Point 140. La solution du “ problème social ”

1. Par les associations de gré à gré, plus ou moins organisées, se tisse entre les familles et les entreprises un réseau économique et social, très actif, souple, et donc capable d’adaptations constantes aux besoins réels. C’est le cadre idéal pour résoudre ce qu’on appelle « le problème social » qui empoisonne la vie de nos pays depuis que la Révolution, en faisant triompher l’individualisme, a transformé les rapports humains quotidiens en un antagonisme perpétuel et omnidirectionnel.

Au contraire, l’écologie communautaire reconstitue l’harmonie de la vie sociale en rendant le travail à sa véritable fin qui est la prospérité des familles, et à sa réalité première, celle d’associations libres de chefs de famille assurant leur vie matérielle et leur meilleur avantage par la prudente mise en œuvre associée de leurs biens et de leur travail.

2. C’est en ramenant le “ problème social ” à ses cadres étroits, les plus humains, des communautés locales, régionales, du métier, de l’industrie, de la profession, au lieu de l’étendre imprudemment à l’échelle nationale, voire multinationale et internationale, que la collaboration, le service mutuel des divers personnels de la société de travail l’emportent dans les esprits comme dans la réalité quotidienne sur l’antagonisme des intérêts privés et la lutte des classes systématique.

Louer une terre ou la cultiver, prêter de l’argent ou l’investir dans une entreprise, engager des ouvriers ou se présenter à l’embauche, sont des actes humains fraternels, nouant des accords de gré à gré qui instituent un intérêt commun dont la prudence des bénéficiaires doit assurer la réussite, la stabilité et le meilleur développement. Il est prodigieux que, dans notre société actuelle, ces myriades de relations humaines d’ordre matériel soient devenues autant d’étincelles d’un immense brasier de haine, brandons de discorde entre puissances collectives sans visage et sans âme dans un monde soudain atteint de folie destructrice.

3. L’immense complexité de la vie économique moderne ne doit pas décourager ceux qui invoquent la charité pour instaurer une véritable fraternité née du respect de la paternité, c’est-à-dire de l’autorité à tous les échelons de la vie sociale, afin de proposer des principes écologiques clairs, des solutions corporatistes simples, fruits d’une réflexion sur la nature humaine et sur les leçons de l’histoire. Ils seront de toute manière plus vrais, plus justes et d’un meilleur avenir que les théories inhumaines et irrationnelles de ceux qui, au nom de la liberté et de l’égalité, ont accumulé tant de ruines et mené le monde moderne à une inéluctable catastrophe.