Il est ressuscité !

N° 252 – Février 2024

Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard


LA LIGUE

La Ligue

Raptrix cordium

SAINT Jean Eudes nous  l’a fait chanter le 8 février dernier, dans son office du Très Saint Cœur de Jésus et de Marie : la Vierge Marie ravit délicieusement nos cœurs, « Virgo raptrix cordium ». Mais n’oublions pas à quel danger veut nous arracher cette aimable ravisseuse. Elle nous l’a montré à Fatima : l’enfer où tombent en tourbillon les âmes des pauvres pécheurs. Or, c’est aujourd’hui le Saint-Père lui-même qui le nie : « j’aime penser que l’enfer est vide », confiait-il le 14 janvier à trois millions de téléspectateurs.

C’est pourquoi, le dimanche 28 janvier, en ouvrant la marche qui devait conduire une centaine de nos amis jusqu’à Pontmain, frère Benoît les exhorta à prier pour le pape François et leur rappela l’avertissement pathétique de son saint prédécesseur Jean-Paul Ier, disciple de Notre-Dame de Fatima : « L’enfer existe et nous pouvons y tomber. » La Vierge Marie suscite heureusement de bons pasteurs pour guider son troupeau vers le Ciel.

Précisément, l’après-midi, tandis que le nombre de nos pèlerins avait doublé, frère Benoît prononça une conférence en hommage aux prêtres de nos paroisses si malmenés, cette “ infanterie de l’Église ” par qui la foi subsiste, nourrie des sacrements. Après avoir brossé le portrait du saint curé de Pontmain, l’abbé Guérin, notre frère s’attacha à raconter le ministère paroissial d’un autre saint prêtre en qui nous retrouvons le même zèle, les mêmes méthodes traditionnelles et surnaturelles, mais dans un temps d’apostasie ô combien plus périlleux ! Il s’agit de l’abbé de Nantes, dont nous fêtons le centenaire, qui fut curé de Villemaur de 1958 à 1963. La présence dans l’assistance d’une de ses anciennes paroissiennes, qui avait fait sa première communion de sa main, attestait l’évocation de ces années laborieuses et fécondes. Tous furent émerveillés par la figure du prêtre guidant, instruisant, sanctifiant son troupeau, faisant participer ses enfants à la vie et aux combats de l’Église militante, au prix d’un dévouement inépuisable et dans un bonheur surnaturel. Les anecdotes savoureuses abondent ! Notre Père fut véritablement l’homme de Dieu, prêchant la vérité intégrale et soucieux de tout restaurer dans le Christ, au rebours du laïcisme. C’est ainsi que la fidélité à son ministère fit de lui un signe de contradiction. S’il s’attacha les bons paroissiens, de plus en plus nombreux, de plus en plus fervents, il fut haï des méchants.

Sa charité envers ses frères chrétiens d’Algérie livrés au couteau musulman par la trahison gaulliste, avec la complicité de la hiérarchie de l’Église, lui valut l’inimitié non seulement des communistes et autres anticléricaux, mais aussi des démocrates-­chrétiens et de son évêque même, courtisan du pouvoir... Le curé de Villemaur fut le seul prêtre de métropole à défendre publiquement l’Algérie française !

Mais le pire advint lors de l’ouverture du concile Vatican II, lorsque les mêmes mensonges révolutionnaires s’imposèrent à toute l’Église. Notre Père dénonçant la Réforme, Mgr Le Couëdic lui ordonna de quitter ses paroisses.

Quelques mois plus tard, l’abbé de Nantes constatait : « Ce n’est pas sur la politique que je suis tombé, mais sur la religion. Le drame de Villemaur est universel dans l’Église, dans le monde, même à Rome ! Maintenant, la petite affaire de Villemaur va se jouer à un échelon plus vaste. Ce n’est pas fini. Il faut conserver l’Église et la défendre. » (21 juin 1964)

Retiré à la maison Saint-Joseph, il y poursuivit de toutes ses forces son combat si fécond pour l’Église et pour les âmes : « Que m’importait d’être chassé d’ici pour aller là, puisque partout des âmes, des personnes vivantes, aimantes, palpitantes, attendaient le passage de ce prêtre qui, dans les desseins mystérieux de Dieu, leur était destiné. J’ai tant aimé mes Pères et mes Frères. À mon tour, je suis aimé à cause du Dieu que je porte. Ce sont d’innombrables fils et filles qui sont ma couronne et ma fierté. Le prêtre est le chef d’une famille vaste, joyeuse, répartie dans les trois régions de l’Église, militante, souffrante, triomphante. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps quand je fus chassé de Villemaur, ma paroisse, mais la foi me disait déjà qu’une autre m’attendait, plus vaste, plus populeuse, plus frémissante de sainte ardeur, mais non davantage chérie ni servie, car c’est impossible. » (CRC no 6, supplément, mars 1968)

À nous qui sommes les enfants de son sacerdoce, il revient de demeurer fidèles à un tel Père. C’est ce que nos pèlerins demandèrent à Notre-Dame pendant le chapelet, remplis de confiance par son exhortation maternelle : « Mais priez mes enfants ! »

CHANDELEUR

Une semaine plus tard, les 3 et 4 février, dociles à l’appel de Notre-Dame, nos familles ralliaient nos maisons pour y pratiquer les exercices du premier samedi du mois. Ce fut pour nous l’occasion de faire la connaissance de trois nouveaux amis prêtres, venus d’horizons très divers, mais partageant un même souci des âmes. C’est le bon exemple des familles phalangistes qui les attire, les prédisposant à profiter à leur mesure des enseignements de notre école de pensée.

Quant à nos amis, ce qui les attirait si nombreux dans notre chapelle, tels Siméon et Anne au Temple de Jérusalem, c’était le désir d’honorer l’Enfant-Jésus et sa Mère dans le mystère de notre purification, que frère Bruno nous expliqua au fil de ses sermons.

Si Jésus et Marie viennent se soumettre aux prescriptions de la Loi de Moïse, de purification de la mère et de consécration du fils aîné, ce n’est pas qu’ils en aient besoin. D’ailleurs, saint Luc s’applique à en détourner l’attention de son lecteur. En réalité, ce sont eux, l’Immaculée Conception et le Fils de Dieu fait homme qui, en entrant dans le Temple, le purifient, sanctifient son clergé et confèrent leur efficacité à tous les rites anciens qui n’avaient de valeur que par la foi dans le Messie promis.

Cependant, dans la joie de cette purification se profile le sacrifice qui en sera le prix ; aussitôt après avoir chanté le « Salut d’Israël », le vieillard Siméon se retourne vers Marie pour lui annoncer un glaive de douleur. Les deux charmantes colombelles sont bientôt égorgées sous ses yeux et consumées par le feu. Cette cérémonie d’offertoire de l’Enfant-Jésus par sa Mère annonce le Golgotha.

SAINT FRANÇOIS D’ASSISE AUJOURD’HUI.

Samedi après-midi, frère Louis-Gonzague, prenant la suite de la conférence de frère François du mois dernier sur les faux disciples de saint François, nous montra dans notre Père le véritable continuateur de la tradition franciscaine durant la seconde moitié du vingtième siècle.

Dès ses dix-huit ans, le jeune Georges de Nantes avait dû choisir entre le Poverello charismatique et démocrate-chrétien de la Cordée et des Compagnons de saint François d’une part et la tradition franciscaine authentique, d’autre part, personnifiée par le Père Tarcisius, son jeune directeur capucin, qui le sauva du mirage de la fausse mystique et de tous ses dangers.

Dès lors, notre Père, docteur mystique de la foi catholique, recueillit et fit fructifier l’héritage de saint François. Pour nous en convaincre, frère Louis-­Gonzague nous lut le Cantique des créatures, qui exprime tout l’itinéraire franciscain de l’âme vers Dieu, avant de nous montrer comment l’Esthétique mystique de notre Père, en 1978, et son œuvre tout entière en constituent un vaste commentaire.

De la joie de la beauté des créatures, nous voulons remonter vers notre Créateur. Mais dans cette course, suivant la courbe évangélique, il nous faut passer par la douleur de la Croix. C’est le chemin que suivit saint François, dont les stigmates, représentant à son siècle les cinq Plaies du Sauveur, devinrent la règle souveraine de toute esthétique chrétienne. Or, en 1898, la révélation photographique du Saint Suaire renouvela la grâce de l’Alverne ! Par son combat pour la défense de l’authenticité du Saint Suaire et par sa dévotion pour l’insigne relique, notre Père s’est distingué comme un disciple de saint François. Le Saint Suaire, révélateur de la véritable esthétique, rayonne de beauté !

Depuis quelques semaines, les jeunes de la Permanence s’en font d’ailleurs les hérauts, passant de paroisse en paroisse pour distribuer les tracts d’invitation à la réunion publique du 21 mars autour du Saint Suaire. L’accueil bienveillant qu’ils rencontrent le plus souvent témoigne de la séduction qu’exerce invinciblement la Sainte Face sur les cœurs bien disposés.

Et s’il leur faut parfois polémiquer, pour l’honneur de leur Roi Jésus, de leur Père l’abbé de Nantes, ils sont encore en cela disciples du Saint d’Assise. S’il est bon de s’émerveiller de la beauté créée, s’il est meilleur de souffrir avec Jésus crucifié, saint François nous apprend qu’il faut encore lutter contre le mal, contre l’enfer, pour en délivrer les âmes et les conduire au Ciel... Par la médiation de l’Immaculée, complétera le Père Kolbe ; par le chemin de son Cœur couronné d’épines, précisera Notre-Dame de Fatima.

LA CONTRE-RÉFORME PAR LE CŒUR DE MARIE.

Ce dernier point est la pierre d’achoppement du combat CRC, car la dévotion au Cœur Immaculé de Marie est incompatible avec la synodalité. Les quelques amis qui ont assisté à la « soirée autour du Synode avec Mgr Rougé », à Fontenay-aux-Roses, le 11 janvier, en ont eu une nouvelle confirmation.

À l’issue de la conférence de l’évêque de Nanterre, une phalangiste prend la parole : « J’ai l’impression qu’il y a eu une grande absente pendant ce synode ». Quelle place y avait-il en effet pour la Vierge Marie, Médiatrice universelle, dans une assemblée se prétendant en communication directe avec le Saint-Esprit ?

Mgr Rougé répondit en invoquant le chapitre 8 de Lumen gentium : « Je crois beaucoup en l’importance de la Vierge Marie », affirma-t-il, mais « Jésus est le seul médiateur ».

Et notre amie de poursuivre : « La seconde partie de ma question est au sujet de la  mission  : n’aurions-nous pas la mission d’instaurer la dévotion des cinq premiers samedis du mois demandée par la Sainte Vierge ? Cette dévotion, c’est en fait la pratique des sacrements et cela plairait à Dieu. Pendant cinq premiers samedis de suite : assister à la messe, communier en réparation des offenses au Cœur Immaculé de Marie, ce qui est une volonté du Bon Dieu, et puis se confesser, faire une méditation d’un quart d’heure sur les mystères du rosaire. Cela ne devrait-il pas être une priorité de la mission ? »

Mgr Rougé patauge et noie le poisson : « Moi, je n’ai rien contre la dévotion des cinq... euh, premiers... vendredis ? (sic !)... Mais la mission, c’est de parler du Christ à ceux qui ne le connaissent pas du tout ! »

Précisément ! Jésus n’affirmait-il pas à sœur Lucie en 1943 : « Je désire ardemment la propagation du culte et de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, parce que ce Cœur est l’aimant qui attire les âmes à moi. »

ACTUALITÉS

En ce dimanche de la sexagésime, la lecture de la seconde épître aux Corinthiens fournit à frère Michel le titre des Actualités : « Sustinetis enim, si quis accipit ! Oui, vous supportez qu’on vous pille ! » (2 Co 11, 20) Cette exclamation résume la situation de la France, victime consentante du mondialisme, follement éprise de ses funestes institutions républicaines et européennes qui la livrent à l’étranger. Solve et coagula : à l’instar de toutes les vieilles nations chrétiennes, la France est vouée à se dissoudre dans un grand tout capitalo-socialiste et démocrate, la société mondialiste dont rêve le grand capital maçonnique.

C’est ce qui explique l’invasion migratoire que nous subissons. À l’heure où la génération du baby-boom arrive au grand âge et où la natalité est au plus bas, on nous présente l’immigration comme le seul remède au vieillissement de notre pays. Premier mensonge ! C’est méconnaître quelles furent les causes de ce baby-boom : la grande politique familiale du Maréchal Pétain, fondant ses mesures natalistes sur un assainissement moral de notre pays : entraves au divorce, au travail des femmes, à la licence des mœurs, répression de l’avortement, mais exaltation des mères de famille et promotion des familles nombreuses. L’évocation de la Révolution nationale est un bol d’oxygène dans notre marasme ! et éclaire l’actualité.

« La mort de la France par extinction est voulue, explique frère Michel. Elle a été programmée par les franc-maçons qui nous ont imposé les lois sur le travail des femmes, sur la contraception, sur l’avortement, qui nous ont inculqué l’individualisme, le féminisme, le mépris pour la vie rurale, pour notre religion, etc., parce que cela faisait plus de consommateurs, rapportait plus d’argent et participait à la déliquescence morale de la France. Cependant, les premiers responsables sont les hommes d’Église. Les évêques, les catholiques avaient tout pour se défendre, ils avaient le Maréchal, les écoles, les patronages, les corporations, la majorité, et ils ont tout lâché par faiblesse, parce qu’ils avaient l’esprit atteint d’une maladie qui s’appelle la démocratie-chrétienne ou le libéralisme. Et nous le payons maintenant. »

Ce n’est pas tout : la pression migratoire est-elle vraiment irrépressible ? Les chiffres sont éloquents : tandis que le Rassemblement national ou Éric Zemmour concentrent leurs feux sur l’immigration clandestine, les statistiques nous révèlent qu’elle ne représente pas plus de 10 % du nombre d’étrangers arrivant sur notre sol. L’immigration est en réalité le résultat d’une volonté politique européenne inscrite dans les traités. Ces millions de migrants, pour la plupart musulmans, sont appelés à devenir les prolétaires d’un nouveau grand capital, plus que jamais apatride et résolu à détruire les moindres vestiges d’identité française, chrétienne donc, de notre pays.

« Mais il y a une solution qui réduirait à néant le travail d’abattage de nos élites mondialistes, conclut notre frère : ce serait de convertir les immigrés qui arrivent sur notre sol. Mais pourquoi le Pape, à Marseille, a-t-il donc dit qu’on devait recevoir ces gens-là, mais sans jamais préciser qu’il fallait essayer de les convertir ? Si on le voulait, on n’aurait pas de mal. Ils sont perdus, beaucoup espèrent tout de la France. Si l’Église faisait son travail, elle aurait une masse de gens qui rentrerait chez elle, tandis que les Français sont indifférents. Cela anéantirait le projet mondialiste impie. »

LE DRAME DE L’AGRICULTURE.

Autre chapitre de la dissolution de la France : la destruction de notre agriculture, planifiée par la Commission européenne. Au nom de l’écologie, sa stratégie “ Farm to fork ” devrait entraîner une baisse de production de 13 % à l’horizon 2030. Au même moment, l’Europe intensifie ses importations de produits agroalimentaires venus du monde entier. François-Xavier Bellamy, dénonce vigoureusement cet assassinat de notre agriculture par Bruxelles. Mais député européen lui-même, il n’imagine pas d’autre remède que de bonnes élections européennes ! En bon démocrate-chrétien, il tient davantage aux principes démocratiques et à l’idéologie européenne qu’au bien de la France et de ses agriculteurs. Ce n’est pas tout : affirmant par ailleurs la nécessité de défendre l’Ukraine contre la Russie, il méconnaît une autre cause de l’aggravation de la crise agricole en France : l’explosion des importations de produits alimentaires ukrainiens, précisément, depuis 2022. Un agriculteur résume la situation : « L’agriculture sert de moyen de financement de la guerre en Ukraine. »

En attendant, peut-être, que l’Union européenne prenne le relais des Ukrainiens pour poursuivre la guerre des États-Unis contre la Russie, dont le nationalisme met en échec le plan mondialiste. De nombreuses et récentes déclarations des responsables politiques et militaires européens révèlent en effet la volonté de l’Otan de déclencher une guerre totale contre la Russie, « d’ici cinq à huit ans », prédit le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius.

La paix est confiée au Cœur Immaculé de Marie. Mais il faut reconnaître que cette guerre serait le juste châtiment des outrages que les hommes, et les mauvais catholiques en particulier, infligent à Dieu et à sa Sainte Mère.

À QUAND UN APPEL DU PAPE AU PAPE ?

Frère Michel acheva son tour de l’actualité par les diverses réactions à la déclaration Fiducia supplicans, que le Saint-Père confirme tant et plus.

La plus désolante est celle de Mgr Vigano : le plus lucide des opposants au pape François, se serait fait reconsacrer évêque “ sous condition ” par un évêque intégriste. Lui qui en était venu à dénoncer le concile Vatican II, mais sans daigner s’intéresser à la critique de l’abbé de Nantes, a préféré se tourner vers le schisme. Le voici perdu pour la Contre-Réforme.

En revanche, Fiducia supplicans a permis à un autre prélat de faire des progrès remarquables dans la compréhension de la désorientation dans l’Église : l’évêque hollandais Mgr Rob Mutsaerts dénonce une falsification de la doctrine par le Pape et le dicastère pour la Doctrine de la Foi, sous prétexte “ pastoral ” : « Dans mon pays, cette évolution a commencé dans les années 1960 avec ce que l’on a appelé un  Concile pastoral ”. » Il s’agit d’un concile régional de la province ecclésiastique des Pays-Bas (1968-1970) qui adopta des réformes révolutionnaires telles que l’abandon du célibat ecclésiastique. Mgr Mutsaerts aura-t-il la clairvoyance et le courage d’accuser le concile Vatican II lui-même, qui revendiqua ce caractère “ pastoral ” et dont le Concile pastoral néerlandais ne fit que concrétiser les orientations ?

Pour l’heure, s’il a compris que la question du pape hérétique est primordiale, il n’envisage pas d’autre solution que d’attendre la mort de François. S’il exhorte les fidèles à rester dans l’Église, sa foi ne va pas (encore) jusqu’à recourir à l’infaillibilité du Pape, c’est-à-dire à en appeler canoniquement du Pape “ pastoral ” au Pape infaillible. Jusqu’à présent, seul l’abbé de Nantes a eu assez de courage et de foi en l’Église pour faire appel du Pape au Pape. Prions pour qu’un évêque renouvelle cette démarche, qui contraindra le Saint-Père à juger entre la foi catholique et l’apostasie dans l’Église !

CROISADE EUCHARISTIQUE ET MARIALE

Il fallait noter parmi nos amis la présence persévérante de familles flamandes. Notre frère Edward leur assure un programme particulier qui débute toujours par une leçon de catéchisme de notre Père sous-titrée en néerlandais. Tous sont captivés, les jeunes enfants comme leurs parents !

Ils se préparent de plus au pèlerinage CRC sur les pas du bienheureux Edward Poppe (1890-1924), du 9 au 11 mai prochain. Notre Phalange de l’Immaculée est prédestinée à profiter des enseignements de ce saint belge, qui offrit sa vie pour susciter au moins un saint prêtre, un apôtre au cœur brûlant comme le sien, avant de mourir l’année même de la naissance de notre Père. C’est comme un passage de relais, la transmission d’une flamme dans la nuit qui s’épaissit.

La Sainte Vierge avait introduit l’abbé Poppe dans les sentiments, les pensées, les angoisses mêmes de son Cœur Immaculé, tels qu’elle les révélait au même moment à Fatima. Ce zèle dévorant, il le communiqua spécialement aux enfants, à travers la Croisade eucharistique qu’il développa extraordinairement par la Médiation de Marie.

Au cours du mois prochain, au fil des “ petites retraites ”, nos enfants de France seront enrôlés à leur tour dans cette Croisade pour le Règne de Jésus et Marie : au Béarn les 17 et 18 février, en Alsace et en Poitou les 24 et 25, en Bretagne les 9 et 10 mars et, finalement, en Champagne, les 23 et 24 mars.

Pendant ce temps, du 19 au 24 février, à la maison Saint-Joseph, les retraitants qui suivront les exercices spirituels de saint Ignace se détourneront des enseignes du monde pour se laisser attirer, enrôler eux aussi sous l’étendard de Jésus-Marie et devenir de bons soldats de leur règne. « Ave Maria, c’est exactement la même chose qu’Adveniat Regnum tuum », s’exclamait Edward Poppe !

frère Guy de la Miséricorde.