Sacré-Cœur 2024 
à l’école de sainte Marguerite-Marie

INTRODUCTION

LE 27 décembre dernier s’ouvrait à Paray-le-Monial  le Jubilé en l’honneur du trois cent cinquantième anniversaire des apparitions de Notre-Seigneur à sainte Marguerite-Marie.

Notre Père, l’abbé de Nantes, a pénétré le grand dessein de miséricorde de Dieu, manifesté par la vie de cette religieuse visitandine et par les révélations qu’elle reçut du Sacré-Cœur.

Le Cœur de Jésus a révélé combien Il brûle d’amour pour nous ! En retour, il veut être aimé, vénéré, sans partage et publiquement. À cette condition, les âmes se sauveront.

Pendant ce mois du Sacré-Cœur, mettons-nous à l’école de sainte Marguerite-Marie afin d’honorer et de consoler ce Cœur adorable, et de correspondre à ses demandes.

Samedi 1er juin – premier samedi du mois

TOUTE À JÉSUS

ÀLhautecour, hameau du village de Vérosvres  en Charolais, habitaient Claude Alacoque et sa femme Philiberte. Le 22 juillet 1647, une fille, Marguerite, vint agrandir la famille.

Trois jours plus tard, ses parents la portèrent à l’église paroissiale pour y être baptisée.

On s’aperçut vite de la douceur de son caractère. Très vive et prompte à faire quelque bêtise, il suffisait de lui dire que cela ferait de la peine au Bon Dieu pour qu’elle s’arrêtât.

À l’âge de quatre ans, la petite promit à Jésus de consacrer toute sa vie à son service et de garder son cœur pour lui seul. Elle aimait se retirer près d’un gros rocher derrière la maison, pour prier.

En ce premier jour du mois, dessinons un Sacré-Cœur et mettons-le à l’honneur dans le “ coin prière ” de la maison. Chaque fois que nous le regarderons, nous dirons cette invocation :

Cœur Sacré de Jésus, vous êtes mon plus grand Ami.

Colorier autant de fleurs de la frise que d’invocations dites dans la journée.

Dimanche 2 juin – Solennité de la Fête-Dieu

GUÉRIE PAR LA SAINTE VIERGE

EN décembre 1655, monsieur Alacoque mourut. Son  épouse se vit contrainte de mettre ses enfants en pension. Les clarisses reçurent Marguerite et la préparèrent à sa première Communion.

À onze ans, elle tomba gravement malade et revint à la maison. Alitée, la pauvre enfant dépérissait. Les mois, les années passaient, la laissant toujours plus faible.

« Demande à la Sainte Vierge de te guérir ! » supplia madame Alacoque.

Marguerite promit à sa bonne Mère du Ciel de se faire religieuse si Elle lui rendait la santé. Aussitôt, ses douleurs disparurent. Elle était rétablie !

En cette fête de Jésus-Hostie, communions en réparation des ingratitudes que Notre-Seigneur reçoit dans le Très Saint-Sacrement :

Ô Cœur brûlant d’amour pour nous, je vous adore et je vous aime !

Colorier le tableau de la Vierge à l’Enfant.

Lundi 3 juin

ÉPREUVES

DEPUIS ce jour, Notre-Dame dirigea son enfant. Une  fois, alors que Marguerite s’était assise pendant la récitation du chapelet, la Sainte Vierge la réprimanda : « Je m’étonne, ma fille, que tu me serves si négligemment ! »

En 1661, la maison paternelle brûla. Madame Alacoque et sa fille durent se réfugier à la grande ferme. Dans cette demeure logeaient la grand-mère ainsi que la grand-tante et la tante Benoîte.

Ces dernières traitèrent les nouvelles venues avec rudesse par pure jalousie, Philiberte étant de plus haute condition.

Madame Alacoque et sa fille restaient ainsi des journées entières sans manger ni boire. Les voisins s’en aperçurent et leur glissèrent en cachette un peu de nourriture.

De vive et adroite qu’elle était, la gracieuse adolescente devint peu à peu timorée, timide et gauche. De plus, elle grelottait de froid dans des vêtements troués.

Pendant la récitation du chapelet, demandons à la Sainte Vierge de nous apprendre à être plus recueillis pour faire plaisir au Cœur de Jésus :

Ô Cœur Immaculé de Marie, découvrez-nous la bonté du Cœur de Jésus. Donnez-nous de lui rendre amour pour amour !

Colorier le chapelet dans les mains des visitandines.

Mardi 4 juin

CONSOLER ET PRIER

SON unique réconfort était de consoler sa mère. Son  seul refuge : la prière. Mais, sur ce point aussi ses tantes la persécutaient, lui cachant sa robe propre au moment où elle voulait la revêtir pour se rendre à la Messe.

Notre-Seigneur permit cette épreuve pour purifier sa future messagère et la préparer à sa vocation particulière : celle de partager sa douloureuse Passion. Il lui apprit à ne voir que Lui et sa sainte volonté, au-delà même de ces méchantes personnes.

Un jour, madame Alacoque souffrit d’une grosseur à la joue. Personne ne voulut s’en occuper. La pauvre enfant courut à l’église :

« Jésus, apprenez-moi à soigner ma chère maman ! »

De retour à la maison, elle trouva l’abcès ouvert, formant une grande plaie. Surmontant sa répugnance, elle la pansa de son mieux. Quelques jours plus tard, la malade se trouva guérie.

Sainte Marguerite-Marie, charitable bienfaitrice des pauvres et des malades, priez pour nous !

Colorier l’autel.

Mercredi 5 juin

ÊTRE RELIGIEUSE

MARGUERITE atteignit ses dix-huit ans. Connue pour  son grand courage, elle était estimée des jeunes gens. Plusieurs souhaitaient fonder leur foyer avec cette jeune femme si vertueuse. En mariant sa fille, madame Alacoque envisageait la fin de ses maux :

« Marie-toi, lui conseilla-t-elle, et j’irai habiter avec vous, loin de cette ferme où nous souffrons tant.

– Mais, Maman, et mon vœu d’être religieuse ?

– Oh ! Ce n’était qu’une parole d’enfant ! »

Bien au contraire, Marguerite savait qu’elle s’était engagée sérieusement. Pourtant, la pensée de rendre sa mère heureuse demeurait une très forte tentation.

Cœur Sacré de Jésus, je me consacre à vous !

Colorier un des bouquets de fleurs sur l’autel.

Jeudi 6 juin

VISITANDINE

LA Providence veillait. Chrysostome, son grand frère,  se maria. On restaura la maison paternelle où les jeunes époux s’installèrent, avec madame Alacoque.

Rassurée sur l’avenir de sa mère, Marguerite put répondre à l’appel de Jésus et Marie. Elle entra à la Visitation de Paray-le-Monial, le samedi 20 juin 1671. Elle voulait « être sainte à tout prix et, pour cela, s’abandonner et tout sacrifier, sans réserve ni ménagement », par amour pour Jésus.

Elle reçut le saint Habit, le 25 août 1671, et le nom de sœur Marguerite-Marie.

Imitons cette grande sainte, à notre petite mesure, en devenant de pieux et saints enfants au service de Jésus et Marie :

Jésus, doux et humble de cœur, prenez mon cœur, qu’il soit bien vôtre !

Colorier sœur Marguerite-Marie, à gauche (robe et voile noirs).

Vendredi 7 juin – Fête du Sacré-Cœur

SUR LE CŒUR DE JESUS

LE 27 décembre 1673, tandis qu’elle adorait le  Saint-Sacrement, sœur Marguerite-Marie fut ravie en extase. Comme saint Jean au soir de la Cène, Jésus la fit reposer pendant plusieurs heures sur son Cœur.

Celui-ci paraissait comme dans un trône de flammes, plus brillant que le soleil et transparent comme un cristal. La plaie de son côté, ouvert par la lance, était visible. Des épines, symbole de nos péchés, enserraient ce Cœur très aimant. La croix qui le surmontait signifiait les souffrances qu’Il endura par amour pour nous.

En cette fête du Sacré-Cœur, qui est aussi le premier vendredi du mois, offrons à Jésus notre amour, et communions en réparation des offenses qui le blessent :

Par votre Sacré-Cœur et vos Plaies adorables, ô Roi Jésus, triomphez de ceux qui vous méconnaissent et vous persécutent !

Colorier le cadre représentant le Sacré-Cœur.

Samedi 8 juin

L’AMOUR DU CŒUR DE JÉSUS

NOTRE-SEIGNEUR déclara à sa confidente : « Mon  Divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes et pour toi en particulier que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande. Et je t’ai choisie pour accomplir cela, à cause de ta faiblesse et de ton ignorance. Ainsi, on verra bien que tout vient de moi. »

Jésus nous montre son Cœur, trésor de grâce et de miséricorde. En lui rendant honneur, louange et gloire, les âmes se sauveront de l’Enfer et parviendront au Ciel. Tel est l’ardent désir de Jésus : que tous les hommes soient sauvés !

Pour tant d’amour que vous nous manifestez, mon doux Sauveur, je veux vous aimer sur terre et dans le Ciel !

Colorier un bouquet de fleurs au pied de l’autel.

Dimanche 9 juin – Solennité du Sacré-Cœur

L’IMAGE DU DIVIN CŒUR

JÉSUS demanda à sa messagère de porter sur elle  l’image de son Divin Cœur. Par ce moyen, il lui communiquerait sa charité et détruirait les mauvais sentiments de son cœur.

Il désirait aussi être exposé en public. Son amour, manifesté par les flammes, toucherait les hommes. Il pourrait ensuite répandre ses grâces et ses bénédictions sur eux.

Jésus, doux et humble de cœur, changez mon cœur avec le vôtre !

Colorier deux chandeliers.

Lundi 10 juin

LES PREMIERS VENDREDIS

UN vendredi de l’année 1674, notre doux Sauveur  se présenta à l’humble visitandine. Ses cinq plaies brillaient comme cinq soleils. De son Corps sacré éclatant de gloire sortaient des flammes de toutes parts, mais surtout de son adorable poitrine qui ressemblait à une fournaise.

Le très aimable Cœur de Jésus lui découvrit les merveilles inexplicables de son amour pour les hommes qui ne lui rendent qu’ingratitudes et indifférences. Il dévoila à sa confidente le moyen de le consoler : la communion réparatrice des premiers vendredis du mois et la compassion aux souffrances de son agonie.

Notre-Seigneur se plaignit aussi de l’infidélité de certaines religieuses. Sœur Marguerite-Marie accepta de s’offrir en victime pour les convertir. Après une nuit où elle endura de grandes souffrances, le Cœur de Jésus agréa son oblation :

« La paix est faite et ma sainteté de justice est satisfaite par le sacrifice que tu m’as fait. »

Divin Cœur de Jésus, fournaise d’amour, je vous offre les prières, les actions et les souffrances de cette journée pour vous consoler.

Colorier une novice (robe noire et voile blanc) apportant des fleurs.

Mardi 11 juin

« VOILÀ CE CŒUR »

PEU après la Fête-Dieu de 1675, Jésus découvrit  une nouvelle fois son Divin Cœur à sa confidente, alors qu’elle priait devant le Saint-Sacrement, en esprit de réparation. Notre-Seigneur lui déclara :

« Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour.

« Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et mépris qu’ils ont pour moi dans ce sacrement d’amour.

« Mais ce qui m’est encore le plus sensible est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi. »

Mauvaises dispositions à la Communion, dissipation pendant la Messe, désinvolture dans la génuflexion sont les épines qui blessent Notre-Seigneur. Tâchons de les enlever en récitant nos prières avec recueillement et attention. Jésus nous regarde et nous écoute !

Épines de la Couronne du Cœur de Jésus, pénétrez-moi !

Colorier un des bouquets de fleurs sur l’autel.

Mercredi 12 juin

UNE PETITE DÉVOTION

AFIN de réparer tant de blasphèmes, Notre-Seigneur  demande à sa confidente qu’une fête spéciale soit instituée en l’honneur de son Sacré-Cœur, le vendredi après l’octave du Saint-Sacrement.

Il désire que, ce jour-là, les âmes communient en réparation des outrages qu’il reçoit lorsqu’il est exposé sur les autels. Ceux qui pratiqueront cette petite dévotion recevront d’abondantes grâces.

Jésus et Marie aiment que nous leur rendions un culte parce qu’ils s’en servent pour attirer les âmes à eux. Ils désirent voir leur amour connu et qu’on y corresponde.

Très doux Cœur de Jésus, nous voulons vous aimer et vous vénérer, toujours ! Flamme du Cœur de Jésus, embrasez-moi !

Colorier une novice (robe noire et voile blanc) apportant des fleurs.

Jeudi 13 juin – Apparition de Notre-Dame à Fatima

MAÎTRESSE DES NOVICES

SŒUR Marguerite-Marie désirait mettre dans toutes  les âmes le feu qui la brûlait et lui faisait tant aimer le Cœur de Jésus ! Or, c’est à ce moment que la supérieure du couvent la nomma maîtresse des novices.

Sous sa maternelle direction, le noviciat devint une école de sainteté. Il semblait que Notre-Seigneur lui-même dirigeait ces jeunes religieuses.

Pleine de douceur et de bonté, sœur Marguerite-Marie se fit tout de suite aimer. Attentive à soulager les peines de ses sœurs, elle les écoutait et les corrigeait.

Sainte Marguerite-Marie, qui avez fidèlement imité la douceur et l’humilité du Cœur de Jésus, priez pour nous !

Colorier un bouquet de fleurs au pied de l’autel.

Vendredi 14 juin

LES “ DÉFIS ” !

SURTOUT, notre sainte leur communiqua sa tendre  dévotion envers le Cœur de Jésus. Elle le représenta par un dessin, plaça celui-ci à l’honneur au noviciat et exhorta son petit troupeau :

« Si nous pouvions comprendre l’ardent amour qu’il a pour nous et comme il fait bon l’aimer et être tout à lui, nous mépriserions tout le reste.

« Il faut lui découvrir toutes vos peines comme un enfant à son père, car il vous a enfantées sur la Croix. C’est pourquoi il ne vous abandonnera pas si vous ne l’abandonnez la première. »

Elle indiquait à ses novices des “ défis ”, c’est-à-dire des actions difficiles et sanctifiantes, à offrir au Cœur de Jésus pour le consoler.

Aujourd’hui, je demanderai à maman de me donner un “ défi ” que j’accomplirai sans retard et joyeusement.

Tout pour vous, Cœur Sacré de Jésus !

Colorier une novice (robe noire et voile blanc) apportant des fleurs.

Samedi 15 juin

CONSÉCRATION

LE jour de la sainte Marguerite approchait.  Notre maîtresse invita ses novices à dédier au Sacré-Cœur les petits honneurs qu’elles lui destinaient, à elle.

Afin que leur chère directrice ne voie rien des préparatifs de la fête, les jeunes sœurs obtinrent la permission de... se lever à minuit afin que tout soit aménagé en grand secret !

Elles décorèrent avec soin un petit autel et y placèrent l’image du Divin Cœur parmi les cierges et les bouquets de fleurs.

Quelle surprise pour notre sainte ! Rayonnante de joie, elle ne dissimula pas son contentement de voir le Cœur de Jésus ainsi honoré.

Toute la journée, les visitandines se relayèrent pour prier devant le reposoir improvisé, après s’être consacrées à cet aimable Cœur.

Sainte Marguerite-Marie, vous qui avez établi votre demeure dans le Cœur de Jésus, priez pour nous !

Colorier une visitandine (robe et voile noirs) apportant deux chandeliers.

Dimanche 16 juin

« JE RÈGNERAI MALGRÉ MES ENNEMIS »

AU soir de ce beau jour, sœur Marguerite-Marie  encouragea ses novices : « Vous ne pouviez, mes chères sœurs, me faire un plaisir plus sensible que d’avoir rendu vos hommages à ce Divin Cœur, en vous consacrant toutes à lui.

« Que vous êtes heureuses qu’il se soit servi de vous pour donner commencement à cette dévotion ! Il faut continuer de prier afin qu’il règne dans tous les cœurs. Ah ! Quelle joie pour moi que le Cœur adorable de mon divin Maître soit connu, aimé et glorifié ! »

Cependant, certaines sœurs de la communauté considéraient cette dévotion comme une nouveauté, et critiquaient la maîtresse des novices. Jésus la réconforta :

« Ne crains rien, je régnerai malgré mes ennemis et tous ceux qui voudront s’y opposer. »

Aujourd’hui, je dirai souvent : Cœur Sacré de Jésus, que votre règne arrive !

Colorier un bouquet de fleurs au pied de l’autel.

Lundi 17 juin

UNIES DANS LE CŒUR DE JÉSUS

SŒUR Marie-Madeleine demeurait la plus opposée  à cette “ nouvelle dévotion ”. Or, l’année suivante, cette religieuse exposa à la chapelle l’image du Sacré-Cœur, dessinée par sœur Marguerite-Marie, et l’orna de fleurs. Un billet de cette sœur invitait toute la communauté à lui rendre hommage.

En effet, la grâce venait de convertir cette âme ! Dès lors, tout changea au monastère. Les visitandines se retrouvaient bien unies dans le Cœur de Jésus. Le jour même, elles projetèrent de faire exécuter un tableau représentant ce Cœur adorable, afin de le vénérer davantage.

Réjouissons le Sacré-Cœur de Jésus en lui adressant cette prière :

Mon Jésus, beaucoup de pécheurs ne vous connaissent pas, d’autres vous méprisent et vous outragent. À leur place je vous aime et je vous adore ! Pardonnez-leur, ô miséricordieux Jésus, convertissez-les !

Colorier autant de fleurs de la frise que d’invocations dites dans la journée.

Mardi 18 juin

UNE CHAPELLE !

MÈRE Melin, la supérieure, décida même d’ériger  une chapelle, dans le jardin, afin d’y introniser ce tableau ! Ainsi, l’image du Divin Cœur y serait davantage à l’honneur.

Les petites pensionnaires du couvent offrirent leur “ argent de poche ” pour y contribuer. La sœur jardinière augmenta sa production de légumes :

« J’en vendrai tellement que je réunirai la somme nécessaire ! »

Dans un généreux enthousiasme, toutes travaillèrent à la construction du petit oratoire, qui sera inauguré en 1688.

Ô Jésus, nous vous offrons nos actions en union avec les mérites de votre Divin Cœur.

Colorier un enfant s’apprêtant à lancer des pétales.

Mercredi 19 juin

HUMILITÉ

NOTRE sainte était au comble du bonheur. « Je  mourrai maintenant contente, confia-t-elle à sa prieure, puisque le Sacré-Cœur de mon Sauveur commence à être connu. »

Une chapelle, un tableau, des fleurs, des prières. Comme Notre-Seigneur se satisfait de peu de chose !

« Cette dévotion est toute contre l’esprit d’orgueil et d’ambition qui menace la Visitation », révéla-t-il. C’est dire qu’elle favorise l’humilité par l’obéissance aux petites demandes du Ciel, et la douceur dans nos relations avec le prochain.

Le Divin Cœur de Jésus demeure bien seul dans les églises. Personne ne pense à lui. Tenons-lui compagnie par cette invocation : Sacré-Cœur de Jésus, je crois à votre amour pour moi !

Colorier un enfant tenant un drapeau du Sacré-Cœur.

Jeudi 20 juin

LES PROMESSES DU SACRÉ-CŒUR

SŒUR Marguerite-Marie se préoccupa de propager  les images. Pendant deux ans, les difficultés ne la découragèrent pas. Elle s’efforça également de transmettre à Rome le désir du Sacré-Cœur d’une fête liturgique en son honneur. Le Vatican refusa... Il faudra quatre-vingt-dix ans pour que cet office soit enfin promulgué.

Cette désobéissance l’attrista tellement que Jésus vint la réconforter. Il lui révéla que tous ceux qui lui seront dévoués et consacrés ne périront jamais. Les âmes qui propageront la dévotion à son Divin Cœur, sans se lasser des obstacles, recevront de grandes bénédictions.

Notre sainte ajoutait : « Il régnera, cet aimable Cœur, malgré Satan. Ce mot me transporte de joie. »

Offrons notre chapelet pour que le Saint-Père obéisse à la volonté du Cœur de Jésus en établissant dans le monde la dévotion au Cœur Immaculé de Marie.

Cœur-Sacré de Jésus, convertissez le pape François !

Colorier un bouquet de fleurs au pied de l’autel.

Vendredi 21 juin

AU ROI DE FRANCE

MAIS voici le plus stupéfiant et si important :  le message du 17 juin 1689. « Notre-Seigneur désire entrer avec pompe et magnificence dans la maison des princes et des rois pour y être honoré autant qu’il y a été outragé, méprisé et humilié en sa Passion. »

Or, il choisit le roi de France pour accomplir cette marque publique de réparation :

« Fais savoir au fils aîné de mon Sacré-Cœur qu’il obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle [c’est-à-dire sa conversion définitive et son salut éternel] par la consécration qu’il fera de lui-même à mon Cœur adorable qui veut triompher du sien et, par son entremise, de celui des grands de la terre. »

Aujourd’hui, je prierai pour que la France revienne à Jésus et Marie :

Cœur Sacré de Jésus, sauvez la France !

Colorier autant de fleurs de la frise que d’invocations dites dans la journée.

Samedi 22 juin

REFUS DE LOUIS XIV

NOTRE-SEIGNEUR demandait à Louis XIV de faire  peindre son Sacré-Cœur sur ses étendards, de lui élever une église où Il recevrait les hommages de ce monarque et de toute la Cour. Enfin, d’obtenir du Pape la Messe en son honneur. À ces trois conditions, Jésus lui promettait la victoire sur tous les ennemis de son royaume !

Malheureusement, l’orgueilleux souverain ne voulut pas laisser la première place au Roi du Ciel et ne répondit pas à ses avances. Un siècle plus tard, la révolution éclatait en France, juste châtiment de ce refus.

Récitons notre chapelet pour consoler le Divin Cœur et le Cœur Immaculé de Marie. Si nous le pouvons, chantons le cantique Cœur de Jésus, notre Roi (D 42).

Colorier un enfant s’apprêtant à lancer des pétales.

Dimanche 23 juin

MIRACLE !

LES visitandines du monastère de Paray estimaient  de plus en plus leur maîtresse des novices. Ses vertus et sa modestie forçaient le respect et l’admiration.

Dès les premiers jours de son postulat, sœur Anne-Marie se blessa à la jambe en fendant du bois. Craignant d’être renvoyée, la jeune religieuse n’en dit rien. Mais la plaie s’envenima dangereusement. Remplie de confiance dans les mérites de sœur Marguerite-Marie, la postulante pensa qu’en touchant seulement le bas de sa robe, elle guérirait.

Un soir, toutes deux se retrouvèrent près du poêle. Se baissant, sœur Anne-Marie attrapa le bas du vêtement de la sainte et en frotta sa blessure, sans être vue. Quelques jours plus tard, la plaie était refermée !

Sainte Marguerite-Marie, qui entourez d’une protection spéciale tous les cœurs dévoués au Cœur de Jésus, priez pour nous.

Colorier un des bouquets de fleurs sur l’autel.

Lundi 24 juin

PRÉPARATION À LA MORT

LE 22 juillet 1690, jour de ses quarante-trois ans,  sœur Marguerite-Marie prédit sa mort prochaine. Pour s’y préparer, la messagère du Sacré-Cœur entra en retraite. Le 8 octobre suivant, elle tomba malade, s’alita, se confessa.

Le médecin assura qu’il n’y avait rien de grave. Mais elle savait bien que ce mal l’emporterait. En attendant, la fidèle visitandine s’appliqua à ne manquer aucun petit sacrifice. Par exemple, celui de ne pas se rincer la bouche après un remède amer.

Offrons un sacrifice pour prouver à Jésus que nous voulons l’aimer :

« Ô Jésus, c’est pour votre amour, en réparation des offenses au Cœur Immaculé de Marie, pour la conversion des pauvres pécheurs et pour le Saint-Père ! »

Colorier un enfant tenant un drapeau du Sacré-Cœur.

Mardi 25 juin

ULTIME PURIFICATION

DIEU la purifia par d’ultimes souffrances intérieures.  La pensée de la mort et de la justice divine suscitèrent en elle des sentiments de terreur. Avec foi, elle embrassait son crucifix et répétait : « Miséricorde, mon Dieu, miséricorde ! »

Et encore : « Quel bonheur d’aimer Dieu ! Demandez-lui pardon pour moi et aimez-le bien de tout votre cœur, pour réparer les moments où je ne l’ai pas fait. »

Le 16 octobre, elle communia pour la dernière fois.

Sainte Marguerite-Marie, modèle de patience dans les épreuves, priez pour nous.

Colorier autant de fleurs de la frise que d’invocations dites dans la journée.

Mercredi 26 juin

AU CIEL !

LE lendemain, la malade avait peine à respirer : la  fièvre la consumait. Le soir, après un évanouissement prolongé, sœur Marguerite-Marie appela sa supérieure et la remercia pour tous les soulagements qu’elle lui avait procurés.

Puis, notre sainte lui confia :

« Je n’ai plus rien à faire en ce monde que de m’abîmer dans le Sacré-Cœur de Jésus-Christ pour y rendre le dernier soupir. »

La servante de Dieu reçut les derniers sacrements avec grande ferveur. Alors que le prêtre appliquait sur ses lèvres la quatrième onction d’huile, l’agonisante prononça les doux noms de Jésus et Marie, et expira doucement. C’était le 17 octobre 1690, entre 7 et 8 heures du soir.

L’humble religieuse avait achevé sa mission. Elle contemplait au Ciel celui qui lui avait révélé son amour miséricordieux.

Cœur Sacré de Jésus, prenez mon cœur, qu’il soit bien vôtre !

Colorier un bouquet de fleurs au pied de l’autel.

Jeudi 27 juin

LA SAINTE !

LA cloche du couvent convoqua les membres de  la communauté. Les religieuses transportèrent la défunte à la chapelle et l’exposèrent près de la grille du chœur. Les habitants de Paray vinrent prier auprès de son corps, et chuchotaient : « La sainte ! La sainte ! »

Son visage parut plus majestueux et plus beau qu’auparavant. À la vue de cette transformation, une grande émotion gagna toutes les visitandines.

L’automne était bien avancé et les sœurs se demandaient quelles fleurs pourraient orner cette sainte dépouille... quand l’une d’elles revint du jardin portant les dernières roses blanches de la saison !

Jésus, doux et humble de Cœur, placez mon cœur tout près du vôtre !

Colorier autant de fleurs de la frise que d’invocations dites dans la journée.

Vendredi 28 juin

LE SECRET DU CŒUR DE DIEU

L’ŒUVRE commencée si saintement par notre sainte  n’avait toujours pas abouti. Les volontés du Sacré-Cœur n’avaient pas été écoutées, sinon par quelques saintes âmes isolées. De grands maux et désordres sanctionnèrent ces refus et résistances. La Révolution de 1789 mit la France à feu et à sang, avant de se répandre dans le monde.

Cependant, malgré nos infidélités, le Cœur de Jésus veut encore nous sauver. Pour cela, Il a un secret que Notre-Dame dévoila aux trois enfants de Fatima, en 1917 :

« Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. À qui embrassera cette dévotion, je promets le salut ; ces âmes seront chéries de Dieu, comme des fleurs placées par moi pour orner son trône. »

Cœur de Jésus, par le Cœur de Marie, régnez sur nous et conquérez l’univers !

Colorier un bouquet de fleurs au pied de l’autel.

Samedi 29 juin

LE CŒUR IMMACULÉ DE MARIE

PLUS tard, le Sacré-Cœur révéla à sœur Lucie : « Le  Cœur Immaculé de Marie est l’aimant qui attire les âmes à moi, le foyer qui irradie sur la terre les rayons de ma lumière et de mon amour, la source intarissable qui fait jaillir sur la terre l’eau vive de ma miséricorde. »

Or, on ne fait pas plus de cas de ce message, ni les bons, ni les mauvais. La Sainte Vierge en est très triste. Son Cœur est percé d’épines, comme celui de son Fils. L’Enfant Jésus nous demande de la consoler :

« Aie compassion du Cœur de ta Sainte Mère entouré d’épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment, sans qu’il n’y ait personne pour faire acte de réparation afin de les en retirer. »

Doux Cœur de Marie, je veux vous consoler !

Colorier le bouquet dans la main de sœur Marguerite-Marie.

Dimanche 30 juin

LES PREMIERS SAMEDIS

L’IMMACULÉE révéla ensuite à Lucie les merveilleuses  promesses attachées à la dévotion à son Cœur douloureux : « Tâche de me consoler et dis que, à tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la Communion, réciteront un chapelet en méditant les quinze mystères du Rosaire, en esprit de réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme. »

Notre-Seigneur avait affirmé à sainte Marguerite-Marie : « Je régnerai malgré mes ennemis et tous ceux qui voudront s’y opposer ! »

Aujourd’hui, nous avons la promesse de Notre-Dame de Fatima : « À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera ; le Saint-Père me consacrera la Russie qui se convertira et il sera donné au monde un certain temps de paix. »

Qu’il en soit ainsi ! Hâtons le triomphe de Jésus et Marie par nos prières et nos sacrifices. Prions et dévouons-nous plus que jamais au Cœur Immaculé de Marie, afin que le Saint-Père tombe à ses pieds et se soumette enfin à ses volontés, selon la vision de sainte Jacinthe. Tel est le désir du Sacré-Cœur :

« Le Cœur de Jésus veut que l’on vénère avec lui le Cœur Immaculé de Marie, que l’on demande la paix au Cœur Immaculé de Marie, car c’est à Elle que Dieu l’a confiée. » (sainte Jacinthe de Fatima)

Colorier un des bouquets de fleurs sur l’autel.

PRIÈRE À SAINTE MARGUERITE-MARIE

Ôsainte Marguerite-Marie, vous que le Sacré-Cœur  de Jésus a constituée héritière de ses divins trésors, nous vous supplions de puiser dans ce Cœur adorable les grâces dont nous avons actuellement besoin.

Nous les lui demandons avec une pleine confiance. Qu’il daigne nous les accorder par votre intercession et se glorifier lui-même une fois de plus en vous !

Ainsi soit-il !

PRIÈRE DE SAINTE MARGUERITE-MARIE

ÔCœur d’amour, je mets toute ma confiance en  Vous, car je crains tout de ma faiblesse, mais j’espère tout de votre bonté.

(300 jours d’indulgence chaque fois, plénière une fois le mois.)