Carême 2024
avec Notre-Dame de la Salette

AU dix-neuvième siècle, Notre-Seigneur se communiqua à sœur Marie de Saint-Pierre, religieuse au carmel de Tours. Il lui révéla combien Il était irrité contre la France à cause de ses blasphèmes, de ses mépris et de ses outrages. Il demanda avec insistance l’institution d’une œuvre de Réparation « pour honorer le Nom de mon Père et ainsi obtenir miséricorde aux pécheurs ».

Sœur Marie de Saint-Pierre rapportait fidèlement à sa Supérieure ces communications divines. Celle-ci lui permit de demander à l’évêque d’approuver l’œuvre de la Réparation. Mais Mgr Morlot se montra réticent et tarda à donner son approbation.

En 1845, ayant perdu tout espoir de le convaincre, l’humble carmélite se tourna vers la Sainte Vierge. Chaque jour, elle récitait le chapelet pour obtenir l’établissement de l’œuvre et le salut de la France qui en découlerait. Devant l’imminence du châtiment divin, elle supplia sa Mère du Ciel :

« Ah ! Que je souffre d’être seule dépositaire d’une chose si importante à toute la France. Vierge Sainte, apparaissez dans le monde à quelqu’un et faites-lui part de ce qui m’est communiqué au sujet de la France. »

En septembre 1846, Notre-Seigneur révéla à sa confidente :

« Ma Mère a parlé aux hommes de ma colère. Elle m’a montré son sein en disant : Laissez-vous fléchir par ce sein qui vous a nourri et laissez-lui répandre des bénédictions sur mes autres enfants. Et alors Elle est descendue, pleine de miséricorde, sur la terre. Qu’on ait donc grande confiance en elle ! »

En effet, la Mère de Dieu descendit à La Salette. En l’apprenant, sœur Marie de Saint-Pierre s’exclama :

« Je vous rends grâce, ô divine Marie, de m’avoir donné ces deux petits bergers, comme des trompettes éclatantes pour faire retentir sur la montagne, aux oreilles de la France, ce qui m’a été communiqué dans la solitude. »

Durant ce Carême, à l’école de l’abbé de Nantes, notre Père, découvrons le message que notre Mère du Ciel, en larmes, fit “ retentir sur la montagne ”.

Suivons les recommandations de notre Reine qui appelle son peuple à la conversion. Tâchons de la consoler !

Pour sécher ses pleurs, offrons-lui nos sacrifices en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences qui offensent son Fils. Surtout, prions beaucoup pour la conversion du Saint-Père !

Mercredi 14 février – mercredi des Cendres

UN GLOBE DE LUMIÈRE

C’ÉTAIT le samedi 19 septembre 1846, veille de la fête  de Notre-Dame des Sept-Douleurs, vers 3 heures de l’après-midi, par un soleil radieux. Pierre-Maximin Giraud, qui avait onze ans révolus, et Françoise-Mélanie Calvat-Mathieu, âgée de près de quinze ans, avaient mené leurs petits troupeaux sur la montagne de La Salette.

À midi, ils firent boire leurs vaches puis rejoignirent le vallon où coule la Sézia. Près de la Petite Fontaine, alors tarie, les enfants prirent leur frugal repas, rangèrent leurs panetières et se séparèrent. Puis ils s’endormirent sur l’herbe.

Vers 2 h 30, Mélanie se réveilla et tira Maximin de son sommeil. Tous deux partirent à la recherche de leurs bêtes.

Après avoir gravi le plateau qui domine le ravin, ils aperçurent leurs vaches couchées sur le versant du mont Gargas. Tranquillisés, ils redescendirent, lorsque Mélanie poussa un grand cri. Un globe de lumière éclairait tout le vallon !

En ce mercredi des Cendres, demandons à la Sainte Vierge la grâce de faire un Carême fervent. Prenons une résolution précise pour combattre notre défaut dominant.

Sainte Marie, Réconciliatrice des pécheurs, intercédez pour nous !

Colorier la montagne de La Salette.

Jeudi 15 février

NOTRE-DAME EN LARMES !

DEVANT l’effroi de sa compagne qui avait lâché sa  houlette, Maximin s’écria : « Garde ton bâton. S’il nous fait quelque mal, je lui jetterai un bon coup ! »

À ce moment, la clarté mystérieuse s’entrouvrit, et une belle Dame apparut. Assise sur un muret de pierres, elle pleurait, la tête dans ses mains et les coudes sur ses genoux !

Peu après, elle se leva, se dirigea vers les petits pâtres et leur dit :

« Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur : je suis ici pour vous conter une grande nouvelle. »

Pour consoler notre Mère du Ciel, disons-lui souvent dans la journée :

Notre-Dame des Douleurs, ô Marie dont le visage est baigné de larmes, je veux vous consoler et je vous embrasse de tout mon cœur !

Colorier le globe de lumière.

Vendredi 16 février

VOUS AUREZ BEAU FAIRE...

RASSURÉS, Maximin et Mélanie s’approchèrent. La  Mère de Dieu se tint devant les enfants. Avec des sanglots dans la voix, elle leur adressa ces paroles :

« Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. Il est si lourd et si pesant que je ne puis plus le retenir. Depuis le temps que je souffre pour vous !

« Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse pour vous ; et vous autres, vous n’en faites pas cas ! Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j’ai prise pour vous !

« Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième et on ne veut pas me l’accorder. C’est ça qui appesantit tant le bras de mon Fils ! Ceux qui conduisent des charrettes ne savent jurer sans mettre le nom de mon Fils ! Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon Fils. »

Le travail du dimanche et les blasphèmes envers Notre-Seigneur blessent le Cœur de notre très chéri Père Céleste et font pleurer notre Mère du Ciel. Tâchons de les consoler par cette invocation :

« Père Éternel, nous vous offrons la Face adorable de votre Fils bien-aimé, pour l’honneur et la gloire de votre saint Nom, et pour le salut de la France. »

Colorier la Sainte Vierge, assise, la tête dans les mains.

Samedi 17 février

VOUS N’EN AVEZ PAS FAIT CAS

LA belle Dame continua : « Si la récolte se gâte, ce  n’est rien qu’à cause de vous autres. Je vous l’ai fait voir, l’année dernière, par les pommes de terre : vous n’en avez pas fait cas. Au contraire, quand vous en trouviez de gâtées, vous juriez, vous mettiez le nom de mon Fils. Elles vont continuer à pourrir et à Noël il n’y en aura plus. »

À ce moment, Mélanie regarda Maximin d’un air interrogateur. La Sainte Vierge reprit aussitôt :

« Ah ! Vous ne comprenez pas le français, mes enfants : je vais vous le dire autrement. »

Elle répéta en patois les dernières phrases : « Si la récolte se gâte... », et le reste.

La Sainte Vierge souffre pour nous et personne n’y fait attention ! Comprenons son chagrin, immense, de voir les âmes se perdre, et tournons-nous vers elle :

Ô Marie, qui nous suppliez de cesser d’offenser Dieu Notre-Seigneur, je vous embrasse de tout mon cœur !

Colorier Mélanie, lâchant sa houlette.

Dimanche 18 février – 1er dimanche de Carême

DEUX SECRETS

PUIS, Notre-Dame continua à parler aux enfants dans  le même dialecte populaire : « Si vous avez du blé, il ne faut pas le semer. Tout ce que vous sèmerez, les bêtes le mangeront, et ce qui viendra tombera en poussière quand vous le battrez. Il viendra une grande famine.

« Avant que la famine vienne, les enfants au-dessous de sept ans prendront un tremblement et mourront entre les bras des personnes qui les tiendront, les autres feront pénitence par la famine. Les noix deviendront mauvaises et les raisins pourriront. »

Après ces mots, la Sainte Vierge s’adressa à Maximin. Tout en voyant le mouvement de ses lèvres, Mélanie ne l’entendit plus. Maximin recevait un secret. Ensuite, Notre-Dame confia à Mélanie un secret, que Maximin n’entendit pas.

Offrons notre communion pour que la France retrouve la foi catholique. Combattons les ennemis de l’Église en récitant cette prière enseignée par Notre-Seigneur :

« Père Éternel, je vous offre, dans le camp de vos ennemis, la Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ et tous les instruments de sa Sainte Passion, afin que vous mettiez entre eux la division, car, ainsi que l’a dit votre Fils bien-aimé, tout royaume divisé contre lui-même sera ruiné. »

Colorier des épis de blé (dans la frise).

Lundi 19 février

FAITES-VOUS BIEN VOTRE PRIÈRE ?

APRÈS avoir confié à chacun un secret, l’Immaculée  parla aux deux bergers : « S’ils se convertissent, les pierres et les rochers se changeront en monceaux de blé, et les pommes de terre seront ensemencées par les terres.

« Faites-vous bien votre prière, mes enfants ?

– Pas guère, Madame.

– Ah ! mes enfants, il faut bien la faire soir et matin. Quand vous ne pourrez pas mieux faire, dites seulement un Pater et un Ave Maria. Et quand vous aurez le temps, il faut en dire davantage.

« Il ne va que quelques femmes un peu âgées à la Messe. Les autres travaillent, tout l’été, le dimanche, et l’hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la Messe que pour se moquer de la religion. Le Carême, ils vont à la boucherie comme des chiens ! »

La Sainte Vierge est attentive à nos prières. Récitons-les avec application et ferveur, sans gesticuler.

Colorier Maximin tenant son bâton.

Mardi 20 février

DU BLÉ GÂTÉ

LA céleste visiteuse demanda encore aux enfants  s’ils n’avaient jamais vu du blé gâté. Tous deux répondirent que non. Alors, se tournant vers Maximin :

« Mais toi, mon enfant, tu dois bien en avoir vu une fois, vers la terre du Coin, avec ton père. Le maître de la pièce a dit à ton père : Venez voir comme mon blé se gâte. 

« Vous y allâtes tous les deux. Ton père prit deux ou trois épis dans sa main, les froissa et tout tomba en poussière. Puis, quand vous reveniez et n’étiez plus qu’à une demi-heure de Corps, ton père te donna un morceau de pain en te disant :

«  Tiens, mon enfant, mange encore du pain cette année, car je ne sais qui en mangera l’année prochaine, si le blé continue encore à se gâter comme ça. 

– C’est bien vrai, Madame, je ne me le rappelais pas », répondit le garçon.

Notre-Dame est toute-puissante ; elle connaît le passé, le présent et l’avenir.

Récitons avec reconnaissance le Bénédicité et les Grâces, car si nous avons encore du pain sur notre table, c’est grâce à la Sainte Vierge qui obtient miséricorde pour les péchés de ses enfants.

Colorier des épis de blé (dans la frise).

Mercredi 21 février

LE SIGNE DE LA PETITE FONTAINE

LA Sainte Vierge acheva son message par ces paroles  prononcées en français : « Eh bien ! Mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple. » Laissant les bergers, elle traversa le torrent de la Sézia et sans se retourner vers eux, dit une seconde fois :

« Eh bien ! Mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple. »

Elle se dirigea vers le plateau, d’où elle s’éleva au-dessus de terre, pour regagner ensuite les hauteurs sereines du firmament et du Paradis. L’eau de la Petite Fontaine s’était remise à couler !

La Petite Fontaine qui se remet à couler évoque les grâces que la Sainte Vierge nous donne, si nous faisons pénitence pour les péchés qui blessent son Cœur maternel. Offrons-lui un sacrifice en réparation.

Colorier le torrent de la Sézia.

Jeudi 22 février

LA BELLE DAME

MAXIMIN et Mélanie avaient contemplé la belle  Dame. Cette dernière portait une coiffure brillante avec un diadème de rayons et une couronne de roses. Sur ses épaules et croisé autour de la ceinture, un châle blanc avec une guirlande de roses pour bordure. Sa robe était de lumière, toute blanche avec des paillettes d’or.

Sur sa poitrine et plutôt à l’intérieur, un crucifix, avec tenaille et marteau « qui tenaient sans rien pour les attacher ». Mais, pour soutenir la croix et son Christ, il y avait une petite chaîne passée autour du cou.

Une seconde chaîne, en forme de galon et sans anneaux semblait, de son poids très lourd, écraser les épaules de Notre-Dame, comme pour symboliser le fardeau de nos péchés. Enfin, l’Immaculée portait un tablier jaune d’or et des souliers blancs avec boucle d’or et touffe de roses.

La croix, encadrée d’une tenaille et d’un marteau, signifie la part que chacun de nous doit prendre à la Passion de Jésus et à la compassion de Marie. Choisissons la réparation et rejetons le péché en récitant cette “ flèche d’or ” :

« Qu’à jamais soit loué, béni, aimé, glorifié, le très Saint, très sacré, très suradorable, très inconnu, très inexprimable Nom de Dieu, au Ciel, sur la terre et dans les enfers, par toutes les créatures sorties des mains de Dieu et par le Sacré-Cœur de Jésus au très Saint-Sacrement de l’autel. »

Colorier le diadème de rayons.

Vendredi 23 février

UN VISAGE ÉBLOUISSANT

LE visage de Notre-Dame était beau, mais empreint  d’une profonde tristesse. Maximin n’en vit que le front et le menton : le reste était trop éblouissant.

Mélanie en revanche contempla tous ses traits. Les larmes de la Mère de Dieu tombaient de ses yeux pour s’évanouir dans la lumière comme des étincelles de feu !

« Comment se fait-il que vous n’ayez pu voir la figure de la Sainte Vierge, puisque Mélanie l’a vue ? demandait-on à Maximin.

– Je ne sais pas, moi ; je n’étais peut-être pas assez sage.

– Mélanie était donc plus sage que vous ?

– Dieu le sait... Peut-être que Mélanie avait besoin d’être convertie. Je ne sais pas ! »

Embrassons l’image de la Sainte Vierge en l’invoquant :

Ô Marie, refuge des pécheurs, obtenez-nous miséricorde !

Colorier des grappes de raisin (dans la frise).

Samedi 24 février

UNE MÈRE AFFLIGÉE

CETTE boutade inoffensive laisserait entendre que  Maximin enviait un peu Mélanie, plus favorisée que lui. Il n’avait pas vu les larmes de la belle Dame.

Pourtant, le petit avait deviné, à l’accent désolé de sa voix, qu’il s’agissait d’une âme affligée. Il pensa même que c’était « une maman que ses enfants avaient battue et qui se serait ensauvée dans la montagne pour pleurer à son aise ». C’était bien cela !

Pour consoler Notre-Dame, commençons par ne pas faire de peine à notre maman de la terre en lui obéissant sans rechigner.

Ô Marie Immaculée, rejetée par vos enfants qui ne vous écoutent pas, je veux vous consoler !

Colorier les larmes de la Sainte Vierge.

Dimanche 25 février – 2e dimanche de Carême

MARIE RÉCONCILIATRICE

DANS cette Apparition, la Vierge Marie parle comme  Dieu ! Elle trône et légifère : « JE vous ai donné six jours pour travailler, JE me suis réservé le septième et on ne veut pas ME l’accorder. »

La « grande nouvelle » qu’elle vient annoncer, c’est la réconciliation, la promesse du salut si l’on fait pénitence et que l’on se convertit.

En attendant, Elle est en larmes ! Pendant l’apparition, les enfants l’entendirent sangloter ! Notre-Dame pleure sur l’indifférence de ses enfants sourds à ses appels et à ses avertissements. Ils sont donc menacés des pires châtiments s’ils ne reviennent pas à la religion.

Pendant la Messe, nous nous appliquerons à regarder une image de Notre-Dame en grand chagrin, et nous la prierons ainsi :

Ô Marie, Reine du monde, obtenez-nous la paix et le salut !

Colorier des roses (dans la frise).

Lundi 26 février

CONVERSIONS

LE message adressé par la Reine du Ciel à son  peuple porta des fruits étonnants de conversion. Le curé de La Salette s’exclamait, dès le 20 septembre :

« Ah ! Mes enfants, que vous êtes heureux ! Vous avez vu la Sainte Vierge ! Je leur disais bien, à mes paroissiens, qu’il ne fallait pas travailler le dimanche ! Qu’allons-nous devenir ? »

Il en parla à la Messe, mais il était si ému que personne ne comprit rien à son sermon. Cependant, éclairés bientôt sur les châtiments annoncés, ses paroissiens furent les premiers à obéir à Notre-Dame.

Rendons service à la maison sans nous faire prier, et pensons à remercier nos parents de leur dévouement incessant envers la famille.

Colorier la robe et le tablier de la Sainte Vierge.

Mardi 27 février

GUÉRISON MIRACULEUSE

LE père de Maximin ne fréquentait plus l’Église depuis  plusieurs années. Excédé de tout ce qu’il entendait sur son fils, il voulut l’empêcher de faire publiquement son récit et le frappa. En larmes, l’enfant lui déclara :

« Mais, mon père, la Dame m’a aussi parlé de vous.

De moi ! Et qu’a-t-Elle dit de moi ? »

Le petit raconta l’épisode de la terre du Coin. Stupéfait de s’entendre rappeler un fait qu’il n’avait raconté à personne, et qui s’était passé sans témoin, il reprit :

« Elle t’a dit cela ! C’est bien quelque chose d’extraordinaire... Eh bien ! Je monterai aussi et j’examinerai. Et puis, j’ai de l’asthme. Si c’est la Sainte Vierge qui t’a apparu et qu’elle veuille me guérir, je croirai à son Apparition, et je promets de me convertir. »

Il but à la source miraculeuse et... s’en trouva subitement rétabli ! Il se rendit à l’église et se confessa, ce qu’il n’avait pas fait depuis vingt ans ! Il devint bon chrétien jusqu’à la fin de ses jours et fit une mort édifiante.

Recommandons à la Sainte Vierge les malades que nous connaissons :

Ô Cœur de Marie, guérison des malades, embrasez nos cœurs du Divin Amour dont vous brûlez !

Colorier des épis de blé (dans la frise).

Mercredi 28 février

PÈLERINAGES

LES habitants du gros bourg proche de Corps se  convertirent, eux aussi. Renonçant à toute indifférence religieuse, ils retrouvèrent le chemin de l’Église et la pratique des sacrements.

Leur curé, sanctionné pour sa conduite scandaleuse, se repentit d’une manière très édifiante.

Toute la région changea et vint en pèlerinage sur le lieu de l’Apparition.

Aujourd’hui, avec la permission de mes parents, je ferai un sacrifice à table et je l’offrirai pour les prêtres qui sont confrontés à de si nombreuses difficultés.

Colorier les roses couronnant la Sainte Vierge.

Jeudi 29 février

FAMINE ET MALADIES

CEPENDANT, la France demeurait libérale, refusant  son Prince légitime. Les châtiments annoncés par l’Immaculée commencèrent à se réaliser. L’année 1847 fut une année de famine, faisant plus de cent mille victimes en France et un million en Europe.

À Noël, il n’y avait plus de pommes de terre. À cette même époque apparut le phylloxéra qui ravagea les vignes. Les noix, si importantes en Dauphiné, s’achetaient à prix d’or, car il n’y en avait plus !

Une épidémie décima les petits enfants, pris de tremblements. À deux reprises, le choléra dévasta la France. En 1856, sur cinq personnes qui montaient à La Salette, trois étaient en deuil.

Tournons-nous vers l’église la plus proche et prions Notre-Dame de venir au secours de notre pays :

Doux Cœur de Marie, soyez le salut de la France !

Colorier des grappes de raisin (dans la frise).

Vendredi 1er mars – premier vendredi du mois

SŒUR SAINT-GRÉGOIRE

NOTRE-DAME protégea ses fidèles enfants. Joseph  Bresse, père de famille, ouvrier de quarante-neuf ans, travaillait dans une fonderie. Il reçut de la fonte en ébullition sur le dos et les jambes !

Seule, sœur Saint-Grégoire accepta de soigner ses plaies qui étaient affreuses. À la demande d’un membre de la famille, la religieuse consentit à mettre quelques gouttes d’eau de La Salette sur les orteils du pauvre brûlé : ils étaient collés entre eux.

Or, cette sœur ne croyait pas à l’Apparition. Aussi, quelle ne fut pas sa stupéfaction quand, le lendemain, au moment de renouveler les pansements, elle constata que les blessures étaient totalement guéries !

En ce premier vendredi du mois, consolons le Cœur de Jésus-Marie si méprisé et pourtant si bon pour nous :

Sang précieux de Jésus, Lait virginal de Marie, arrosez notre terre, faites germer des élus !

Colorier une religieuse.

Samedi 2 mars – premier samedi du mois

SALUT DES PÉCHEURS

UN Lyonnais, octogénaire, était à toute extrémité.  Il refusait obstinément de voir un prêtre. Sa fille mêla un peu d’eau de La Salette dans la boisson de son père, et fit cette prière :

« Ô Notre-Dame de La Salette, Réconciliatrice des pécheurs, ne voudriez-vous pas en faire un remède pour son âme ? Sauvez mon père ! »

Elle supplia sans relâche sa puissante Mère du Ciel. Contre toute attente, le moribond demanda à se confesser ! Il mourut saintement peu après.

En ce premier samedi du mois, remplissons volontiers les petites demandes de Notre-Dame. Récitons notre chapelet en pensant à toutes les douleurs qu’Elle a acceptées pour nous sauver.

Colorier des roses (dans la frise).

Dimanche 3 mars – 3e dimanche de Carême

PUNITION DIVINE

LE matin du 9 janvier 1854, à Civitta, un jeune  homme entra chez un libraire. Apercevant des livres sur le comptoir, il les feuilleta. Un de ces ouvrages était consacré à La Salette.

À la vue de l’image de la Vierge Réconciliatrice, il s’emporta. Proférant injures et blasphèmes, le malheureux lança le livre à terre, avec mépris. À cet instant, lui-même tomba, comme frappé par la foudre !

L’homme demeurait étendu, pâle, livide, semblable à un mort. En proie à l’épouvante, le libraire et ses garçons n’osaient l’approcher. Nul n’entreprit de le toucher. Chacun reculait avec horreur, pensant que c’était un juste châtiment de Dieu...

Jésus demande réparation pour les pécheurs qui outragent sa Mère directement dans ses saintes images. Embrassons notre Médaille miraculeuse en disant :

Ô Marie, frappée par ceux qui profanent vos saintes images, je veux vous consoler !

Colorier la chaîne sur les épaules de la Sainte Vierge.

Lundi 4 mars

SAUVÉ PAR MARIE !

AU bout de quelques minutes, le blasphémateur fit  de légers mouvements. Il cherchait à se délivrer d’un grand poids et à se dégager d’une étreinte violente. Tout à coup, il sembla délié et se mit à respirer. Il ouvrit les yeux, regarda autour de lui.

Se mettant à genoux, il demanda pardon du scandale qu’il avait donné et des blasphèmes qu’il avait osé proférer.

« J’ai été livré aux démons qui me traînaient en enfer, avoua-t-il. Je me suis vu entre leurs mains, j’ai vu l’enfer ! Mais la Mère de Dieu, la miséricordieuse Vierge Marie m’est apparue telle qu’elle est représentée sur ce livre, avec le même habit et cette sorte de mitre sur la tête, avec cette croix sur la poitrine.

« Je la distinguais bien. Dans son immense miséricorde, Marie m’a tiré des mains des démons. Elle m’a délivré et c’est ainsi que je suis revenu à la vie. C’est la Sainte Mère de Dieu qui m’a délivré de l’enfer !

« Remerciez-la tous pour moi, je vous en prie. Suppliez-la de m’obtenir la grâce d’une entière conversion et de demeurer fidèle. »

Réparons pour toutes ces âmes qui nient l’existence de Jésus et Marie, du Ciel et de l’Enfer :

« Père Éternel, je vous offre les Plaies de Notre-Seigneur Jésus-Christ pour guérir celles de nos âmes. »

Colorier des épis de blé (dans la frise).

Mardi 5 mars

SURNATURELLE FERMETÉ

LA curiosité du public et l’intérêt du clergé se  focalisèrent rapidement sur les secrets qu’avaient reçus les deux voyants. Par tous les moyens, on tenta de les leur extorquer.

Mais, les enfants firent preuve d’une constance invincible et ne consentirent jamais à les livrer à quiconque. Les réponses de Maximin fusaient, inattendues, claires et précises. Mgr Darboy, futur archevêque de Paris, lui demanda, incrédule :

« Voyons, mon petit, comment se fait-il que, connaissant votre ignorance du français, la Sainte Vierge l’ait employé en vous parlant ? N’y a-t-il pas là quelque chose de ridicule et par conséquent d’inadmissible ? Que diriez-vous si, en ce moment, je vous débitais un long discours en grec, que vous ne comprenez pas ?

– Que diriez-vous à votre tour, Monseigneur, si, après l’avoir entendu une seule fois, j’allais le réciter partout, sans me tromper et en le faisant comprendre de tout le monde, sans le comprendre moi-même ? »

En ce début du mois consacré à saint Joseph, prions-le pour le Saint-Père, afin qu’il obéisse aux demandes de Notre-Dame de Fatima.

Saint Joseph, vous dont l’obéissance aux ordres du Ciel fut toujours parfaite, secourez-nous !

Colorier un prêtre arrivant au sanctuaire.

Mercredi 6 mars

MARIE, REINE DE LA HIÉRARCHIE

UNE autre fois, un prêtre le traita de menteur.  L’enfant lui répondit calmement qu’il était chargé de répandre le message de la Sainte Vierge, pas de le faire croire.

– Je crois que tu n’as pas de secret, rétorqua-t-il.

– Eh bien ! Monsieur, pourquoi venez-vous de si loin pour me le demander ?

– Ne t’ennuies-tu pas de répéter tous les jours la même chose ?

– Et vous, Monsieur l’abbé, ne vous ennuyez-vous pas de dire tous les jours la Messe ?

– Si le Pape te demandait ton secret, tu serais bien obligé de le lui dire, car le Pape est bien plus que la Sainte Vierge ?

– Le Pape, plus que la Sainte Vierge ?! Mais la Sainte Vierge est la Reine de tous les saints. Si le Pape fait bien son devoir, il sera saint, mais il le sera toujours moins que la Sainte Vierge. S’il ne fait pas son devoir, il sera plus puni que les autres.

– Mais c’est peut-être le démon qui t’a confié ton secret ?

– Non, car le démon n’a point de Christ, et le démon n’interdirait pas le blasphème. »

Ne soyons pas des enfants ingrats ! Sachons manifester à nos proches notre reconnaissance et notre affection. Ainsi, ne manquons jamais de dire Merci et S’il vous plaît lorsque nous demandons quelque chose.

Colorier des grappes de raisin (dans la frise).

Jeudi 7 mars

UN BON CŒUR

MAXIMIN n’avait rien d’un enfant privilégié. D’un  caractère espiègle et joueur, il ne restait pas un instant sans bouger. Le petit n’avait reçu aucune éducation jusqu’à l’âge de onze ans, ni école ni catéchisme.

Il s’échappait de l’église quand on l’y conduisait. Orphelin de mère, son père n’avait pu lui apprendre le Pater et l’Ave qu’avec peine, en deux ans. L’enfant, cependant, avait bon cœur.

L’événement du 19 septembre 1846 bouleversa sa vie. Le soir même, il fit son premier récit, sans bien comprendre tout ce qu’il racontait.

Lorsqu’il alla se coucher et voulut réciter un Pater et un Ave comme la belle Dame le lui avait demandé, il ne se rappela plus ses prières et pleura...

Récitons notre prière du matin et du soir avec attention et ferveur.

Colorier le châle de la Sainte Vierge.

Vendredi 8 mars

LE PETIT DE LA SAINTE VIERGE

DÈS la mi-octobre, Maximin se rendit à l’école  des Sœurs de la Providence pour y apprendre à lire et écrire. Dans la rue, on disait sur son passage :

« Voilà le petit de la Sainte Vierge. »

Bientôt, il y fut admis en pension, ainsi que Mélanie. Tous deux y restèrent environ quatre ans. Ce n’est qu’en mai 1848 qu’ils purent enfin faire ensemble leur première Communion.

La Supérieure, sœur Sainte-Thècle, souhaitait les tenir le plus possible à l’écart. Cependant, elle ne sut empêcher les pèlerins et les curieux de les déranger sans cesse.

Prenons la résolution de nous comporter en enfants de Marie par notre modestie, dans notre manière d’être et de nous vêtir.

Colorier des roses (dans la frise).

Samedi 9 mars

DOUCE VIERGE MARIE

PENDANT une récréation, Maximin s’agitait autour  des religieuses. La Supérieure lui demanda si la Sainte Vierge ne lui avait pas recommandé d’être un peu plus sage. L’enfant répondit que la belle Dame ne lui « avait rien dit comme ça !

– Cependant, elle t’a demandé si tu faisais bien tes prières.

– Oui, mais elle a pas dit autre chose, comme j’ai dit.

– C’est peut-être là ton secret que tu ne veux pas dire ?

– C’est cela... ou autre chose.

– Tu nous diras bien au moins si la voix de la Sainte Vierge était douce ?

– Bien douce ! répondit l’enfant sans quitter son air enjoué, bien plus douce encore que celle de sœur V...

– Tu l’aimais donc mieux que la voix de sœur V.. ?

– Eh oui ! Je l’aimais tant... que je croyais que je la mangeais.

– Et tu suivais la Sainte Vierge ?

– Oui, je la suivais.

– L’as-tu touchée ?

– Non.

– Pourquoi ?

– J’osais pas.

– Tu avais donc peur ?

– Oh non ! J’avais plus peur.

– L’as-tu vue pleurer ?

– Non, mais Mélanie dit qu’elle pleurait.

– N’as-tu pas voulu prendre quelque chose de sa toilette ?

– J’ai voulu prendre une rose de son soulier.

– Pourquoi ne l’as-tu pas prise ?

– J’ai pas pu, elle s’est fondue... comme le beurre dans la poêle. »

Soyons toujours très ouverts envers nos parents et envers les religieux qui s’occupent de nous. C’est un moyen sûr pour nous préserver des idées fausses et de la rébellion.

Colorier les souliers de la Sainte Vierge.

Dimanche 10 mars – Lætare

MOUVEMENT PERPÉTUEL !

UN autre jour, la Supérieure reprit l’enfant, qu’elle  surnommait “ mouvement perpétuel ”, sur son peu de tenue (il s’était assis par terre, dans le foyer). Mélanie qui, ce jour-là, était plus gaie que de coutume et un peu maligne, s’écria :

« Oh ! Comment voulez-vous, ma Sœur, qu’il se tient bien ? Il n’a pas su se tenir devant la Sainte Vierge.

– Comment ! Il s’est mal tenu devant la Sainte Vierge ! Qu’a-t-il donc fait ?

– Eh bien ! Il avait, en premier, son chapeau sur sa tête ; et puis il a ôté son chapeau de dessus sa tête et il l’a mis sur son bâton. Après ça, il a remis son chapeau sur sa tête ; il a pris son bâton et avec, il faisait rouler des pierres jusque sur les pieds de la Sainte Vierge !

– Oh ! Pour ça ! interrompit le pauvre Maximin, croyez pas, ma Sœur ! Il est pas allé seulement une pierre jusqu’à la Sainte Vierge !

– Mais tu faisais rouler les pierres ?

– Eh oui ! J’ai fait rouler des pierres comme ça avec mon bâton... Mais ça n’a pas pu toucher la Sainte Vierge : c’est sûr ! C’est Mélanie qui a dit ça et ça me fait honte.

– Mélanie a-t-elle dit vrai ?

– Oui... Mais elle avait pas besoin de le dire tout de même, ça me fait honte. »

Soyons humbles, sachons reconnaître nos torts.

Colorier une religieuse.

Lundi 11 mars

DEUX CARACTÈRES DIFFÉRENTS

MAXIMIN et Mélanie ne s’accordaient que sur le  seul point de l’Apparition. Leurs deux caractères étaient tellement opposés ! Et ils ne le dissimulaient pas.

« Si vous êtes missionnaire, expliquait-on un jour à Maximin, Mélanie pourra vous aider à convertir les sauvages, puisqu’elle veut être religieuse dans les pays étrangers.

– Oh ! répondit-il, Mélanie peut bien aller où elle voudra : je veux pas de femme à ma suite. »

Lorsque leurs avis divergeaient, ce qui survenait fréquemment, Maximin s’écriait :

« Va, quand je serai missionnaire, si tu viens à mon confessionnal, tu verras ! Je te donnerai une si grosse pénitence que tu seras pas tentée d’y revenir !

– S’il y a que moi à ton confessionnal, il sera bien seul, ton confessionnal ! »

Évitons les cris et les disputes à la maison. Pour faire plaisir à nos frères et sœurs, plions-nous à leurs désirs.

Colorier les montagnes.

Mardi 12 mars

UN SECRET BIEN GARDÉ

LE 18 septembre 1849, un cercle nombreux se forma  chez les Sœurs de la Providence. Trente personnes interrogèrent Maximin qui laissa, comme toujours, les visiteurs étonnés. Puis, ce fut le tour de Mélanie :

« Pourquoi donc, Mélanie, n’avez-vous pas voulu venir avec Maximin, tout à l’heure ?

– Monsieur, une fois j’étais venue et un monsieur a dit après que je faisais signe à Maximin pour qu’il se trompât pas : on pourra pas dire cela quand je serai pas avec lui.

– La Sainte Vierge a-t-elle disparu tout à coup ?

– Non, monsieur, la tête a disparu en premier, puis les épaules, puis les pieds, puis nous avons plus vu qu’une clarté en l’air.

– Qu’est devenue cette clarté ?

– Elle a monté un peu plus haut et puis elle a disparu.

– Qu’avez-vous fait ensuite ?

– Nous avons gardé nos vaches, puis nous avons descendu le soir.

– Mais vous avez causé de cela avec Maximin ?

– J’avais pas besoin, monsieur, il savait comme moi.

– Cependant, vous lui avez dit que vous aviez un secret.

– Il m’a dit :  La dame a été un peu de temps sans me rien dire qu’elle te parlait ” ; et j’ai dit : Et à toi aussi. Maximin a dit : Oui. Elle m’a dit quelque chose qu’Elle m’a défendu de dire ”. Je lui ai répondu : À moi aussi. 

– Comment ! Vous n’avez pas dit votre secret à Maximin ? À Maximin qui a vu comme vous !

– Monsieur, Maximin est une personne : la Sainte Vierge m’a défendu de le dire à personne. »

Les premiers jours qui suivirent l’Apparition, Maximin essaya bien de surprendre le secret de Mélanie !

« Dis-moi ton secret et je te dirai le mien », lui susurra-t-il.

Très scandalisée, Mélanie repoussa le tentateur comme il le méritait. On reprocha ensuite à Maximin d’avoir voulu désobéir à la Sainte Vierge. Mais il expliqua avec flamme :

« Oh ! Que non pas ! J’aurais pris son secret et puis j’aurais gardé le mien. »

Luttons contre notre paresse en ne traînant pas pour faire nos devoirs de classe.

Colorier des épis de blé (dans la frise).

Mercredi 13 mars

UN MESSAGE POUR « TOUT LE MONDE »

L’INTERROGATOIRE se poursuivit pendant plus d’une  heure, durant lequel Mélanie surprit son auditoire par ses réponses justes, précises et son air modeste :

« Est-ce en français que le secret vous a été confié ?

– Oui, monsieur.

– Mais vous n’entendiez pas le français, dit-on ?

– Non, je ne comprenais pas.

– Comment donc avez-vous compris le secret ?

– Je sais pas. Mais si la Sainte Vierge l’a voulu, monsieur, j’ai compris.

– Et si l’on vous a trompée ? Si cette dame est venue là pendant que vous dormiez ?

– Une dame pouvait bien venir, monsieur, mais pas s’enlever.

– Enfin, vous avez pu vous tromper.

– Et la fontaine, monsieur, pourquoi qu’elle est là ?

– Qu’avez-vous compris quand cette dame vous a dit de le faire passer à tout son peuple ?

– J’ai compris de le dire à tout le monde.

– Comment donc avez-vous pu comprendre que le mot peuple signifie tout le monde ? Cela est impossible.

– Je sais pas comment, monsieur, mais j’ai compris : tout le monde. »

Ne cherchons pas à attirer l’attention. Oublions-nous pour faire plaisir aux autres et offrons ce sacrifice pour la conversion des pécheurs : « Ô Jésus, c’est pour votre amour, en réparation des offenses au Cœur Immaculé de Marie et pour la conversion des pauvres pécheurs. »

Colorier le troupeau de vaches.

Jeudi 14 mars

EN FRANÇAIS ET EN PATOIS

ÉTONNÉES que les enfants aient pu retenir un récit  dans une langue qu’ils ne comprenaient pas, les personnes qui les interrogeaient se permirent d’insister :

« Est-il vrai que vous avez répété dès le soir même en français les paroles que la Sainte Vierge vous a dites en français ?

– Oui, monsieur, c’est vrai.

– Cependant, vos maîtres ne comprenaient que le patois : pourquoi donc leur avez-vous parlé en français ?

– Parce que je disais comme j’avais entendu.

– C’était bien inutile, puisqu’ils n’y comprenaient rien ! Il eût bien mieux valu leur dire les avertissements de la Sainte Vierge en patois, leur langue et la vôtre : pourquoi ne l’avez-vous pas fait ?

– Je ne pouvais pas dire en patois ce que la Sainte Vierge avait dit en français : je savais pas le dire en patois.

– Ainsi, vos maîtres n’ont rien compris de ce que vous leur racontiez ?

– Eh ! Monsieur, ils ont compris ce que la Sainte Vierge a dit en patois.

– Ah ! Il y avait donc une partie du discours en français et l’autre en patois.

– Oui, monsieur.

– Saviez-vous alors que vous répétiez en patois ce qui avait déjà été dit en français ?

– Non, monsieur, je savais pas en ce temps-là, je savais pas le français.

– Alors, vous disiez sans comprendre ?

– Oui.

– À peu près comme lorsque vous lisez du latin, les vêpres par exemple.

– Oui.

– Mélanie, n’êtes-vous point ennuyée de répéter si souvent les mêmes choses ?

– Non, monsieur.

– Cela doit pourtant vous ennuyer, surtout quand on vous fait des questions embarrassantes ?

– Monsieur, on m’a jamais fait des questions embarrassantes. »

Stupéfaction ! Tous se regardent, bien convaincus désormais de la vérité du message de Notre-Dame.

Luttons contre notre avarice en prêtant nos affaires généreusement.

Colorier des grappes de raisin (dans la frise).

Vendredi 15 mars

« UN QUART »

UN ecclésiastique venu de Vendée pour honorer  Notre-Dame de La Salette rencontra Maximin et lui demanda s’il avait pu contempler la Sainte Vierge :

« J’ai pas bien vu sa figure parce qu’elle m’éblouissait.

– Comment éblouissait-elle ? Comme le soleil ?

– Oui, monsieur, et bien plus. Je pouvais pas la regarder et je faisais comme ça. (Il clignote des yeux en haussant et baissant la tête.)

– Comment était sa figure ?

– J’ai pas vu sa figure, moi. Mais Mélanie l’a vue et elle dit qu’elle était blanche et longue, et puis brillante. Mais j’ai pas vu, moi. J’ai seulement vu une clarté là (il met la main à sa figure).

– Êtes-vous meilleur, Maximin, depuis que vous avez vu la Sainte Vierge ?

– Oui, monsieur, un quart.

– Comment un quart ! À quelle mesure le connaissez-vous ?

– J’aime Dieu, monsieur.

– Vous ne l’aimiez donc pas auparavant ?

– Je le connaissais pas, monsieur. Si je l’avais connu... »

Corrigeons-nous de notre mauvaise habitude de dire du mal des autres, à tort et à travers. Tâchons de toujours excuser notre prochain.

Colorier un prêtre arrivant au sanctuaire.

Samedi 16 mars

ÊTRE PRÊTRE

CAPTIVÉ par le bréviaire de son interlocuteur,  Maximin lui demande sans façon les images qui s’y trouvent. Il s’en empare, le feuillette avec son agitation ordinaire. Puis, tout à coup, redevenant grave :

« Je voudrais porter ce bréviaire, dit-il, et cela aussi... (il passe ses mains sur la soutane de l’ecclésiastique) ; puis avoir ce qui impose...

– Quoi donc, mon enfant ?

– Les mains de l’évêque sur moi (il étend ses deux mains sur les épaules du prêtre) et puis... le droit de dire la Messe ! »

Cela dit, la gravité fait de nouveau place à la vivacité de cette nature vraiment inexplicable. Le Père continue :

« Maximin, je vous donnerai toutes mes images, si vous voulez me dire votre secret.

– Monsieur, je vends pas mon secret ! J’ai plus qu’à m’en aller quand on me le demande. »

Oui, son secret était bien gardé, personne ne le lui arracherait ou volerait.

Pour lutter contre notre laisser-aller, prenons l’habitude de nous tenir comme il faut, à table comme à notre travail.

Colorier des roses (dans la frise).

Dimanche 17 mars – 1er dimanche de la Passion

DANS MON BUREAU !

TOUT le sérieux de l’enfant avait reparu, et il  cherchait à s’esquiver. L’ecclésiastique l’arrêta. Il voulait encore lui demander s’il avait rédigé son secret. Maximin lui répondit que oui.

« Où donc est ce papier ?

– Dans mon bureau.

– Où est ce bureau ?

– Là, monsieur (son cœur). On met dans ce bureau par là (il désigne avec enjouement ses oreilles). Ça se répand un peu par là (il montre sa tête) ; puis ça se referme par là (sa main au cœur), et puis on ferme bien là (tour de clé à la bouche) et rien n’en sort...

– Bien ! Cependant, on dit que vous n’avez pas de secret ?

– Soit ! Monsieur, croyez cela et venez plus me demander de le dire.

– Enfin, vous en avez vraiment un ?

– Oui, monsieur, et c’est tout ce que vous en saurez », rétorqua le petit avec détermination.

Pendant cette sainte quinzaine qui nous prépare à Pâques, nous ferons le sacrifice de ne pas utiliser l’ordinateur ou le portable. Nous occuperons nos temps libres à lire la Passion de Jésus ou une vie de saint.

Colorier le crucifix avec la tenaille et le marteau.

Lundi 18 mars

LA PREMIÈRE STATUE

UNE petite statue de Notre-Dame de La Salette  venait d’être sculptée. On demanda à Maximin s’il la trouvait fidèle à la belle Dame qui lui était apparue :

« Rien... Rien de cela... Mauvais, mauvais.

– La coiffure ne vous convient donc pas ?

– Du tout ! Je vous dis que c’est mauvais. »

On lui montra alors une grande lithographie. « Elle me plaît, assura-t-il, j’en suis content. » Mais quand il vit le dessin de l’album représentant la scène de la Conversation, sa figure s’épanouit et il s’écria :

« Ah ! Voilà qui est beau ! C’est cela, c’est cela ! Je voulais faire une représentation de l’Apparition quand je saurai dessiner, mais j’y renonce : celle-ci est bien et elle suffit. »

À une personne qui lui présentait une image de La Salette vendue comme étant la meilleure, il s’exclama :

« Ah ! Il y en a qui ne font que bêtise sur bêtise avec leurs images et leurs statues. Ils y mettent ce qu’ils veulent et font à leur idée : cela ne fait pas la vérité. »

Demandons à Jésus et Marie de leur rester toujours fidèles et, pour cela, apprenons notre catéchisme avec ardeur pour bien connaître les vérités de notre si belle religion.

Colorier des épis de blé (dans la frise).

Mardi 19 mars – fête de saint Joseph

ORPHELIN

EN février 1849, la mort de monsieur Giraud éprouva  cruellement Maximin qui se retrouva orphelin de père et de mère. La vie au couvent de la Providence commença à lui peser.

Après trois fugues successives, au printemps 1850, les Sœurs le remirent aux mains de son tuteur légal. Au début du mois de septembre, il était reçu chez un riche comte qui poussa l’audace jusqu’à lui offrir son château, s’il consentait à lui livrer son secret ! Plus tard, Maximin avouera :

« J’allais trahir le secret, quand la mémoire me fit tout à coup défaut, il me fut impossible d’articuler un mot ; je restai muet et compris ma faute par cet avertissement de la Sainte Vierge. » Il était de retour à La Salette, le 19 septembre.

En cette fête de saint Joseph, patron des mourants, prions-le pour les agonisants :

« Saint Joseph, qui purifiez les âmes des mourants qui vous ont choisi pour protecteur, priez pour nous ! »

Et pensons qu’il nous faudra, nous aussi, mourir un jour pour aller voir Jésus et Marie.

Colorier un pèlerin.

Mercredi 20 mars

RECONNAISSANCE DE L’APPARITION

LE 19 septembre 1851, Mgr de Bruillard, évêque de  Grenoble, reconnaissait l’authenticité de l’Apparition et autorisait le culte de Notre-Dame de La Salette. Il concluait son mandement par ces mots :

« Nous vous conjurons, nos très chers Frères, en vue de vos intérêts célestes et même terrestres, de rentrer sérieusement en vous-mêmes, de faire pénitence de vos péchés.

« Soyez dociles à la voix de Marie qui vous appelle à la pénitence, et qui, de la part de son Fils, vous menace de maux spirituels et temporels si, restant insensibles à ses avertissements maternels, vous endurcissez vos cœurs. »

Efforçons-nous d’être meilleurs, en rendant service avec le sourire et en parlant aimablement.

Colorier des grappes de raisin (dans la frise).

Jeudi 21 mars

LE SANCTUAIRE

DANS un nouveau mandement, il annonça l’érection  d’une église sur la montagne de l’Apparition. Ce fut un travail de géants ! La pierre, extraite du mont Gargas, fut transportée à dos de mulet. Cette colossale entreprise dura plus de quinze ans !

Les Missionnaires de Notre-Dame de La Salette furent chargés de desservir le sanctuaire afin de guider les pèlerins. Il n’y avait pas encore de route pour y accéder, mais un chemin surplombant des gouffres, longeant des précipices !

Femmes, enfants, vieillards, malades gravissaient la montagne, les plus faibles à dos d’âne, les autres à pied, certains sans chaussures par pénitence.

Récitons les litanies de Notre-Dame de La Salette (à la fin de ce carnet).

Colorier le sanctuaire.

Vendredi 22 mars

PRIÈRE POUR LA FRANCE

LE 18 août 1872, sept cents pèlerins partirent de  Paris, bientôt rejoints par d’autres groupes à Dijon, Ars et Lyon. Ni le respect humain ni la crainte des fatigues ne modéraient leur ardeur.

À Grenoble : railleries, crachats, boue et pierres pleuvaient comme grêle. N’éprouvant ni peur, ni haine, ni regrets, ils se contentaient de répondre :

« Nous prierons bien pour vous à La Salette. » Ils parvinrent à la montagne de l’Apparition, le 21 août. Durant deux jours, ils pleurèrent sur leurs péchés et ceux de la France.

Prions le Roi du Ciel de sauver notre pays de la décadence !

« Père Éternel, nous vous offrons la Face adorable de votre Fils bien-aimé pour l’honneur et la gloire de votre Saint Nom et pour le salut de la France. »

Colorier des roses (dans la frise).

Samedi 23 mars

ZOUAVE PONTIFICAL

QUANT à Maximin, il s’était engagé comme zouave  pontifical au service du Pape pour la défense de ses États. Le cardinal de Villecourt, l’apôtre de l’Immaculée et de La Salette, lui donna l’argent nécessaire, à condition qu’il ne révélât pas son identité.

C’était maintenant un homme mûr, avec de grosses moustaches noires. Sa piété s’était affermie. Il aimait s’adresser à sa belle Dame avec la simplicité confiante de l’enfant parlant à sa mère. Notre zouave récitait chaque jour son chapelet et portait sur lui un médaillon contenant une parcelle de la pierre sur laquelle Notre-Dame s’était assise.

Il se lia d’amitié avec Henri Le Chauff de Kerguenec. Ce dernier avait remarqué cet homme « qui priait pour de bon et levait sur la petite statue de la Sainte Vierge des regards vraiment affectueux et suppliants ». Il perça facilement son anonymat et s’en fit un ami.

Offrons notre chapelet pour le Saint-Père, afin qu’il tombe à genoux devant l’Immaculée et lui obéisse !

Colorier un pèlerin.

Dimanche 24 mars – Dimanche des Rameaux

UNE VIE PAUVRE

SIX mois plus tard, Maximin quittait les zouaves  et rentrait en France. Calomnié par un journaliste parisien, le berger de La Salette riposta dans une brochure où il déclarait :

« Je serais riche à l’heure qu’il est, si j’avais eu la lâche complaisance de me démentir. »

En 1868, il rentrait définitivement à Corps, son village natal. Il refusait de se marier :

« Quand on a vu la Sainte Vierge, confiait-il à des intimes, on ne peut s’attacher à personne sur la terre. »

Il voulut exercer un métier, afin de gagner sa vie à la sueur de son front. Ce furent des années de misère commune et de faim.

Désirons mettre notre vie au service de Jésus et Marie et prions-les, quand le moment sera venu pour nous de choisir, de nous faire connaître leur Volonté.

Colorier des roses (dans la frise).

Lundi saint 25 mars

HUMILITÉ

SA seule consolation était de gravir la montagne. Le  19 septembre 1871, il exposa une nouvelle fois aux pèlerins, près de la fontaine miraculeuse, les différentes phases de l’Apparition.

Le Père Bossan qui l’écoutait nota que Maximin avait toujours un ton et un maintien d’enfant. Le voyant termina son récit par ces mots :

« Puis la Sainte Vierge monta par là (en indiquant le tertre). Arrivée sur cette hauteur, elle s’éleva, disparut et me laissa, moi, avec tous mes défauts. »

Ainsi, il avouait humblement qu’il n’était pas parfait. « Sans l’Apparition, j’aurais pu être loin du Bon Dieu, comme bien d’autres, devenir très mauvais. C’est donc une très grande grâce qu’elle m’a accordée que de me tenir dans le milieu où j’ai été et de me donner les convictions religieuses que j’ai. »

Nous avons eu la grâce d’être nés dans une famille catholique. Sachons profiter de la bonne éducation que nous donnent nos parents. Remercions-les en leur manifestant notre affection, et faisons les efforts qu’ils nous demandent.

Colorier un pèlerin.

Mardi saint 26 mars

LE MESSAGER DE MARIE

À quelqu’un qui s’étonnait qu’il ne soit pas un saint,  il répondit en prenant l’image de l’eau passant dans un tuyau. Qu’il soit d’or ou de terre, l’eau passe, mais ne change pas la qualité du tuyau :

« La grâce de l’Apparition passe bien par mon canal, mais ne le change pas. »

Quelle simplicité ! Maximin ne se faisait aucune illusion sur lui-même. Il ne se plaignait plus de ses misères, des tribulations de sa vie instable. L’Immaculée l’avait choisi, lui, le pauvre berger ignorant, pour être son messager. Cela le remplissait d’action de grâces.

Tenons compagnie à Jésus souffrant : « Sainte Face de Jésus, blessée et cruellement déchirée par la couronne d’épines, frappée du roseau et couverte encore de crachats, je vous embrasse de tout mon cœur. »

Colorier des épis de blé (dans la frise).

Mercredi saint 27 mars

SAINTE MORT

SA santé faiblissait. Le 4 novembre 1874, il monta  une dernière fois à La Salette. Le 1er mars 1875, sentant sa fin approcher, il demanda l’Extrême-Onction.

Il répondit avec piété aux prières des agonisants et reçut la sainte Communion. Il eut de la peine à avaler l’hostie et demanda de l’eau de La Salette. On lui en donna quelques gouttes puis, doucement, il s’éteignit.

Le Père missionnaire qui l’assista jusqu’à ce dernier moment déclara : « Je voudrais bien être à sa place ! »

En cet anniversaire de l’ordination de notre Père, offrons nos prières et sacrifices pour frère Bruno.

Colorier un pèlerin.

Jeudi saint 28 mars

SON TESTAMENT

SON testament était ainsi conçu : « Au nom du Père  et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il. Je crois à tout ce qu’enseigne la sainte Église apostolique et romaine, à tous les dogmes qu’a définis Notre Saint-Père le Pape, l’auguste et infaillible Pie IX.

« Je crois fermement, même au prix de mon sang, à la célèbre Apparition de la Très Sainte Vierge sur la sainte montagne de La Salette, le 19 septembre 1846, apparition que j’ai défendue par paroles, par écrits et par souffrances. Après ma mort, que personne ne vienne assurer ou dire qu’il m’a entendu me démentir sur le grand événement de La Salette ; car en mentant à l’univers, il se mentirait à lui-même. Dans ces sentiments, je donne mon cœur à Notre-Dame de La Salette. »

« Sainte Face de Jésus défigurée par les souffrances de la flagellation, je vous adore et je vous aime. »

Colorier des grappes de raisin (dans la frise).

Vendredi saint 29 mars

ADMIRABLE FIDELITÉ

MAXIMIN a vécu et est mort comme il est né,  en pauvre. Il a accompli sa mission avec une fidélité admirable jusqu’à sa mort dans les bras de l’Église et de la Vierge Marie !

Sa force intime, son espérance invincible lui venaient de son secret, inviolé, qui brilla toujours en son cœur comme une lampe ardente dans la nuit. Il avait écrit ces paroles remarquables :

« Je ne me lasse pas de prier pour Pie IX qui est le plus grand homme que nous possédions de nos jours.

« Il aime beaucoup Notre-Dame de La Salette qui le soutient dans ses peines et l’assiste dans le gouvernement de l’Église. Souvent il fait allusion aux moindres paroles publiques et secrètes de la belle Dame. Je ne dis pas cela au préjudice de mon secret que j’ai confié au Pape seul et je n’en dévoile rien quand il m’échappe de parler comme tout le monde, le moment venu, de quelques-uns des événements qui m’ont été prédits. »

« Sainte Face de Jésus levée vers le ciel dans un grand cri et retombant sur votre poitrine en expirant, je vous adore et je vous aime. »

Colorier un pèlerin.

Samedi saint 30 mars

LE PAPE DE L’IMMACULÉE

PIE IX fut un Pape éprouvé, crucifié. Cependant, la  sérénité brillait sur son front, et plusieurs fois, il prononça des paroles solennelles de confiance en un avenir meilleur, que nous n’avons pas encore vu.

En 1871, il expliquait à la députation française, présidée par Mgr Forcade :

« Il y aura un grand prodige qui remplira le monde d’étonnement. Ce prodige toutefois doit être précédé du triomphe de la Révolution. L’Église aura beaucoup à souffrir : ses ministres et son chef tout le premier seront outragés, persécutés, martyrisés. »

« Sainte Face de Jésus tendrement essuyée et couverte de baisers par la Très Sainte Vierge à la descente de croix, je vous adore, je vous aime et je vous aime de tout mon cœur. »

Colorier un pèlerin.

Dimanche 31 mars

PÂQUES

ENTRE le petit berger de Corps et le plus grand  Pape de son siècle, élu en 1846, l’année de l’Apparition, quel rapprochement instructif ! Ne sont-ils pas tous les deux à leur manière une figure de la fidélité de l’Église catholique au milieu des plus dures épreuves, attendant la réalisation certaine des promesses de leur Seigneur adoré et de sa Mère chérie !

En ce jour de Pâques, affermissons notre Espérance dans la résurrection de l’Église, en nous rappelant cette exhortation de notre Père :

« La Sainte Vierge dira à Jésus, avec des larmes dans les yeux, comme à La Salette : Seigneur, regardez cette Église, regardez ce clergé, ils n’ont plus de vie, ils n’ont plus de forces. Et Jésus répondra : Elle ne fait que dormir. 

« Il la prendra par la main et, pour répondre à la demande de la Sainte Vierge, l’Église revivra. Ce sera un bonheur aussi grand que notre désespoir est grand aujourd’hui. »

« Sainte Face de Jésus recouverte du Suaire et imprimant votre Image sacrée sur le lin, je vous adore et je vous aime. »

Colorier Notre-Dame remontant au Ciel.

PRIÈRE A NOTRE-DAME DE LA SALETTE

SOUVENEZ-VOUS, ô Notre-Dame de La Salette,  véritable Mère de douleurs, des larmes que vous avez versées pour moi sur le Calvaire et dans votre miséricordieuse Apparition.

Souvenez-vous aussi de la peine que vous prenez toujours pour moi, afin de me soustraire aux coups de la justice de Dieu, et voyez si, après avoir tant fait pour votre enfant, vous pouvez maintenant l’abandonner.

Ranimé par cette consolante pensée, je viens me jeter à vos pieds, malgré mes infidélités et mes ingratitudes. Ne repoussez pas ma prière, ô Vierge Réconciliatrice, mais convertissez-moi. Faites-moi la grâce d’aimer Jésus par-dessus tout, et de vous consoler vous-même par une vie sainte, pour que je puisse un jour vous voir au Ciel. Ainsi soit-il.

LITANIES DE NOTRE-DAME DE LA SALETTE

Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.
Père Céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit-Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, réconciliatrice des pécheurs, priez pour nous.
Notre-Dame de La Salette, soutien des justes, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, guérison des malades, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, consolatrice des affligés, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, qui êtes apparue à de pauvres enfants des Alpes pour nous donner de graves avertissements, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, qui versiez des larmes en songeant aux péchés des hommes, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, qui nous avez fait entendre les menaces du Seigneur afin que nous nous convertissions, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, qui par vos supplications retenez le bras du Seigneur irrité contre nous, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, qui avez dit : Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, qui priez continuellement votre Fils afin qu’il nous fasse miséricorde, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, qui avez tant de peine à cause de nos péchés, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, qui méritez toute notre reconnaissance, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, qui après avoir donné vos avertissements aux enfants sur la montagne, leur avez dit : Mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, vous qui avez annoncé aux hommes des châtiments terribles s’ils ne se convertissent pas, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, vous qui leur annoncez la miséricorde et le pardon s’ils reviennent à Dieu, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, vous qui promettez des grâces abondantes si l’on fait pénitence, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, vous dont l’Apparition miraculeuse a retenti dans les deux mondes, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, vous dont les prodiges s’étendent en tous pays, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, vous dont le culte s’accroît chaque jour, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, vous dont les bienfaits ravissent tous vos enfants, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, vous qu’on n’invoque jamais en vain, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, vous qui avez fait jaillir à vos pieds une eau miraculeuse, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, vous qui à l’exemple de Jésus rendez la vue aux aveugles, le mouvement aux paralytiques, la santé aux malades, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, vous qui consolez toutes les infortunes, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, vous qui êtes apparue resplendissante de clarté, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, vous qui portiez sur la poitrine le crucifix et des instruments de la Passion, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, vous qui nous avez avertis de sanctifier le jour du Seigneur si nous voulions éviter des châtiments terribles, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, vous qui avez dit que le travail du dimanche et le blasphème excitaient particulièrement la colère de Dieu, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, vous qui nous avez annoncé les fléaux de Dieu si l’on continuait à violer ses commandements, ayez pitié de nous.
Notre-Dame de La Salette, vous qui nous avez recommandé la prière du matin et du soir, ayez pitié de nous.
Par votre puissante protection, délivrez-nous des maux qui nous menacent, ô Marie.
Pauvres pécheurs que nous sommes, convertissez-nous, ô Marie.
Dans l’accomplissement de nos devoirs, aidez-nous, ô Marie.
Dans la solide piété, affermissez-nous, ô Marie.
Dans la pratique continuelle de toutes les vertus, encouragez-nous, ô Marie.
Dans nos joies, soyez avec nous, ô Marie.
Dans nos douleurs, soutenez-nous, ô Marie.
Dans tous les événements de la vie, obtenez-nous une soumission entière à la volonté de Dieu, ô Marie.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

V/ Priez pour nous, Sainte Marie Mère de Dieu.
R/ Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

PRIONS

Ô notre très chéri Père Céleste, qui ne cessez de nous montrer combien la dévotion envers la très Sainte Vierge Marie vous est agréable, par les prodiges multipliés que nous obtient son intercession, faites-nous la grâce d’être toujours fidèles aux enseignements qu’elle nous donne afin qu’après avoir observé vos commandements dans cette vie, nous ayons le bonheur de vous posséder pendant toute l’éternité.

Ainsi soit-il.