huitième siècle et la révolution de 1944 ! Sans négliger quelques salutaires mises au point sur l’Inquisition ou le mystère de la Rédemption.

Autour de frère François, pendant deux heures d’une joute oratoire serrée, trois phalangistes accumuleront les arguments afin de poursuivre dans leurs derniers retranchements deux pseudo-­chrétiens progressistes, furieusement démocrates, et de confondre leur mauvaise foi.

Premier obstacle à déblayer pour voir clair dans cette dispute : les malsaines plaidoiries romantiques qui nous apitoient sur la misère des condamnés à mort, victimes innocentes de la société ! Ainsi, l’incontournable Dernier jour d’un condamné de Victor Hugo. Le phalangiste n’a pas de peine à rappeler le droit des victimes à être protégées et le devoir pour la société de défendre ses citoyens et son ordre.

Mais il faut aller plus loin et établir, à l’école de l’abbé de Nantes, le fondement religieux de la peine capitale : la justice humaine dérive de la justice divine et en préfigure l’accomplissement dans l’éternité. Le criminel n’enfreint pas seulement les lois de la société, mais il viole un ordre établi par Dieu. La sentence de mort, parce qu’elle lui représente la gravité de son crime et la peine éternelle qu’il encourt, le met sur la voie de la conversion.

Voilà qui a le don d’exaspérer nos contradicteurs ! Ils dévoilent alors l’apostasie qui sous-tend leur opposition à la peine de mort : le culte de l’homme proclamé par le concile Vatican II et, plus précisément, la dignité inaliénable de la personne humaine définie par la déclaration Dignitatis humanæ. C’est au nom de cette idolâtrie que le pape François a introduit en 2018 dans le Catéchisme de l’Église catholique la condamnation de la peine de mort !

Mais si le criminel ne mérite pas de châtiment, c’est en vain que Notre-Seigneur est mort sur la Croix. Or les récits bouleversants, faits par les aumôniers de prisons, des conversions de condamnés à mort, achèvent de nous persuader du contraire. Ce qui compte, c’est le Ciel !

Applaudissements, chant final, goûter, adieux, longuement prolongés. C’est sûr, les enfants se rappelleront cette journée jusqu’à la controverse de l’an prochain !

FÊTE DE L’IMMACULEE CONCEPTION

Le 3 décembre, pour l’ouverture du cycle des cinq premiers samedis du mois, la maison Saint-­Joseph subit l’invasion des familles phalangistes, avec enfants, bagages, bébés, poussettes, carnets de chants et chapelets. Consacrée à l’Immaculée, la Phalange prospère ! Heureusement que nos ermitages recevaient chacun cent, cent-vingt, cent-cinquante amis, sans quoi, nous aurions été deux fois plus nombreux.

Ouvrant ces deux jours de retraite, au sermon de la messe de l’Immaculée Conception, frère Bruno lui appliqua audacieusement le Prologue de l’Évangile selon saint Jean : « Au commencement était l’Immaculée, et l’Immaculée était avec Dieu. » La fécondité d’une telle transposition confirme la résolution de notre Père de réviser toute notre doctrine à la lumière du dogme de l’Immaculée Conception.

Saint Jean nous introduit dans le grand combat de la lumière et des ténèbres (Jn 1, 5), dont la bataille décisive se livre entre Satan et Notre-Dame de Fatima : il la mord au talon, par la prétention d’un concile à la confiner dans un « rôle subordonné », mais nous pouvons la consoler par notre dévotion réparatrice, dévotion missionnaire, qui obtiendra la paix en ce monde et le salut des âmes dans l’autre.

VIE DE LA TRÈS SAINTE VIERGE

Après le déjeuner, les grandes personnes confient leurs bébés à la garderie de la maison Sainte-Marie. Les garçons rejoignent les frères qui, entre deux galopades dans le parc, leur racontent l’Histoire sainte et les paraboles de l’Évangile. Quant aux petites filles, elles exécutent sous la direction des sœurs mille ouvrages ravissants et écoutent les instructions de mère Lucie. Voilà les parents bien tranquilles pour écouter les premières conférences de la retraite prêchée par frère Bruno aux communautés au mois d’octobre. Elle sera diffusée petit à petit tout au long de l’année sur la vod (S 174, Vie de la Très Sainte Vierge).

1. AVANT LA TERRE.

Les livres sapientiaux de la Sainte Écriture, que l’Église, dans sa liturgie, applique à la Vierge Marie, nous livrent une révélation vertigineuse : avant tous les siècles, l’Immaculée Conception existe auprès de Dieu. Le Père l’a créée la première et comblée de toutes grâces pour être la compagne de son Fils, le Verbe fait homme, et la manifestation du Saint-­Esprit dans l’univers. Sa petitesse, son enthousiasme ravissent la Sainte Trinité !

L’Immaculée, “ Primogenita ”, est aussi la Reine de l’univers, des Anges et des hommes. Lorsque nos premiers parents se détourneront de Dieu par le péché, Elle s’offrira en substitution à Ève coupable, du même élan que le Fils de Dieu s’offrant pour racheter Adam déchu. Implorant miséricorde auprès du Père, luttant victorieusement contre le Serpent, l’Immaculée Conception accompagnera désormais l’histoire de l’humanité et soutiendra son espérance : c’est Elle, la Femme, la Vierge annoncée par les prophéties, par qui viendra le Salut.

2. SUR LA TERRE.

Enfin, la voici qui paraît sur la terre. Les Évangiles sont étonnamment silencieux sur les ascendances terrestres et l’enfance de Marie. Pourquoi donc, sinon pour laisser pressentir ses origines mystérieuses ? Notre Père, exégète perspicace et dévot, décèle néanmoins des secrets ravissants : les premiers élans de son Cœur virginal, son aspiration ardente à la venue du Messie rédempteur, son humilité incomparable, qui charme le Dieu créateur. Le juste Joseph, que sainte Anne lui choisit pour époux et protecteur, reçut d’elle un choc mystique qui l’éleva d’un coup au sommet de la sainteté !

Lorsque l’ange Gabriel vint lui annoncer sa Maternité divine, Marie était déjà allée au-devant du plan divin par ses prières, concevant le Sauveur dans son cœur avant même de le concevoir en sa chair. Ce fut alors le commencement d’une relation ineffable entre le Dieu fait homme et sa Vierge-Mère, mais aussi le début d’une longue agonie. Marie connaissait par les prophéties la vocation douloureuse du Messie. Après l’Annonciation, la pensée des souffrances et de la mort réservées à son Enfant ne la quittera plus.

3. À L’ORIGINE DE LA VIE DU CHRIST.

Notre Père poursuit sa méditation des mystères joyeux du Rosaire, déjà teintés des douleurs de la Rédemption.

Tout au long de ce premier Avent, la joie ne fait que croître : joie d’Élisabeth et de saint Jean-Baptiste en son sein, sanctifiés par la venue de la nouvelle Arche d’Alliance ; joie immense de saint Joseph recevant l’ordre d’accueillir Marie et l’Enfant, malgré son indignité, et recevant de Dieu un cœur de Père ; joie suprême de Marie et Joseph lorsque paraît enfin cet Enfant-Dieu à Noël, pour être aussitôt présenté aux bergers, au peuple juif, au monde entier lors de l’Épiphanie. Dans ces mystères joyeux, Marie chante son Magnificat, cantique de sa joie intime, qui annonce déjà son triomphe mondial !

Et pourtant, à peine Jésus est-il né que déjà se profilent les mystères douloureux. La contemplation de la Vierge à l’Enfant par notre Père acquiert une profondeur nouvelle par la méditation du contrat rédempteur qui les lie : lorsque son bébé tète, lorsqu’il verse pour la première fois son sang lors de sa circoncision ; lorsqu’il est racheté au Temple par le sacrifice sanglant de deux colombes et que Siméon prophétise contradictions et douleurs ; lorsque les mages lui offrent la myrrhe, puis qu’il échappe au massacre des Innocents par Hérode, Marie pense à la croix. Alors, le sang de Jésus rachètera le monde, mêlé de ses larmes à elle.

PROLOGUE DE SAINT JEAN.

Cette méditation de la Très Sainte Vierge Marie sur le mystère de son Fils, est exprimée en plénitude dans le Prologue de l’Évangile selon saint Jean.

Notre Père nous a souvent répété que ce texte sublime dépassait les capacités du génie humain. Mais son énigme s’éclaire si l’on considère que le disciple bien-aimé fut le dépositaire du témoignage de la Sainte Vierge elle-même. Ne l’avait-il pas accueillie chez lui après la mort de son Fils ? C’est Elle qui lui a enseigné le mystère du Verbe incarné. Dès lors, en ce premier samedi du mois, comment mieux tenir compagnie à notre Mère chérie, en réparation « pour ceux qui ne croient pas », qu’en méditant cette profession de foi de saint Jean sur l’identité de son Maître : Jésus-Christ, Verbe incarné, Fils unique de Dieu et de la Vierge Marie.

ACTUALITÉS : LA CONVERSION DE LA RUSSIE

Dimanche après-midi, frère Bruno prononça sa conférence d’actualités, tellement attendue par nos amis et retransmise en direct dans nos ermitages.

Le souci de notre frère prieur était de démontrer que la consécration de la Russie accomplie par le Saint-Père le 25 mars dernier n’est pas demeurée stérile et qu’il nous appartient, par nos prières, de lui faire porter du fruit.

Frère Bruno commença par rappeler les résistances du Saint-Siège à la demande céleste de consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie. De la consécration du monde effectuée par Pie XII le 31 octobre 1942, sœur Lucie avait conclu : « La conversion de la Russie n’est pas pour maintenant. » Elle n’y avait même pas été nommée...

Par conséquent, non seulement la Russie ne se convertit pas, mais elle répandit « ses erreurs » dans le monde entier, jusqu’à menacer la France en 1947, où la Vierge Marie descendit à l’Île-Bouchard, trente ans après Fatima, pour faire échouer la révolution.

Quant à sœur Lucie, dès 1944, les calomnies du Père Dhanis, à Rome, qui l’accusait d’une « propension à la fabulation inconsciente », discréditèrent son témoignage.

Le 13 mai 1982, Jean-Paul II, dans l’entretien particulier qu’il eut avec la voyante, tenta de la convaincre de l’inopportunité de la divulgation de la troisième partie du Secret et des difficultés insurmontables empêchant la consécration de la Russie. Puis il accomplit un « acte d’offrande du monde à Dieu par Marie ». Sœur Lucie protesta fidèlement que « la consécration de la Russie, telle que Notre-Dame l’a demandée, n’est pas faite ». Qu’à cela ne tienne ! Elle fut réduite au silence, empêchée de démentir les affirmations que la presse et ses supérieurs lui prêteraient dorénavant, selon lesquelles la consécration de la Russie serait désormais accomplie.

Mais Notre-Seigneur l’avait promis à Lucie : « Le Cœur Immaculé de Marie sauvera la Russie, elle lui est confiée. » Effectivement, en 2000, se produisit un miraculeux retournement des alliances, à la faveur de l’élection à la présidence de la Fédération de Russie, le 26 mars, de Vladimir Poutine. Et le 26 juin, la troisième partie du grand Secret fut enfin révélée.

Ayant restauré son pays, Poutine l’a engagé le 25 février 2022 dans une véritable Croisade contre le « satanisme » de « l’Occident » et sa démocratie universelle. Et le 25 mars suivant, en consacrant la Russie, l’Ukraine et le monde entier au Cœur Immaculé de Marie, le pape François a mis fin à quarante ans d’atermoiements pontificaux. Divine surprise ! Depuis, la Russie est l’instrument du Cœur Immaculé de Marie dans le monde.

Citant l’étude magistrale de frère Michel sur les États-Unis (Il est ressuscité ! n° 237, p. 8-21), frère Bruno rappela le messianisme antichrist qui les dresse aujourd’hui contre la Russie. On mesure alors l’enjeu du conflit ukrainien : c’est une guerre de religion !

Parmi les vassaux des États-Unis, la France fait piètre figure. Emmanuel Macron, qui veut être un acteur clef du conflit, mais que les Russes brocardent comme un « petit Napoléon », a envoyé nos soldats en « posture de dissuasion » en Roumanie. Mais dans une telle impréparation, et dans des conditions si misérables que notre armée inspire plus de pitié que de crainte...

En revanche, la Russie et son armée ont la grâce d’être bien commandées. En suivant l’analyse de François Martin dans Le Courrier des stratèges, frère Bruno nous montre que sa protection par le Cœur Immaculé de Marie se vérifie sur le terrain et en particulier dans l’évacuation de Kherson. Il ne s’agit pas là d’une retraite, mais d’un retrait stratégique, accompli sans perdre un seul homme ! Les Russes ont ainsi dégagé des dizaines de milliers de soldats aguerris qui seront bien plus utiles sur d’autres fronts, et abandonné à la charge des Ukrainiens une ville très encombrante et sans intérêt stratégique.

Cet épisode semble confirmer que la Russie entend mener une guerre longue, en ménageant ses forces. Puisque Kiev, sous la pression de ses parrains américains et européens, a déçu les espoirs russes de parvenir à des négociations “ entre soldats et dans l’honneur ”, Poutine entend désormais supprimer durablement la menace occidentale en Ukraine, en anéantissant le potentiel humain et militaire otano-kiévien. Les États-Unis espéraient que la Russie s’enliserait dans ce conflit ? Eh bien ! au bout de huit mois d’une guerre qui coûte terriblement cher à l’Occident, les voilà pris à leur propre piège.

François Martin compare justement cette guerre à la Croisade espagnole (1936-1939). En effet, chez Poutine comme chez Franco se retrouve la « même certitude de défendre la civilisation européenne chrétienne contre un ennemi totalitaire » et franc-­maçon ! Tous deux mènent leur reconquête avec le même souci d’éradiquer les agents révolutionnaires. À la suite de Franco, Salazar et Pétain, Poutine redresse l’étendard de la contre-révolution, après soixante-dix ans d’exil babylonien de la Chrétienté !

« Les troupes russes, nous apprend frère Bruno, y compris les Tchétchènes ! au cri de “ Allah Akbar ! ” combattent en arborant, avec les couleurs nationales, le drapeau rouge ou vert frappé de la Sainte Face. Ils l’ont dressée sur des véhicules blindés, ou à la place d’honneur du quartier général, sachant que “ le visage formidable du Sauveur regarde sévèrement ceux qui persécutent son Église et son peuple ”. »

C’est le signe de la résurrection de la sainte Russie ! Se détournant de ses vieux démons byzantins et luthéro-calvinistes, qui la conduisirent jadis jusqu’au goulag, elle renoue avec l’idéal de l’État chrétien que lui a légué saint Vladimir de Kiev (cf. La Russie avant et après 1983, CRC n° 184, p. 17).

Ce miracle de résurrection guérira du même mouvement Rome elle-même de l’affreuse maladie qui s’est emparée de son Corps et lui fait perdre aujourd’hui l’Esprit. Frère Bruno compléta ses actualités par quelques exemples de l’effroyable autodémolition hiérarchique de l’Église catholique.

Tandis que les évêques français se livrent à des séances d’autocritique à la manière des communistes chinois, les responsables de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref), s’acharnent sur les vestiges de la vie consacrée, en recourant aux lumières d’une philosophe spécialiste de l’univers concentrationnaire (sic !). Il s’agit de saper les fondements mêmes de la vie religieuse – obéissance, humilité, Règle, etc. – comme autant “ d’abus ”, au nom d’un principe souverain : « il est essentiel de rester les artisans de notre quotidien ». Ah, mais !

Pendant que certains détruisent, d’autres ouvrent la porte au diable. Mgr Bonnemain, par exemple, évêque de Coire, en Suisse, renonce à désigner un exorciste pour son diocèse. Médecin de formation, il juge suffisantes les solutions classiques : médicales, psychologiques, psychothérapeutiques, sans qu’il soit nécessaire de trouver des causes mystérieuses pour les cas présumés de possession démoniaque.

Dans cette désorientation diabolique, seule Notre-Dame de Fatima nous permet de garder la foi, elle qui montra l’enfer aux enfants le 13 juillet 1917. Si nos pasteurs nient les vérités catholiques, c’est parce qu’ils ont d’abord rejeté Fatima.

Après cette conférence dramatique, frère Bruno clôtura la session par un sermon plein d’espérance. En effet, vingt-cinq ans après la consécration de la Phalange à l’Immaculée Conception par notre Père, le 7 décembre 1997, la consécration “ miraculeuse ” de la Russie et de l’Ukraine prononcée par le Saint-Père le 25 mars dernier a renouvelé notre dévotion intime et l’a animée d’une ferveur mondiale.

Profitons donc de cet Avent pour accentuer notre “ opération spéciale ” dans l’Église, persévérant dans notre “ offensive ” du troisième chapelet quotidien, en réparation des offenses au Cœur Immaculé de Marie et pour implorer du Ciel un second miracle : celui de la dévotion réparatrice impérée par la Congrégation du culte divin, sur l’ordre du Pape. À nous de réparer, de demander pardon et le reste, le Cœur Immaculé de Marie le fera, triomphant dans le monde entier, mais en passant par le Pape, jamais sans lui !

Et si rien ne se fait ? « Nous aurons la consolation de l’avoir consolée elle, et notre très chéri Père Céleste. Nous saurons, à l’école de notre Père, ne pas nous décourager ; et comprendre que la Sainte Vierge nous demande davantage. Elle l’a promis : la Russie se convertira et le monde connaîtra la paix. »

Il y en eut au moins un qui s’en alla réconforté : ce fut notre “ aumônier extraordinaire ”, ordinairement recteur d’un sanctuaire marial. Il ne voulut pas nous quitter sans nous avoir exhortés à poursuivre notre combat, nous remerciant de tout ce que nous faisons pour Jésus et Marie. Il reviendra sûrement pour s’assurer de notre fidélité à ses recommandations !

frère Guy de la Miséricorde.