5 FÉVRIER 2023

Récitez le chapelet !

JÉSUS disait à ses disciples : « Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes. »

Comment pouvons-nous satisfaire aux demandes de Notre-Seigneur dans notre société en pleine apostasie ? En nous mettant à l’école de sœur Lucie de Fatima, confidente et messagère de Notre-Dame. Voici ce qu’elle écrivait le 4 avril 1970 – cinq ans après la clôture du Concile –, à un de ses neveux prêtres :

Sœur Lucie« Que votre apostolat, comme celui de tous nos frères et sœurs missionnaires, soit pour les âmes la lumière de la foi qui les guide sur le chemin de la Vérité, de l’espérance et de l’amour ! Cette lumière dont nous parle le Seigneur dans son Évangile :  Vous êtes la lumière du monde et le sel de la terre. 

« Il est nécessaire pour cela de ne pas se laisser entraîner par les doctrines des contestataires désorientés... La campagne est diabolique. Nous devons faire front, sans nous mettre en conflit. Nous devons dire aux âmes que, maintenant plus que jamais, il faut prier pour nous et pour ceux qui sont contre nous ! Nous devons réciter le chapelet tous les jours. [Ce n’est pas un caprice, elle n’a pas inventé ça toute seule ! La Sainte Vierge est descendue du Ciel pour le lui dire, elle ne l’a pas oublié !] C’est la prière que Notre-Dame a le plus recommandée, comme pour nous prémunir, en prévision de ces jours de campagne diabolique ! [On est au sommet de cette campagne, quand on pense que les documents émanés du Vatican censurent le mot de “ chapelet ” ! Comme l’ensemble des Actes du Concile d’ailleurs ! C’est ça, l’affrontement de la Vierge Marie avec le diable, jusque dans le Lieu saint.] Le démon sait que nous nous sauverons par la prière. Aussi est-ce contre elle qu’il mène sa campagne pour nous perdre. Maintenant que le mois de mai va commencer, récitez le chapelet tous les jours. Ne craignez pas d’exposer le Saint-Sacrement et de dire le chapelet en sa présence.

« Il est faux de dire que cela n’est pas liturgique, car les prières du chapelet font toutes partie de la sainte Liturgie ; si elles ne déplaisent pas à Dieu lorsque nous les récitons en célébrant le Saint-Sacrifice, de même, elles ne Lui déplaisent pas si nous les récitons en sa présence, lorsqu’il est exposé à notre adoration. Au contraire, c’est la prière qui Lui est la plus agréable, car c’est par elle que nous le louons le mieux.

« “ Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit ”, c’est la prière dictée par le Père aux Anges pour qu’ils chantent près de la Crèche du Verbe fait chair :  Gloire à Dieu... 

« “ Notre Père qui êtes au Cieux...  C’est la prière enseignée par Jésus-Christ à l’humanité :  Quand vous voulez prier, dites : Notre Père qui êtes aux Cieux... 

« Et l’Ave Maria, qu’est-ce sinon une louange et une prière adressée à Dieu ?  Ave Maria, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous.  Comme si nous disions : Je vous salue, Marie, non pas pour vous mais à cause du Seigneur qui habite en vous et vous a choisie comme Sanctuaire vivant pour enfermer son Verbe, Dieu et homme véritable ! [Il n’y a rien de plus christo­centrique que l’Ave Maria !] Je m’agenouille en votre présence parce que vous êtes le premier Temple vivant habité par la Très Sainte Trinité ! [Donc, on fait bien de se mettre à genoux devant la Sainte Vierge, ce n’est pas de l’idolâtrie, contrairement à ce dont nous accusent les protestants depuis cinq cents ans !] Béni soit le fruit de vos entrailles, parce que ce Fruit est Jésus, Fils de Dieu. Je L’adore en vous, comme dans un Tabernacle ; je Le loue, comme dans l’Hostie dont vous êtes la custode ! Et, puisque vous êtes une custode vivante, Mère de Dieu et notre Mère, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. » La démonstration est parfaite !

« Si nous lui donnons son vrai sens, quelle prière plus eucharistique pouvons-nous réciter ? Ce n’est pas réciter à l’étourdie, ni répéter en vain les mêmes paroles. L’Évangéliste nous dit qu’au jardin des Oliviers, Jésus-Christ a prié son Père pendant trois heures en répétant toujours les mêmes paroles :  Père ! S’il est possible, éloigne de moi ce calice, mais que ne soit pas faite ma volonté mais la Tienne. 

« Or, pendant la récitation, nous ne restons pas trois heures à répéter les mêmes paroles. Et, finalement, Dieu, Créateur de tout ce qui existe, a ordonné que tous les êtres créés se conservent moyennant une continuelle répétition des mêmes actes, des mêmes mouvements, des mêmes sons. Les astres tournent toujours de la même façon, la terre autour du même axe ; le soleil répand sa lumière et ses rayons de la même manière ; les plantes poussent, donnent leurs fleurs et leurs fruits, chacune selon son espèce, tous les ans de la même manière, etc., et ainsi de tous les êtres qui existent. Nous-mêmes, nous vivons, nous respirons et aspirons en répétant toujours le même fonctionnement organique. Et ainsi de tout le reste. Et il n’est encore arrivé à personne de dire que c’est une manière de vivre dépassée ! Pourquoi la prière que Dieu nous a enseignée et tant recommandée serait-elle dépassée ?

« Il est facile de reconnaître ici la ruse du démon et de ses sectateurs qui veulent éloigner les âmes de Dieu en les éloignant de la prière. C’est dans la prière que les âmes rencontrent Dieu et c’est dans cette rencontre que Dieu se donne aux âmes et leur communique ses grâces, ses lumières, ses dons. C’est pourquoi on leur fait tant la guerre ! [Et la prière, c’est le chapelet.]

« Ne vous laissez pas tromper. Éclairez les âmes qui vous sont confiées et récitez avec elles le chapelet tous les jours. Dites-le à l’église, dans les rues, sur les chemins et les places. Si cela vous est possible, parcourez les rues en priant et en chantant le chapelet avec le peuple ; et finissez dans l’église en donnant la bénédiction avec le Très Saint-Sacrement. Cela en esprit de prière et de pénitence pour demander la paix pour l’Église, pour le monde. »

Frère Bruno de Jésus-Marie
Extraits du sermon du 8 janvier 2017